Vendredi 22 novembre 2024

Économie

Les marchandises n’entrent plus au Rwanda à partir des frontières de Cibitoke

04/04/2016 25
Ruhwa, les passagers venant du Burundi attendent de recevoir le laissez-passer ¢Iwacu
Au poste frontalier de Ruhwa

Depuis quelques jours, il y a interdiction à tous les commerçants d’écouler leurs marchandises au Rwanda. Le manque à gagner est énorme pour les habitants. Certains observateurs pensent que la crise entre Kigali et Bujumbura est à l’origine de cette décision.

A partir de ce lundi, 28 mars, les petits commerçants voulant traverser le poste frontière de Ruhwa pour se rendre au Rwanda, se sont vu sommés de rebrousser chemin.

Les principaux produits frappés par cette mesure d’après un commerçant burundais qui a requis l’anonymat sont le riz et les tomates. Comme il l’indique, les Burundais ont énormément besoin des pommes de terre et de haricot en provenance du Rwanda.

Sur place, comme l’explique un agriculteur en colère rencontré au chef-lieu de la commune Rugombo, le préjudice est énorme pour les produits périssables tels que les tomates, les aubergines et les oignons. Le Rwanda constituait un marché d’écoulement. «Au Burundi, il n’y a même pas d’usine transformation. Il s’agit donc d’une mesure impopulaire qui aura des conséquences sociales et économiques sur le bien-être des ménages», regrette-t-il.

Abondant dans le même sens, une femme habituée à faire des entrées et des sorties sur les frontières de Ruhwa et de Ruhororo affirme qu’il sera difficile pour les commerçants de rembourser les crédits contractés. D’après cette commerçante, la plupart des familles vont se retrouver dans l’impossibilité de faires face aux charges sociales et sanitaires.

Crise diplomatique à l’origine

Selon une source haut placée, cette mesure d’interdire aux commerçants à se rendre au Rwanda pour vendre leurs marchandises est une des conséquences de la crise diplomatique entre ces deux pays. «Il y a tout un trafic qui est au point mort. Les autorités burundaises oublient que le commerce transfrontalier est bénéfique pour l’ensemble des habitants du Burundi et du Rwanda. Ce sont les petites gens qui sont pénalisés et qui souffrent», fait-il remarquer.

L’administration indique que cette mesure est prise pour protéger la production interne. « La population peut continuer à vendre toutes ces marchandises à travers le pays sans dépasser les frontières », explique sans plus de précisions un administratif rencontré sur la frontière de Ruhororo dans la commune de Mabayi.

Toutefois, une autorité rwandaise contactée n’y va pas par quatre chemins. Il fait savoir que cette décision ne va pas affecter les citoyens de son pays. Il fait allusion à toutes les autres frontières du Burundi avec la RD Congo, et entre ce dernier et le Rwanda, qui restent toujours ouvertes.

Forum des lecteurs d'Iwacu

25 réactions
  1. Mosta

    Le Rwanda a fait preuve de mauvais voisin notamment ses manies d’empecher les camions burundais de transporter dans les capacités de leur rentabilité. La rwanda a saboté la projet de Tribert en empechant ses camions qui alimentent la Buceco en pozzolane de passer au Rwanda et les obligeants à faire le détour par la Tanzanie. La Rwanda refuse catégoriquement l’exportation de l »huile de palme burundais sur son territoire. C’est qu’une partie remise

    • kan76

      Mosta, ma question est de savoir entre les deux pays qui en souffrira plus?et surtout que le burundi aucune la place d’honneur au podium des pays il fait galère de vivre. Pauvre petit commercant pris en otage par un cercle des insensés, impitoyables, assassins. En tout cas l’education de la masse devrait etre une priorité par la future classe dirigeante au burundi. Dans d’autre cieux les gens seraient deja dans la rue pour protester mais dans la rep tres democratique du pasteur president seule la force compte et dans ce cas goliath serait une lecon pour notre cher born again in hell president

  2. congo

    Que va faire le Burundi de la surproduction des tomates par Rugombo? Conserverie ? Non le pays n à pas la technologie. Après avoir saccager les relations interethniques, ils vont encore malmené une économie qui avait le monopole de être dernière au monde. Tunasonga mbele. Il faut des psychiatres pour soigner le Burundi.

  3. Nahiterambere

    sometimes i wonder what we did to have people with such level of ignorance and stupidity to lead the country 🙁

    • An accident of History!

  4. Banryambona Melchiad

    Il faut à dire à ces hontes nationales que le Burundi n’est pas le Maroc.
    En effet, au lendemain de l’annulation du contrat d’exportation des produits agricoles marocains vers l’Union Européenne, le Ministre de l’Agriculture marocain Aziz Akhannouch a imédiatement réuni les agriculteurs pour leur dire que c’est fini les exportations agricoles avec le Maroc, et qu’il faut explorer de nouvelles pistes surtout la Russie. Cela a été fait officiellement et la position économique et géo-stratégique du Maroc l’arrange dans cette façon de faire.

    Et voilà quelques jours après, nos chers aventuriens qui n’arrivent meme plus à donner des devises aux importateurs d’engrais chimiques, s’amusent à refuser aux agriculteurs locaux (Cibitoke et Kayanza) l’exportation de leurs produits agricoles (le peu qui restait comme exportation) vers le Rwanda. Par ignorance, incapacité ou traitrise, les memes aventuriers n’explorent pas de nouvelles pistes d’exportations qu’ils recommandent aux agriculteurs. Par ignorance toujours, ils ne se donnent pas la peine de calculer l’impact que cette mesure fera à l’économie des familles burundaises. Ils ne peuvent pas comprendre que cette mesure frappe le Burundi uniquement puisque le Rwanda peut trouver d’ailleurs mieux à Kivu, Bukavu, Gisenyi, Ouganda, Tanzanie (qui est devenue l’amie du Rwanda avec Magufuli le progressiste) , etc…

    • Bakari

      @Banryambona Melchiad
      Pouvez-vous nous prouver que vous n’êtes pas un aventurier comme ceux que vous traitez de tous les noms d’oiseaux? Ainsi ce que vous dites aurait plus de crédibilité! C’est gonflé de traiter les autres d’ignorants, lorsqu’on n’est pas capable de montrer ses réalisations! Rassurez-vous, moi en ce qui me concerne, je mange (quand je peux) grâce à la sueur de mon front!

  5. Mayisha Gashindi

    Il faut dire aux Nyamitwe et d’autres clans qui nous prennent en otage que le Burundi n’oubliera jamais les massacres du 11 décembre et du 12 décembre. C’est dans la mémoire des autres massacres qui ont endeuillé le Burundi depuis 1965.

  6. Burundi

    Entre le Rwandais et ces banyagihugu, qui va etre plus agacé que l’autre ? Baracuritse mu mitwe.

  7. Meurlsaut

    Le Rwanda est frontalier avec l’Uganda,le Congo et la Tanzanie. Que le Burundi suspende sa livraison des tomates,oignons et pommes de terre ce n’est pas ce qui va faire mourir les rwandais de faim.A dire vrai,il y a des gens dans l’administration DD qui ont une vision très courte de choses.

  8. mandela

    1. Bruler les marches
    2. Détruire le système éducatifs jusqu’à fermer les universités.
    3. Et maintenant tour a la petite economie.
    Bref, tout détruire d’une vie socio – politico et économique qui était deja précaire.
    Mission accomplie, dira – t – il a ce fameux dieu yohejuru yamurungitse gusambura igihugu c’Uburundi.
    Imana yibuke ko turi abana bayo ariko sinzi ko aduhebeye iyo hejuru?

    • Bakari

      @mandela
      « Imana yibuke ko turi abana bayo ariko sinzi ko aduhebeye iyo hejuru? »
      Hejuru habarizwayo inkuba! Urajayo witonda!

  9. Meurlsaut

    D’accord avec toi Kubanankera il faut approvisionner les vrais prédateurs cupides au sommet du CNDD-FDD.Ainsi le Burundi n’occupera plus la dernière place à l’échelle économique mondiale.

  10. Mandela

    Nibaza ko abakeneye amahera ari abarundi gusumba abanyarwanda. Bazobikura Goma na Bukavu…iyo mesure izoniga aba DD bavuga ko aribo benshi. Tan pis!!

  11. Igipina

    Oh la la!!! Je me demande franchement si ces soi-disantes autorités (pour ne pas dire leaders ou dirigeants) qui ont osé prendre cette mesure sont réellement Burundais au service du peuple Burundais ou carrément des mercenaires au service de je ne sais qui… Dites-moi ou expliquez-moi comment un dirigeant qui est supposé mettre devant les intérêts de son peuple peut décider de condamner celui-ci à la misère et à la pauvreté sans nom? J’aimerais bien savoir ce qu’en pense le président pasteur et sa femme apôtre… Reka ndavyemange, iyo Mana biriza mu kanwa kabo si ya Mana tuzi, ngira n’iyindi y’i kuzimu!!! Nikuberiki mukora ibintu, mukiyumvira après, au lieu yo kwiyumvira, avant tout, mugakora après avoir pesé les pours et les contres? Unbelievable!!!

  12. OYA

    D’ailleurs le Rwanda n’a pas besoin de tomates burundaises. Singapour…!!!

  13. Kimaranyi

    Et ils continuent à nous chanter qu’ils aiment la population en leur privant de la nourriture

  14. KIROHO

    Emwe ba DD muriko murakwegera ikara mugashambara n-urupfu rwa mutama Bihozagara ntimugire rwibagiwe !

  15. Carthage

    Aidez nous à comprendre, la plus petite économie de la communauté décide d’imposer unilatélarement un embargo contre un voisin. C’est ce qu’on va appeler le revers de la médaille quand on sait que le Burundi de Buyoya a survécu à l’embargo grâce à la complicité du Rwanda. Comme qui a dit qu’aucune bonne action ne reste impunie.
    En plus, on va créer une zone économique spéciale à Rugombo,une contradiction dans ce cas.

  16. Jereve

    Il faut s’attendre aux conséquences graves: d’une part, fermer les frontières ruine le petit commerce transfrontalier; il ouvre d’autre part un grand boulevard aux grands contrebandiers, surtout ceux qui opèrent avec la couverture des autorités. Une autre façon de financer les caisses noires.

  17. Ndumwiwe Jeannette

    Les autorités Burundaises font tout pour provoquer le Rwanda et ainsi pouvoir se présenter comme des victimes. Je pense que nos illustres gouvernants perdent leur temps en agissant ainsi parce que les autorités Rwandaises ont compris et ne tomberont certainement pas dans le piège leur tendu par Nkurunziza et sa clique.
    En empêchant les citoyens Burundais d’écouler leurs marchandises vers le Rwanda, Nkurunziza ne fait que condamner davantage son peuple à une pauvreté extrême. La plupart des dirigeants Burundais ne pensent qu’à leurs intérêts, l’intérêt du petit peuple est le moindre de leurs soucis.

    • kubanankera

      Hier, vous nous montriez des tablettes vides dans la marchés du Burundi. Le gouvernement prend rapidement des mesures pour répondre à ce problème et vous vous plaignez. Il faut encourager le Burundi à fermer toutes les frontières qui approvisionnent les prédateurs cupides.

      • Muhima Mweru

        Les citoyens lambda, Burundais et Rwandais restent et serons toujours frères, et partagent les préoccupations quotidiens, ils ne sont pas mêlés dans les politiques politiciennes de tenants du pouvoirs!! Ainsi, prendre des mesures qui pénalisent les simples citoyens Burundais pour des raisons politiciennes est une honte, une ignominie. Les DD pensent qu’en étouffant des paysans frontalière du Rwanda cela va affecter le pouvoir rwandais, ou des simples citoyens de part et d’autre de la frontière. Mon hypothèse est la suivante; En prenant des telles mesures, le pouvoir Burundais pense que le Rwanda va prendre aussi d’autres mesures de représailles et ainsi entraîner une tension supplémentaire à la frontière entre le deux pays. Le Rwanda et ses dirigeants ne sont pas dupes, ils savent que des telles meures n’affectent que les simples paysans. Les DD doivent s’informer très bien, quand le Rwanda avait des problèmes avec le Congo il n’a jamais pris des mesures d’empêcher la population de Gisenyi d’aller vendre leurs produits à Goma, car cette population n’était pas impliquée dans la problématique!! Les DD n’ont fait que aggraver la misère de sa propre population.

    • SIMONA

      A propos de la Décision du Burundi sur le commerce frontalier avec le Rwanda

      Parfois, il faut avoir le courage et la tête lucide de décrypter l’information verbale ou écrite. Sa signification profonde est tjrs cachée.

      Ça ne s’apprend pas du jour au lendemain.

      • Bakari

        @SIMONA
        « A propos de la Décision du Burundi sur le commerce frontalier avec le Rwanda »
        Deux membres de l’EAC se tapent dessus et les autres ne font qu’assister au spectacle! Que sont devenus tous les accords signés?
        Après on nous raconte qu’il existe encore une communauté de l’Afrique de l’Est! Quelle communauté?
        Cela nous montre que pour constituer une vraie communauté, il faut d’abord bâtir ceux qui vont composer cette communauté, ce qui n’est peut-être pas encore fait dans notre région.

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