A la veille de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi, la diaspora burundaise organise une conférence-débat du 28 au 30 juin, à Bujumbura. Elle vise à mettre en place un mécanisme de suivi des réalisations de la diaspora et à renforcer le partenariat entre cette dernière et le gouvernement. Ceci pour faciliter la participation à une action globale de développement beaucoup plus structurée.
<doc4357|right>Victor Ntacorigira, qui vit en Belgique, fait savoir que la diaspora rencontre souvent des difficultés liées au manque d’un cadre légal entre elle et le gouvernement. Il indique que l’Etat ne les reconnait pas comme des partenaires effectifs. « Nous participons activement au développement du pays mais, en retour, le gouvernement nous taxe d’étrangers», se plaint-il.
Il demande au gouvernement de les considérer comme des citoyens burundais et non comme des étrangers: « Nous voulons que notre contribution soit bénéfique non seulement pour le gouvernement, mais aussi pour la diaspora elle même.»
Pour Aimé-Emmanuel Nibigira, représentant de la diaspora en Espagne et au Portugal, les 50 ans d’indépendance du Burundi bientôt célébrés, devraient permettre aux Burundais de se ressaisir en reconstruisant leur pays. « Nous, en tant que diaspora, nous devrions être exemplaires dans cette démarche », souligne-t-il.
Il demande que de la diaspora burundaise soit représentée dans le suivi de ses réalisations : « Ces représentants doivent être considérés comme des partenaires incontournables du gouvernement. »
Un mécanisme de suivi comme solution aux défis
Japhet Le Gentil Ndayishimiye, président du comité de suivi de cette conférence, fait savoir que la diaspora burundaise, éparpillée aux quatre coins de la planète, est un atout inestimable pour le pays d’origine. « Les membres de la diaspora représentent des forces positives dans le développement», rappelle-t-il.
Parmi les objectifs pour la relance, il cite, entre autres, la mise en place des statuts de l’organe représentant la diaspora, d’un cadre légal, d’un comité exécutif, d’un cadre de dialogue de la diaspora burundaise et le gouvernement, l’identification des projets communs et prioritaires.
Laurent Kavakure, ministre des Relations extérieures et de la Coopération internationale, indique être conscient de l’importance de la diaspora dans la reconstruction du Burundi. Il signale que le gouvernement va collaborer pour atteindre ces objectifs au cours de cet atelier.
Signalons que les membres de la diaspora qui ont participé dans cette conférence, représentaient 22 pays, de presque tous les continents.