Encourager les projets initiés par les jeunes afin qu’ils évitent de s’impliquer dans des conflits, est l’une des recommandations émises par les jeunes africains. C’était ce 23 avril lors du dialogue continental sur l’agenda jeunesse, paix et sécurité, organisé par le gouvernement burundais avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Le Gouvernement du Burundi a organisé ce 23 avril un dialogue continental sur l’agenda jeunesse, paix et sécurité, dans le cadre de sa présidence au Conseil de Paix et Sécurité de l’Union africaine, ce mois d’avril 2022.
Le dialogue s’est tenu en présence du ministre burundais chargé de la Jeunesse, Ezéchiel Nibigira, l’envoyée spéciale de l’Union africaine pour la Jeunesse, le Coordonnateur Résident.ai. du Système des Nations Unies au Burundi, le corps diplomatique, des jeunes ambassadeurs de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité, ainsi que des jeunes leaders burundais.
Ambassadeur Willy Nyamitwe, représentant permanent du Burundi à l’Union africaine a fait savoir que ce dialogue continental a pour objectif de conscientiser les Etats et la jeunesse sur le rôle des jeunes dans le maintien de la paix et de la sécurité.
« L’Afrique a compris que le développement ainsi que sa stabilité et le maintien de la paix et de la sécurité dépendront de comment ils auront autonomisé la jeunesse africaine ».
Il a précisé « qu’aussi longtemps que la jeunesse africaine restera désœuvrée, il y a un risque qu’elle s’adonne aux stupéfiants ou qu’elle soit recrutée dans des mouvements terroristes ».
Pour le représentant permanent du Burundi à l’UA, ce dialogue continental est une occasion pour la jeunesse africaine d’échanger et de partager leurs expériences dans la perspective de contribuer dans la stabilité de la paix et de la sécurité dans leurs pays respectifs.
Cependant, le ministre burundais chargé de la jeunesse a déploré le dénigrement que subissent les jeunes impliqués dans le maintien de la paix et de la sécurité de leur pays.
« Tout citoyen a le devoir de contribuer dans le maintien de la paix et de la sécurité de son pays. Les leaders ainsi que les gouvernements doivent comprendre que le rôle des jeunes dans ce combat reste primordial ».
Pour Pauline Deneufbourg, spécialiste pour la Jeunesse au bureau régional du PNUD, la jeunesse africaine a aussi le devoir de s’impliquer dans la réalisation de l’agenda de l’Union africaine Jeunesse, la paix et la sécurité.
« Les gouvernements ne sont pas les responsables, les jeunes doivent s’impliquer dans la réalisation de l’agenda jeunesse, paix et sécurité depuis leurs communautés ».
Plusieurs manières d’y contribuer ont été proposées à la jeunesse par cette spécialiste, telles que le sport et l’utilisation positive des outils qui émergent partout les nouvelles technologies afin d’influencer les différentes politiques locales ainsi que régionales en matière de paix et de sécurité.
La jeunesse réitère le soutien de leurs gouvernements
Lors de ce dialogue continental, les jeunes présents ont pu échanger des idées et des expériences. Plusieurs recommandations ont été émises telles que la nécessité d’engager les jeunes dans des programmes de volontariat professionnel.
Pour le Conseil national des jeunes, ce dialogue continental est une plus-value pour la jeunesse burundaise. Toutefois, il a réitéré le soutien du gouvernement dans la réalisation des projets initiés par des jeunes pour qu’ils soient impliqués totalement dans le maintien de la paix et de la sécurité.
« Il faut aussi que nos gouvernements renforcent et financent nos projets afin que nous la jeunesse, nous soyons véritablement occupés et comme cela, nous ne serons pas engagés dans des conflits ou dans des groupements pouvant nuire à la paix et à la sécurité », a ajouté le président du Conseil national de la jeunesse, Dr Thierry Ingabire.
Après ce dialogue, les jeunes ambassadeurs de l’Union africaine pour la paix accompagnée par le PNUD et le représentant permanent du Burundi à l’UA ont visité différents projets initiés par des jeunes burundais en mairie de Bujumbura.
Surtout que la jeunesse comprennent que les systèmes politiques qui les embrigadent se servent d’eux.