Mardi 05 novembre 2024

Société

Les jus et friandises devant les écoles : Un danger qui guette les enfants

30/01/2024 2
Les jus et friandises devant les écoles : Un danger qui guette les enfants
Les vendeurs en bas de l’école La Colombe disent que la fabrication des jus est leur secret

Devant plusieurs établissements scolaires en mairie de Bujumbura s’observent des marchands de toutes sortes de jus et de friandises que les élèves et écoliers raffolent à la sortie des classes. Les parents s’en lamentent. Les directions de ces établissements disent être dépassées par les événements et appellent l’administration à user de sa force pour éradiquer ce fléau.

Sur la ruelle qui passe en bas du Lycée technique La Colombe dans la zone urbaine de Kanyosha par exemple, les écoliers s’en donnent à cœur joie à consommer des jus de différentes couleurs, des cacahuètes et des beignets faits à base de farine. Les jus sont servis dans des bouteilles en plastique réutilisées avec tout ce que cela comporte comme danger à la santé.

Une bouteille de jus coûte 100 FBu et les vendeurs servent les jeunes avec enthousiasme. Ils se pressent à ouvrir les sacs qui contiennent les bouteilles de ces jus. Après le service, les vendeurs renferment les sacs dans des seaux puisque le jus doit garder la fraîcheur.
L’un des vendeurs rencontrés sur place dit que le jus n’est bon que quand il est frais, surtout sous la chaleur de midi, et que « les jeunes le préfèrent frais. La fabrication, c’est notre secret ».

Un parent approché informe qu’il s’agit des jus obtenus à partir des poudres que ces vendeurs mélangent avec l’eau avant de les mettre au frais. Selon ce parent, les bouteilles en plastique sont des bouteilles déjà utilisées ramassées dans différentes boutiques de la localité.

Mais ce qui inquiète le plus les parents, ce sont ces poudres utilisées puisqu’ils ne savent pas si elles sont certifiées ou non. Ils doutent aussi de la qualité de l’eau utilisée dans ces mélanges. « Est- ce que les conditions d’hygiène sont remplies ? Ces poudres remplissent-elles les normes pour être consommées ? Nous savons que les bouteilles qui servent d’emballages ont déjà servi à autre chose.

Pourquoi ils les utilisent pour des jus que nos enfants consomment ?», se questionne beaucoup le parent.
La Direction de l’école La Colombe avoue être dépassée parce que la question a été déjà soumise auprès de la hiérarchie sans qu’elle puisse trouver de réponse « Lors d’une réunion avec la Direction communale de l’enseignement (DCE), le directeur de l’Ecole internationale a exposé la question. A notre école, nous avons pris la mesure de chasser les vendeurs de ces jus quand on les voie. Mais ils reviennent aussitôt. Nous avons même réclamé le concours des policiers auprès de la DCE, mais sans succès », signale Côme Ndaboroheye, directeur du Lycée technique La Colombe.

Il en est de même devant d’autres écoles du nord de la capitale économique. A la sortie des classes, c’est aussi le moment favorable pour écouler les friandises, les jus, les glaces et autres collations que les enfants adorent surtout après les cours.

Les parents ne voient pas cela d’un bon œil et disent que ces friandises n’apportent rien de bon chez les enfants. Surtout que la chaine de préparation n’est pas contrôlée ni maitrisée par les services habilités. « Si mon enfant tombe malade à la suite de la consommation de ces jus, chez qui vais-je me plaindre ? » s’interroge un parent.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Abdou Zidane

    devant l’école voici l’insalubrité vendeurs des jus,friandises(andazi) par terre dans un seau plastique,svp après conditions sanitaires précaires et qui va payer les soins médicaux?bien sûr les parents baza na mbongo te….

    • Yan

      Oyebi ba poches ya ba parents nionso?

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