Vendredi 22 novembre 2024

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Les interventions du PNUD au Burundi saluées par les partenaires et bénéficiaires

07/01/2021 Commentaires fermés sur Les interventions du PNUD au Burundi saluées par les partenaires et bénéficiaires
Les interventions du PNUD  au Burundi saluées par les partenaires et bénéficiaires
Annonciate Nshimirimana : « des témoignages prouvent que les interventions du PNUD ont induit des changements dans le niveau de vie des hommes, des femmes et des jeunes burundaises et burundais »

A la fin des travaux de la Revue annuelle 2020 du Programme pays du PNUD Burundi vendredi 18 décembre à Ngozi, les représentants et représentantes des bénéficiaires et partenaires du Programme des Nations Unies pour le développement au Burundi ont exprimé notamment leur satisfaction.

« Nous avons écouté des témoignages qui prouvent que les interventions du PNUD ont induit des changements dans le niveau de vie des hommes, des femmes et des jeunes burundaises et burundais », a déclaré d’emblée Annonciate Nshimirimana directrice de la planification au ministère des Finances, du Budget et de la Planification économique. C’était, à Ngozi le 18 décembre 2020, dans son discours de clôture des travaux de 4 jours d’analyse des résultats atteints par le PNUD avec ses partenaires. Elle a adressé ses vives félicitations à toutes les parties prenantes en général, et au PNUD, en particulier, pour les résultats satisfaisants obtenus en dépit des difficultés rencontrées au cours de l’année 2020, liées en grande partie à l’apparition de la Covid-19. Pour elle, cela témoigne l’engagement indéfectible du PNUD à soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre de son Programme national de Développement (PND) 2018-2027. Au nom du Ministère des Finances, du Budget et de la Planification économique, elle a tenu à réitérer sa profonde reconnaissance au PNUD qui ne cesse de s’investir au Burundi.

« Nous n’avions rien avant le soutien du PNUD », a indiqué Azèle Niyoyanzigamye, bénéficiaire des interventions du PNUD invitée dans les activités de la revue annuelle. Cette jeune femme, mère de deux enfants affirme avoir reçu de la part du PNUD, un téléphone portable avec 40 mille BIF. Avec les 40 mille, elle indique qu’elle et autres bénéficiaires de cette aide, en commune de Gitaramuka de la province de Karusi, ont pu faire beaucoup de choses : « Nous avons acheté des semences, nous nous sommes accordés des crédits aussi. » Et d’extérioriser son espoir : « Les cultures que nous avons semées sont verdoyantes. Nous ne doutons pas qu’avec la récolte il y aura un plus-value. » A noter qu’Azèle est parmi les 10 996 femmes identifiées pour bénéficier des transferts monétaire, dans le cadre des activités génératrices de revenue.

L’approche du PNUD souhaitée

Azèle Niyoyanzigamye : « Nous avions beaucoup de difficulté dans la satisfaction de nos besoins vant le soutien du PNUD »

L’attente d’Azèle est de voir le PNUD continuer son soutien. « Avec son appui nous serons développées et constituerons des modèles pour d’autres personnes. » Elle souhaite que dans l’avenir le PNUD inclut l’accès à la santé dans son programme :  » Je demande l’aide du PNUD. Nous tombons malades. Mais nous ne pouvons pas aller nous faire soigner faute de moyens ».

Quant à Adélaïde Nyigina, représentante de l’Union des Personnes Handicapées du Burundi (UPHB), elle aussi présente dans les activités de revue annuelle du programme Pays du PNUD, affirme avoir bénéficié d’un soutien du PNUD en juillet de l’an 2020 dans le cadre du projet d’«autonomisation socio-économique des femmes au Burundi » « Nous lui avons présenté notre projet de fabrique des savons, de pains et de la couture. Et Le PNUD l’a soutenu avec une aide financière pour son exécution », a commenté Adélaïde Nyigina sans vouloir préciser le montant. Avec cet appui Nyigina fait savoir que 5 groupements de personnes handicapées des provinces de Rutana et Makamba ont appris des métiers de fabrique des savons, de pains et de la couture. « C’était des groupements de 10 à 15 personnes. 125 personnes au total. » Selon cette militante des droits des personnes vivant avec handicap, ces bénéficiaires améliorent actuellement leur vie. « Ils peuvent encaisser de l’argent, pour se faire soigner et payer la scolarité de leurs enfants. Ils peuvent jouir de leur droit », se réjouit Nyigina.

Elle salue l’approche du PNUD visant à faire participer toutes les parties prenantes, particulièrement les bénéficiaires, dans l’identification des besoins et le montage :  » Elle est bonne car les parties prenantes font elles-mêmes l’identification des besoins contrairement à ceux qui préparent des projets dans leurs bureaux sans consulter. » Elle soutient qu’en identifiant soi-même les besoins, on s’approprie mieux la mise en œuvre. Sinon son celle-ci devient problématique.

Des conditions de vie améliorées

Eraste Nijimbere: « La production a augmentée et la coopérative a augmenté son rayonnement. »

L’association Umwizero, formée de personnes handicapées, est l’un des groupements qui ont bénéficié de ce projet d’UPHB en commune et province Rutana. Joséphine Nibizi, membre de cet association témoigne : « On a choisi parmi nous 15 personnes les plus vulnérables. » Via l’UPHB, raconte-t-elle le PNUD leur a donné des machines à coudre. Et de présenter son état actuel :  » Ma vie a changé. J’étais une personne sans considération.  » Elle indique qu’elle et son groupement étaient loin de satisfaire leurs besoins fondamentaux. Mais qu’après, ils ont appris la couture : « Nous vendons les produits de notre couture et nous gagnons de l’argent pour satisfaire nos besoins » lance-t-elle avec un sourire. Et de continuer :  » Maintenant, je suis respectée. J’ai eu un mari et la parole dans la communauté. » Elle confie que son mari la soutient dans ce projet. Néanmoins, elle supplie aussi au PNUD de payer pour ce groupement de personnes vivant avec handicap un loyer de quelques mois de leur maison d’atelier. Elle promet d’approcher les autres personnes handicapées pour rejoindre le groupement quand sa demande sera exaucée.

Eraste Nijimbere, représente une coopérative des diplômés sans emploi, dénommée « coopérative Sangwe de Kayogoro » en province de Makamba. Le PNUD a soutenu son projet de fabrication de savons. Avec les cotisations des membres, a-t-il confié, sa coopérative est parvenue à constituer un capital de 4 millions de FBU.
Il remercie le PNUD qui a débloqué 19 millions de FBU de soutien pour sa coopérative. Nijimbere avoue que maintenant la coopérative qui était constituée de 160 membres est faite de 324 membres qui vivent de la fabrique de savons. Selon lui, la coopérative a pu se procurer une machine qui permet d’augmenter la quantité de savons produits et les ventes. Il témoigne : « La production a augmentée et la coopérative a augmenté son rayonnement dans la région jusque dans les communes lointaines de Makamba et des provinces Ruyigi et Rutana. Les agriculteurs de palmiers à huile de Ruyigi, Rutana, Kibago en profite », explique le président de la coopérative Sangwe de Kayogoro. Selon lui, les résidus de la fabrication d’huile de palme qui étaient jetés sont maintenant vendus à sa coopérative. Également, la coopérative n’est plus obligée d’aller s’approvisionner en matière première à Nyanza-Lac comme avant. « Notre coopérative est à l’œuvre. Même le capital a augmenté. Nous sommes à 27 million », s’est-il réjoui.

Des services des ministères satisfaits

Le PNUD a appuyé le ministère de la Justice notamment dans son service d’aide légale. Selon Christelle Kankindi, cheffe dudit service, son ministère a des défis liés à l’ignorance de la loi et le manque d’accès à la Justice chez les personnes vulnérables à l’instar des Batwa et des personnes vulnérables. « Le manque de moyens de déplacement des justiciables et de leurs témoins fait que le citoyen a moins d’accès à la justice » regrette Christella Kankindi. D’après cette cadre du ministère de la justice, son ministère et son service mettent l’accès à la justice dans ces priorités. Et d’annoncer que son ministère a réalisé des projets dans ce sens en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement au Burundi : « Le PNUD nous a appuyé dans l’amélioration des conditions de vie des détenues », reconnaît Kankindi.

A titre d’exemple 200 matelas ont été distribués dans une des prisons du Burundi. Elle fait aussi savoir que le PNUD a apporté son appui aux tribunaux du pays pour pouvoir se rendre sur terrain pour exécuter les jugements. Au moins 520 rapatriés ont intégrés leurs propriétés foncières à travers l’exécution des arrêts et au moins 1200 justiciables ont bénéficié des audiences foraines et sont informés sur le sort de leurs dossiers fonciers dans deux provinces pilotes (Bururi et Makamba).

Selon Kankindi, le PNUD a aidé aussi dans la mise en place des numéros verts, 410 et 411, que les citoyens et citoyennes peuvent appeler pour être secouru en cas d’injustice, dénoncer des cas ou tout simplement s’informer sur leurs dossiers en cours.

Balthazar Nganikiye « Dans un projet qui était destiné aux femmes, des kits solaires leur ont été distribués »

Kankindi souhaite que le PNUD continue de soutenir la stratégie nationale d’aide légale pour que la population ait accès à la justice. « En 2020, a-t-elle témoigné, des audiences ont été organisées au niveau des collines et cela a facilité à la justice ». Elle demande au PNUD de notamment continuer à soutenir les priorités du ministère de la justice : la question de la mise en place de l’institution des notables collinaires, l’amélioration des conditions de vie des détenus, le désengorgement des prisons et la réinsertion des anciens détenus.

Le PNUD a apporté aussi son soutien dans le domaine de l’énergie et d’environnement. Selon Balthazar Nganikiye, Directeur général de l’Autorité Régulation des secteurs de l’Eau et de l’Électricité (AREEN), il a appuyé un projet d’octroi des foyers améliorés depuis 2019. « Dans ce projet qui était destiné aux femmes, des kits solaires leur ont été distribués », a continué M. Nganikiye. Il a parlé d’un nouveau projet d’électrification des différents coins du pays en cours, le projet « Umuco w’iterambere – Services énergétiques ruraux pour la résilience de la population au Burundi » (SERR),  » soutenu par le PNUD et la FAO lancé un en octobre 2020 sur financement de l’Union Européenne, Ce sont les deux projets qu’il cite faisant savoir que l’électricité sera installée essentiellement dans les écoles et dans les centres de santé.

L’Institut des Statistiques et d’Etudes économiques du Burundi (ISTEEBU) reconnait l’appui du PNUD dans son programme conjoint de renforcement des capacités de deux ans. Selon Nicolas Ndayishimiye, Directeur général de l’ISTEEBU, le PNUD a aussi aidé dans la mise en place d’une base de données d’informations sur le Burundi.

Le PNUD promet de continuer de soutenir les efforts du Gouvernement

Binta Sanneh : « Le PNUD Burundi ne ménagera aucun effort pour soutenir les efforts du Gouvernement du Burundi qui visent à l’atteinte de la vision du PND 2018-2027. »

La Représentante résidente adjointe du PNUD au Burundi, Mme Binta Sanneh, dans son allocution de clôture des travaux n’a pas aussi caché sa satisfaction « Le PNUD a été impressionné non seulement par la qualité des débats, de discussions et des échanges mais aussi et surtout l’engagement de chaque partie prenante ». Elle cite notamment les ministères sectoriels, les partenaires de mise en œuvre et les bénéficiaires du PNUD.

Elle a promis que le PNUD fera siennes, les conclusions des travaux de la revue annuelle qui ont duré 4 jours. Entre autres : renforcer les activités de suivi et évaluation en impliquant tous les partenaires, renforcer la synergie entre les partenaires de mise en œuvre, associer les partenaires depuis la planification, la mise en œuvre jusqu’à l’évaluation des programmes et projets, prendre en compte les défis relevés en 2020 pour s’y référer dans la nouvelle programmation de 2021.

Durant les 4 jours de travail intense d’analyse des résultats atteints par le Programme des Nations unies pour le Développement avec ses partenaires, les priorités programmatiques pour l’année 2021 ont été formulées pour être soumis au gouvernement. Pour la représentantes adjointes du PNUD au Burundi, cela est un jalon important qui mérite d’être applaudi.

Des participants travaillent en groupe

Et de conclure : « Le PNUD ne ménagera aucun effort pour soutenir les efforts du gouvernement du Burundi qui visent l’atteinte des Objectifs du Développement durable (ODD).

Pour rappel, le Ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique, a procédé à l’ouverture de la revue annuelle 2020 et planification pour l’année 2021 du programme pays du PNUD avec le Gouvernement, mardi 15 décembre 2020. Les cérémonies ont eu lieu en présence des secrétaires permanents et hauts cadres des différents départements ministériels partenaire du PNUD, des partenaires de mise en œuvre et des représentants et représentantes des bénéficiaires des interventions du PNUD.

Encadré

La Revue annuelle rentre dans la mise en œuvre du programme pays 2019-2023, cadre de coopération entre le PNUD et le Gouvernement du Burundi qui est articulé autour de trois grandes priorités :

• Le développement des moyens de subsistance ruraux non agricole pour la croissance économique et locale ;
• L’amélioration de l’accès des populations à des services administratifs, sanitaires, et judiciaires de qualités ;
• L’amélioration de la résilience au changement climatique et aux catastrophes.
Elle fait partie des outils de suivi de la mise en œuvre du programme et permet d’informer toutes les parties prenantes à une fréquence régulière des leçons et des bonnes pratiques liées au contexte globale de la mise en œuvre du programme, d’identifier les goulot d’étranglement, de mesurer le chemin parcouru et de définir des nouvelles orientations et approches pour une mise en œuvre plus fluide du programme.

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