Deux morts dont un capita général. Six capitas généraux, un gréviste et un policier blessés, plus de cent arrestations parmi les grévistes. C’est le bilan du soulèvement à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura, jeudi 8 août 2013. Le cas n’est pas Isolé. Iwacu dresse la situation dans les principales maisons pénitentiaires du pays.
Tout commence dans la matinée quand 13 prisonniers parmi ceux qui s’étaient illustrés dans le mouvement de grève du 29 juillet ont été convoqués pour une réunion avec les responsables administratifs et policiers de la prison.
Ils sont menottés sur le champ et embarqués manu militari dans un camion. Destination : la prison de Rumonge, au sud du pays.
Surexcités et armés, qui d’une houe, qui d’un gourdin, 150 à 200 prisonniers (selon la police) montent alors sur le toit de la prison scandant au rythme du tambour : « Nous exigeons le retour de nos confrères. » Les premiers moments de la révolte, ils lançaient des pierres à la police qui ne ripostait pas. C’est vers 14 heures que l’assaut est donné.
Selon Pierre Nkurikiye, porte-parole adjoint de la Police nationale du Burundi (PNB), un musulman parmi ceux qui étaient venus s’associer aux détenus coreligionnaires pour célébrer la fête de la fin du Ramadhan a perdu la vie dans ce soulèvement : « Il a été fauché par une balle perdue au moment de l’assaut donné par le Groupement mobile d’intervention rapide (GMIR) pour tenter de libérer 94 civils musulmans venus de l’extérieur. Ces musulmans étaient retenus en otages pour servir de boucliers humains.» Quant au capita Matthieu Rwararika, il a succombé des suites des bastonnades et de la torture faites par les détenus en grève. Il a perdu la vie au moment de l’évacuation à l’hôpital.
Selon M.Nkurikiye, 100 détenus parmi les grévistes ont passé la nuit à la Police Spéciale de Recherche (BSR). Par ailleurs, d’après Benjamin Hakizimana, directeur adjoint chargé du service production à la prison de Mpimba, 179 détenus ont été transférés dans les prisons de Rumonge, Bururi et Ngozi, samedi 10 août.
La même source indique que des dégâts matériels d’une valeur au moins de 20 millions ont été enregistrés. Des portes, fenêtres et toiture ont été arrachées pour pouvoir barricader toutes les entrées de la prison. C’est par une petite porte menant à l’infirmerie que la police a mené l’assaut.
Des administratifs indexés
Les grévistes brandissaient un tableau noir sur lequel étaient inscrites leurs revendications : « Nous demandons à l’administration pénitentiaire de nous remettre nos gens qu’ils ont transférés ». Ou encore : « Nous refusons Kévin. » L’indexé Kévin est le directeur adjoint de la prison. Selon ses dires, il a été cité puisqu’il était sur les lieux lors du transfert des premiers détenus à Rumonge.
D’après les informations émanant des prisonniers, Benjamin Hakizimana est à son tour accusé par les grévistes de corruption : « Les capitas généraux sont les intermédiaires entre lui et les détenus. En contre partie, il use de sa position de directeur adjoint pour couvrir les magouilles et les exactions des capitas généraux dont Bosco (chef de cuisine), Bitaryumunyu (général adjoint responsable du quartier des prévenus), Jean Paul (chef de sécurité) et Léon. » Ce dernier avait été cité lors de la grève précédente « pour s’être permis d’intervenir aux cotés des policiers, un fusil entre ses mains et pour avoir jeté une grenade lacrymogène sur ses confrères».
Le directeur adjoint, Benjamin Hakizimana, s’en défend. Selon lui, les détenus sont plutôt gênés par sa rigueur. En effet, affirme-t-il, il a déjà arrêté deux prisonniers qui traînaient dans la cour extérieure après 17 h, heure à laquelle, tout prisonnier doit être à l’intérieur de la prison.
Depuis quand un prisonnier a le droit » d’exiger » ?
Le gouvernement devrait leur imputer les frais des dégâts occasionnés et condamner ces mutins à de nouvelles peines. La fermeté est la seule issue de ce conflit
Ooo my god every where chao! Dans le gvt;le parlement,le legistrative ;le syste des taxes ,la vie social du pays ;dans les parties politiques ,la colleect des dechets. L’enseignement,les syndicats ;etc !!!!!.ais quel la remede?.Mes cher BURundais veillez sortir de votre peau pour dire non a ce genre de governance. Et opt pour unchangement durable !