Les opposants, les femmes et les citoyens ordinaires ne reçoivent pas suffisamment d’espace dans les médias. C’est le constat du rapport de monitoring de l’Institut Panos Grands Lacs(IPGL) sorti ce jeudi 26 septembre 2019.
Cette étude concerne quatre médias burundais : Radio nationale, Radio Isanganiro, Radio Rema Fm et le Journal Iwacu.
Selon l’étude, la Radio Isanganiro est celle qui tend le plus le micro à la gent féminine. La proportion de femmes qui y sont citées ou interviewées est de 16,1% contre 83 ,9% d’hommes. C’est au moment où le journal Iwacu vient en tête en accordant la parole aux personnalités politiques de l’opposition avec 13,2%. La Radio Isanganiro suit de loin avec 4 %.La Radio Nationale et Rema F.M sont en dernier position avec respectivement 1% et 0%.Ces dernières occupent le devant en donnant la parole aux personnalités du gouvernement avec 78 ,1 et 86,2%.
« Durant cette période, aucun media n’a diffusé des discours de haine. Cependant, nous leur demandons à accorder plus la parole à tout le monde.», a indiqué Joselyne Nzobonwanayo, consultante en monitoring de l’IPGL. Elle explique que faute de moyens financiers, le monitoring ne s’est limité qu’ aux quatre médias les plus suivis. Dans un proche avenir, elle espère élargir le champ d’action sur d’autres médias.