Le Syndicat des Magistrats du Burundi (Symabu) a entamé une grève de 10 jours, depuis ce mardi 20 septembre. Ils veulent l’application du statut des magistrats, le déblocage de la carrière des magistrats, dénoncer les immixtions dans le travail des magistrats…
<doc1360|left>Selon Jean Claude Kabera, secrétaire général et porte-parole du Symabu, le statut des magistrats datant de février 2000 n’a jamais été appliqué, ce qui a provoqué un blocage de l’avancement des carrières : « Au lieu de tenir compte de l’ancienneté ainsi que du niveau de formation, seul le lieu d’affectation du magistrat est considéré pour profiter des avantages liés au grade », indique-t-il.
Ainsi donc, poursuit M. Kabera, les magistrats ne bénéficient pas tous des primes et indemnités liées au grade, et qui sont conséquentes : « Quelles que soient les années prestées, on ne bénéficie pas des avantages y référents tant qu’on n’a pas eu de promotion. »
Le secrétaire général et porte-parole du Symabu rejette les propos de l’inspecteur général de la justice et porte-parole du ministère, qui prétend que les magistrats n’ont pas favorisé la voie du dialogue, pour préférer la grève. Il rappelle qu’un préavis de grève a déjà été suspendu dans l’optique d’avoir les résultats de leurs revendications le 08 septembre : « Rien n’a été fait », se désole-t-il.
Selon Jean Claude Kabera, si aucune solution n’est trouvée d’ici la fin de la grève, le travail reprendra, mais les instances habilitées de la Symabu se réuniront pour prendre d’autres mesures.