A l’issue des discussions avec les responsables de l’enseignement à Ruyigi et le directeur de l’école, les élèves de l’Ecole paramédicale de Gisuru ont repris le chemin des salles de classe.
Mardi 29 janvier 2013, les élèves de cet établissement étaient dans les rues de Gisuru. Entres autres, ils protestaient contre les mauvaises conditions d’études. La police a été dépêchée sur les lieux avec des bâtons et a commencé à tabasser ces élèves grévistes. Dans la foulée, 3 élèves ont été blessés dont 2 grièvement et un autre a eu des blessures au niveau de la jambe. Ils sont en train d’être soignés à l’hôpital de Gisuru. Ils condamnent cette brutalité de la police alors qu’ils manifestaient pacifiquement.
Des revendications de ces grévistes
Les élèves de cette école avaient plusieurs griefs à soumettre aux responsables provinciales de l’enseignement. Ils réclament de l’essence pour le groupe électrogène afin d’avoir de l’électricité et étudier : « L’école reçoit par mois 200l d’essence pour le groupe électrogène et pour le véhicule scolaire. »
Une autre revendication concerne les stages. Cet établissement compte 86 élèves et tous font le stage à l’hôpital de Gisuru. «Nous avons des difficultés à faire des travaux pratiques car nous sommes nombreux», indique un des élèves. Ils s’insurgent aussi contre la hausse du minerval. D’après eux, la direction a majoré de 4000 Fbu les frais de scolarité sans les consulter. Ils protestent enfin contre la décision de la direction de faire les examens sans alternance : « Ce qui cause beaucoup d’échecs. » Selon Gérard Gatoto, conseiller chargé des ressources humaines à la direction provinciale de l’enseignement, cela est dû au manque d’enseignants permanents car l’école possède seulement des vacataires.
Des solutions…. mais pas concrètes
D’après Gérard Gatoto, des solutions ont été trouvées à ces problèmes. Pour la question de l’électricité, il souligne que l’administration communale a promis, pour le moment, de prêter 500.000 Fbu pour acheter l’essence. En ce qui concerne les stages, le conseiller parle de répartir ces élèves en 2 groupes. Certains à l’hôpital de Gisuru, d’autres à l’hôpital de Ruyigi. Mais, poursuit-il, il faut d’abord en discuter avec les écoles à régime d’internat de la commune Ruyigi pour l’hébergement des stagiaires. Mais il ne précise pas quand. Pour certains élèves, ce n’est que partie remise. Selon eux, si des solutions ne sont pas trouvées dans les plus brefs délais, ils vont encore arrêter les cours.