«Plus de 428 millions BIF ont été recouvrés par le service des équipes mobiles chargé de la lutte contre la fraude à l’Office burundais des recettes, OBR », a déclaré Jean-Nicaise Bigirimana, chef du service de lutte contre la fraude et la contrebande en douane.
C’était ce jeudi, 1er août lors d’un atelier de renforcement de capacités sur la couverture des activités liées à la lutte contre la fraude fiscale et douanière organisé par l’OBR à l’intention des professionnels des médias.
Selon Jean-Nicaise Bigirimana, cette somme recouvrée concerne les cas de fraude traqués entre janvier et juin. D’après lui, il y a encore des commerçants qui essaient de contourner l’administration fiscale.
Pour lui, les produits les plus affectés par la fraude et la contrebande sont notamment les marchandises à haut niveau de taux de taxe comme le sucre, les pagnes, la farine de blé, le lait en poudre et les piles électriques.
Des marchandises nécessitant la licence comme le carburant, l’engrais chimiques et les sachets en plastique sont classés en deuxième position. Car, certains commerçants ne veulent pas se conformer à la loi. Et en dernière position viennent des produits à surtaxe comme des tissus importés, le vin et les liqueurs ainsi que les médicaments.
Les conséquences de la fraude
M. Bigirimana fait savoir que les conséquences de la fraude fiscales sont multiples. Il y a la perte ou la diminution des recettes fiscales et douanières, la concurrence déloyale, une certaine menace sur la sécurité de la population, un climat défavorable aux investisseurs étrangers. Et de prévenir que la fraude est réprimée sévèrement. «Malheur aux fraudeurs !», a-t-il averti.
Les journalistes présents se sont interrogés si les commerçants ne recourent pas à la fraude parce les impôts et taxes sont exorbitants. A ce propos, Stany Ndikumana, porte-parole de l’OBR rassure les contribuables. Car, explique-t-il, le taux d’impôt est abordable. «Les impôts et taxes sont calculés sur les bénéfices réalisés par les contribuables».
Par ailleurs, il soutient que les professionnels des médias jouent un rôle crucial dans la lutte contre la fraude fiscale et douanière. Ces derniers peuvent également participer également à l’éducation au civisme fiscal à l’intention de la population tout en dénonçant les fraudes.
« L’OBR reste convaincu que les médias constituent un trait d’union incontournable entre l’administration fiscale et les contribuables. Il est donc nécessaire que les journalistes soient informés pour qu’à leur tour ils informent les autres», a-t-il précisé.