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Elections 2020

Les mandataires du CNL à Nyabiraba en clandestinité

16/05/2020 Commentaires fermés sur Les mandataires du CNL à Nyabiraba en clandestinité
Les mandataires du CNL à Nyabiraba en clandestinité
La permanence du CNL à Nyabiraba vandalisée au mois de juin dernier, reste le symbole de l’intolérance politique.

Les mandataires du parti CNL de la commune Nyabiraba, province Bujumbura, confient qu’ils vivent dans la clandestinité, depuis deux semaines, ils parlent de persécutions venant de militants du parti au pouvoir, ce que rejette l’administrateur de cette commune.

«Depuis l’arrestation de notre ami Vianney Iradukunda, mandataire de notre parti, nous ne dormons plus chez nous, les menaces sont devenues de plus en plus pressantes depuis ce temps», témoigne E.B, un des mandataires du parti CNL en commune Nyabiraba, ce vendredi 15 mai. Il confie que lorsque la nuit tombe, ils se cachent dans des marais. « Je dois changer chaque jour pour ne pas être repéré ».

Signalons que Vianney Iradukunda est l’un des douze mandataires du parti CNL de la commune Nyabiraba, affecté sur le bureau de vote de l’école primaire d’Isagasoro II.

Ce mandataire obligé aujourd’hui de vivre en clandestinité précise aussi que M. Iradukunda est parmi les 18 militants du CNL qui sont emprisonnés à la prison centrale de Mpimba.

Il indique que ce sont certains responsables du parti au pouvoir, appuyés par de jeunes militants, derrière toutes ces persécutions. Selon lui, les mandataires les plus persécutés sont ceux de la colline Musenyi, Raro, Mukonko et Gasarara.

E.B confie également qu’ils se sont adressés aux administratives, mais en vain. Ce mandataire du parti CNL confie qu’aujourd’hui ce sont leurs familles qui sont intimidées et harcelées. « Dans la nuit de jeudi à vendredi, aux environs de minuit, des personnes non identifiées ont lancé des pierres sur la maison de Vianney Iradukunda ».

Contacté, Ferdinand Simbananiye, l’administrateur de la commune Nyabiraba, nie toutes ces allégations. Il parle de rumeurs « Il n’y a rien de tout cela. Des informations sans fondements peuvent créer le chaos dans le pays. Allez chercher les informations ailleurs et non à Nyabiraba », a-t-il répondu, avant de nous raccrocher au nez.

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