Au Burundi, le taux de la charge virale est plus élevé chez les jeunes que chez les adultes. La coordinatrice du Réseau national des jeunes vivants avec le VIH/Sida, RNJ+ en sigle, révèle que ces jeunes font face à de multiples défis.
La stigmatisation et la discrimination sont les défis principaux auxquels font face les jeunes vivant avec le VIH», déplore Audrey Inarukundo, chargée des programmes du RNJ+. Elle précise que ces jeunes sont stigmatisés et discriminés dans la société, dans le milieu scolaire et professionnel.
M. Inarukundo évoque le témoignage d’un jeune séropositif dont la candidature a été rejetée à l’Institut supérieur des cadres militaires (ISCAM). «A Gitega, un enfant a été renvoyé de son établissement à cause de sa séroprévalence positive au VIH», enchaîne-t-elle.
Selon cette responsable, dans le milieu professionnel la situation s’est améliorée. Les jeunes séropositifs sont recrutés dans les entreprises publiques et privées. Toutefois, elle déplore qu’il y ait certaines tâches qui ne leur sont pas attribuées à cause de leur état sérologique.
Par ailleurs, une étude faite en 2017, montre que le taux de charge virale est plus élevé chez les jeunes que chez les adultes. La coordinatrice des programmes explique que cela est dû à l’ignorance des jeunes sur leur état sérologique. Ils ne font pas le dépistage pour connaître l’état de leur santé. Elle ajoute que la pauvreté est un autre facteur qui explique taux.
Audrey Inarukundo indique que les jeunes séropositifs ont un accès facile aux médicaments. Toutefois, elle souligne que certains jeunes n’ont pas de moyens pour suivre un régime alimentaire spécifique. «Certains médicaments demandent un régime alimentaire consistant», explique Inarukundo.
Démunis, ils arrêtent de prendre les médicaments et la charge virale augmente.
Pour que ce taux de charge virale diminue, Audrey Inarukundo demande aux parents des enfants nés avec le VIH de leur parler de leur état sérologique. «Il y a certains parents qui ont peur d’avouer à leurs enfants qu’ils sont séropositifs».
Cependant, le dépistage indexé exige la présence des deux partenaires sexuels. La coordinatrice de ce réseau révèle que certains jeunes se voient refuser ce dépistage faute de partenaires sexuels et se voient refuser ce dépistage. Elle demande au gouvernement de laisser les jeunes se faire dépister librement.