Mercredi 20 novembre 2024

Politique

Les inconnues de l’AMISOM

La volonté de l’UE de ne plus faire transiter les salaires des soldats burundais engagés dans l’AMISOM par les caisses de l’Etat fait bouger Bujumbura. Une fausse alerte ou le Burundi veut prendre une autre décision fracassante ?

Gaston Sindimwo : « Le Burundi doit payer ses propres fonctionnaires, et de surcroît les militaires. Nous ne sommes pas en Somalie comme des mercenaires. »
Gaston Sindimwo : « Le Burundi doit payer ses propres fonctionnaires, et de surcroît les militaires. Nous ne sommes pas en Somalie comme des mercenaires. »

« Il faut vous informer et informer la population sur un complot au niveau international visant à discréditer nos policiers et militaires en mission de maintien de la paix dans les autres pays, alors que c’est un sacrifice qu’ils font, souvent au péril de leur vie. On dirait donc que la communauté internationale pense que le Burundi vit grâce à ces salaires qu’elle donne à nos militaires alors que beaucoup y laissent leur vie et que le pays n’y gagne rien. »

C’est l’orientation donnée par Pascal Nyabenda, le président de l’Assemblée nationale, aux députés ce mercredi 02 novembre 2016 à l’hémicycle de Kigobe. Le lendemain, une séance de questions orales était prévue pour les ministres de la Sécurité publique et de la Défense à la chambre basse du Parlement burundais. « Les ministres devront nous prouver qu’il n’y a aucun lien entre cet argent et la mission que nos forces exécutent, au prix d’un grand sacrifice. Les députés doivent s’enquérir auprès du gouvernement de cette volonté de la communauté internationale de discréditer nos hommes pour que, s’il le faut, ces contingents soient retirés de ces missions, ou qu’ils y restent », a souligné M. Nyabenda.

L’Union européenne, qui finance la quasi-totalité des salaires des troupes présentes en Somalie pour une mission de maintien de la paix, a décidé de ne plus faire transiter les salaires des 5 500 soldats du contingent burundais déployés au sein de l’AMISOM en Somalie – soit quelque 5 millions d’euros par mois – par les caisses de l’Etat en raison des sanctions qu’elle a prises contre le gouvernement du Burundi depuis Mars dernier. L’UE accuse Bujumbura de multiples violations des droits de l’homme et un refus de négocier avec son opposition. Faute de progrès, elle a décidé de durcir ses sanctions financières.

Encore un complot…

Le 21 octobre 2016, le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, a fortement réagi sur la RFI a cette décision de Bruxelles. Pour lui, l’UE cherche, une fois de plus, à diviser le pouvoir et son armée, et à semer le mécontentement au sein des troupes : « C’est un geste qui est dans la continuité de la déstabilisation de la République du Burundi, nous l’avons dit depuis longtemps. Le Burundi doit payer ses propres fonctionnaires, et de surcroît les militaires. Nous ne sommes pas en Somalie comme des mercenaires, mais parce que c’est un pays africain frère pour l’aider à tenir debout, comme on nous a aidé dans le temps. » L’UE envisagerait de faire passer les salaires des militaires burundais de l’AMISOM directement sur leurs comptes, ce que M. Sindimwo juge inadmissible : «Aucun pays du monde, qui qu’il soit, ne peut pas accepter qu’on paie ses fonctionnaires, parce qu’ils ne seraient plus ses fonctionnaires. C’est inadmissible, qu’ils soient l’UA ou l’UE. » Le 1er vice-président du Burundi n’exclut pas le retrait des troupes burundaises de la Somalie si cette situation perdure : « Pourquoi pas ? On n’est pas une armée d’établissement, on est une armée de maintien de la paix et dans des conditions acceptables. Vous savez, aujourd’hui on a des arriérés de plus de 10 mois et on dit que c’est le gouvernement qui ne paie pas ses militaires, alors que c’est l’UA en complicité avec l’UE. C’est inadmissible ! »


Un mémorandum à double facette…

Le Burundi est en Somalie suite à une entente entre lui et l’UA, mais c’est d’autres, notamment l’UE, qui tiennent la bourse. Ce qui peut compliquer les choses…

Colonel Gaspard Baratuza : « L’UA s’assure que chaque militaire perçoit par mois les 828 dollars qui lui reviennent, et que 200 dollars sont versés mensuellement au gouvernement burundais. »
Colonel Gaspard Baratuza : « L’UA s’assure que chaque militaire perçoit par mois les 828 dollars qui lui reviennent, et que 200 dollars sont versés mensuellement au gouvernement burundais. »

La réaction de Bujumbura est intervenue après qu’une information sur les réseaux sociaux ait fait état, depuis le 18 octobre, de trois bataillons burundais de l’AMISOM (African Mission in Somalia) dont la rotation a été reportée. « C’est tout à fait normal car c’est déjà arrivé à plusieurs reprises », a rétorqué le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée, sans faire de commentaire sur un quelconque lien avec la décision de Bruxelles. La cause réelle de la non-alternance des militaires burundais en Somalie n’est pas bien connue. Mais un autre fait tout aussi troublant est que l’UE vient de débourser les arriérés de salaires de tous les soldats engagés dans la force africaine, mais seulement 16 mars 2016, date à laquelle elle a fermé le robinet pour le Burundi. A noter que l’UE avait diminué de 20% les fonds alloués à ces contingents. Dans tous les cas, Bujumbura exige de l’UA de respecter le mémorandum d’entente(*) , après le report de la rotation de trois bataillons burundais. « Si le mandat du contingent prend fin, il y aura rotation. La question est plutôt s’il y aura d’autres soldats qui seront envoyés. Mais là aussi, rien ne l’affirme parce que l’Union Africaine a juste annoncé le report de la rotation », précise le colonel Baratuza. Il dément également l’information qui fait état de la fin de la mission des militaires burundais de l’AMISOM en 2017. Le colonel précise que le mémorandum qui a été signé entre le Burundi et l’UA est muet en ce qui concerne la durée de la mission des troupes de l’AMISOM en Somalie.

Un gouvernement aux mains propres…

Au cours d’une interview accordée à l’agence de presse chinoise Xinhua, le colonel Baratuza a démenti les rumeurs selon lesquelles le paiement des indemnités des militaires burundais de l’AMISOM est irrégulier, par la faute des autorités militaires burundaises.

« En effet, un récent mémorandum d’entente régissant les relations entre l’Union Africaine (UA, employeur direct de la mission) et les pays africains contributeurs de troupes pour l’AMISOM, dont le Burundi, stipule bel et bien que chaque militaire perçoit par mois des indemnités plafonnées à mille vingt-huit dollars américains(1028 USD), sur lesquelles est retiré un montant de 200 USD revenant au pays contributeur de troupes », a-t-il indiqué.

Ainsi donc, l’UA s’assure que chaque militaire perçoit par mois les 828 dollars qui lui reviennent, et que 200 dollars sont versés mensuellement gouvernement burundais.

Pour le porte-parole de l’armée, le gouvernement burundais ne peut donc en aucun cas être accusé d’effectuer des retraits sur les indemnités de ses militaires déployés en Somalie, « parce que les opérations financières ad hoc se font dans la clarté et en toute transparence selon les clauses du mémorandum UA-pays contributeurs de troupes. »

Selon le colonel Baratuza, le gouvernement utilise cet argent qu’il perçoit sur le salaire de ses hommes pour améliorer leurs conditions de travail, notamment en remplaçant les uniformes et les armes utilisés et usés.


Un mémorandum contre un autre

Le retrait du contingent burundais de l’AMISOM a longtemps été souhaité par certains acteurs qui y voient un moyen de diminuer la force de répression de Bujumbura.

Jérémie Minani : « Tous les contingents burundais en mission de maintien de la paix doivent être rapatriés.»
Jérémie Minani : « Tous les contingents burundais en mission de maintien de la paix doivent être rapatriés.»

En mai 2016, des organisations de la société civile engagées dans la campagne « Halte au 3ème mandat » avaient exigé le rapatriement des troupes burundaises en mission de maintien de la paix en Somalie. Dans un mémorandum adressé à l’Union Africaine, aux Nations Unies, à l’Union Européenne et aux Etats-Unis, elles avaient démontré comment « les fonds perçus par le gouvernement en échange de sa contribution à l’AMISOM sont une manne pour le Président Nkurunziza qui lui permet d’entretenir la répression et sa milice Imbonerakure. » Ces organisations indiquaient également que ces missions de maintien de la paix constituent « un refuge et une récompense pour les criminels », notamment les militaires ou non qui se sont illustrés par leur violence dans la répression des opposants. Le mémorandum évoquait aussi « la corruption et les détournements des fonds » de l’AMISOM qui fait que les militaires « passent plus de six mois sans être payés ».

(*) Le mémorandum d’entente entre le Burundi et l’Union Africaine stipule que le gouvernement burundais fournit des hommes et du matériel de combat, et à son tour l’Union Africaine ferait passer les salaires des soldats et le paiement de la location du matériel par Bujumbura. D’après ce mémorandum signé le 15 juillet 2011 il s’agit entre autre du matériel roulant, du matériel électrique, du système de traitement d’eau, conteneurs en grand nombre, les véhicules de combat blindés et chars et autre matériel qu’un militaire doit avoir sur lui ou en appui sur le champ de bataille.

Vital Nshimirimana, délégué général du FORSC, et un des signataires du mémorandum demandant le renvoi des militaires burundais de l’AMISOM, reconnaît que cette mission constitue depuis longtemps une grande source de financement pour l’Etat du Burundi. « Mais, au fil des ans, elle s’est retrouvée être une source principale d’enrichissement pour le régime en place. On sait aussi que cette mission sert d’occasion pour le régime de récompenser ceux qui ont excellé dans la répression des opposants au 3ème mandat. » Vital Nshimirimana considère que, si le Parlement burundais s’intéresse aujourd’hui a cette question, c’est une forme de chantage qui a toujours prévalu chaque fois que des partenaires disaient à Bujumbura, qu’il ne faut pas transgresser la loi, violer la Constitution ou l’Accord d’Arusha. « Le pouvoir a toujours utilisé le chantage autour de la gestion des troupes en Somalie, qu’il considère comme un fonds de commerce. »

Le chantage de Bujumbura

Pour lui, si le Parlement burundais exprime de la compassion aujourd’hui pour les Burundais tombés en Somalie, c’est un prétexte par crainte de rendre des comptes. « Ils savent que ces troupes vont revenir et qu’elles ne seront pas trompées par ceux-là même qui ont détruit la réputation du pays, de l’armée à cause de leurs crimes, ce qui a poussé la communauté internationale à écarter le Burundi, ses dirigeants et ses troupes. »

Le CNARED reste ferme sur sa position : « Tous les contingents burundais en mission de maintien de la paix doivent être rapatriés », martèle Jérémie Minani, commissaire chargé de la communication. Il trouve qu’il n’y a aucune raison qui puisse justifier que les militaires et policiers responsables des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de génocide dans leur propre pays soient utilisés dans d’autres pays pour sauvegarder ou maintenir la paix. « Nous continuons à travailler avec l’ensemble de la communauté internationale pour arriver à cet objectif. Dans le pire des cas, nous allons nous rassurer que plus jamais les salaires de ces militaires ne transitent sur les comptes du gouvernement burundais qui les détourne et les utilise pour financer ses atrocités de masse. »


Quelques réponses d’Emmanuel Ntahomvukiye, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants aux députés, ce jeudi 3 novembre 2016

emmanuel-ntahomvukiye« L’UE a diminué de 20% les fonds alloués aux contingents africains de maintien de la paix parce que, elle aussi, connait des problèmes d’économie. »

« L’UE a déjà envoyé 80% pour 10 mois, et les modalités de leur paiement sont en étude, car l’entente qui était en vigueur concernait 100% »

« Il faut voir comment ces 80% continueront à passer par le même canal, sinon le gouvernement du Burundi ne pourra pas l’admettre. »

« On a parlé de la volonté de certains pays donateurs de l’AMISOM de payer directement les militaires, mais aucun acte ne le confirme. Si ces salaires ne passent pas par les pays qui les ont envoyés, cela engendrerait de l’indiscipline car on ne peut pas donner des ordres à quelqu’un qu’on ne paie pas. »

« Retirer nos troupes est la dernière solution après l’échec de toutes les autres. Pour le moment, nous voulons informer de cette question car elle est cruciale. »

« Les pourparlers avec l’UA et les autres pays contributeurs de troupes de l’AMISOM ont commencé et continuent. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

17 réactions
  1. Kabingo Dora

    Le Burundi n’a qu’à décider le retrait de ses troupes ! Si c’est vraiment le pays qui perd ? Comme il s’est retiré de la Cour Internationale de Justice!
    C’est donc maintenant que le CNDD FDD parle des militaires burundais morts en Somalie ?
    L’UE ne changera pas d’avis , je suis sur finalement que c’est le Burundi qui va céder.

  2. Fofo

    C’est vraiment assez avec cet interminable chantage. Certains États occidentaux pensent que sans eux aucun burundais ne survivra, alors que faux. Tout ce qu’il prétend donner n’est autre qu’une ristourne sur les produits que nous achetons chez eux. Consulter les rapports de la BRB, vous constaterez combien on des millions d’Euro qu’on envoie chaque année chez eux! Nos achats ne versent-ils d’impôt dans leurs caisses? Et s’ils vous envoie 5% de ce que tu a fait entrer dans la caisse, ils appeleront cela « Une AIDE » (Aider le pauvre à s’appauvrir d’avantage!).
    Si ce n’est pour un intérêt, pourquoi laissent-ils les pauvres de chez eux et prétendre aider les pauvres d’ailleurs? Qu’ils cessent cette démagogie? Qu’ils s’occupent d’abord de leurs pauvres qui ne cessent de se suicider chaque jour! Sinon, toute coopération devrait être fondée sur le principe de COMPLÉMENTARITÉ. Nous avons besoin d’eux comme ils ont besoin de nous! Nous reconnaissons qu’ils ont d’expertise dans plusieurs domaines mais ils doivent également reconnaître que nous avons un marché vaste pour leurs produits et des matières premières pour leurs industries.

    S’agissant du cas de l’AMISOM, je pense que le Gouvernement burundais devrait retirer ses militaires de la Somalie car ils sont pas là ni pour son intérêt ni pour celui de la Somalie, plutôt de grandes puissances qui exploitent le Port de kismayo! L’UE devrait cesser ce chyantage et comprendre la valeur du sacrifice nos militaires qui sont tombés en Somalie pour leurs intérêts!

  3. Jereve

    Rapatrier 5000 militaires de l’enfer de Somalie au désordre du Burundi. Et en plus perdre 5 millions d’euros par mois… Cela va provoquer un chaos comme pas possible. Il faut cesser de jouer avec le feu. Cette souveraineté dont on nous chante à tout bout de champ n’autorise à personne d’ignorer les conséquences des mauvaises décisions.

  4. Fofo

    C’est vraiment assez avec cet interminable chantage. Certains États occidentaux pensent que sans eux aucun burundais ne survivra, alors que faux. Tout ce qu’il prétend donner n’est autre qu’une ristourne sur les produits que nous achetons chez eux. Consulter les rapports de la BRB, vous constaterez combien on des millions d’Euro qu’on envoie chaque année chez eux! Nos achats ne versent-ils d’impôt dans leurs caisses? Et s’ils vous envoie 5% de ce que tu a fait entrer dans la caisse, ils appeleront cela « Une AIDE » (Aider le pauvre à s’appauvrir d’avantage!).
    Si ce n’est pour un intérêt, pourquoi laissent-ils les pauvres de chez eux et prétendre aider les pauvres d’ailleurs? Qu’ils cessent cette démagogie? Qu’ils s’occupent d’abord de leurs pauvres qui ne cessent de se suicider chaque jour! Sinon, toute coopération devrait être fondée sur le principe de COMPLÉMENTARITÉ. Nous avons besoin d’eux comme ils ont besoin de nous! Nous reconnaissons qu’ils ont d’expertise dans plusieurs domaines mais ils doivent également reconnaître que nous avons un marché vaste pour leurs produits et des matières premières pour leurs industries.

    S’agissant du cas de l’AMISOM, je pense que le Gouvernement burundais devrait retirer ses militaires de la Somalie car ils sont pas là ni pour son intérêt ni pour celui de la Somalie, plutôt de grandes puissances qui exploitent le Port de kismayo! L’UE devrait cesser ce chyantage et comprendre la valeur du sacrifice nos militaires qui sont tombés en Somalie pour leurs intérêts!

  5. Dibango

    Je suis totalement d’accord que le Burundi retire ses troupes de la Somalie. Ces européens ont à plusieurs reprises essayé de stabiliser le pays mais il ont échoué (tout le monde se rappele le cauchemar des américains dans ce pays). Grâce à la bravoure des soldats Burundais et autres containgents Africains, la Somalie était sur la voie d’organiser les élections. Ces européens veulent créer une armée parallèle et cela est à mon sens innacceptable.

  6. Ayuhu Jean Pierre

    Comprendra qui le voudra mais il n y a qu’une vérité!
    Le peuple et surtout ses représentants sont victimes d’un complot et là, il faut le dire, l’affirmer et le crier trop haut mais comme disent nos sages « ibuye riserutse, ntiryica isuka » pour dire qu’à partir du moment où le peuple a compris le guet-apens, le problème est à moitié résolu car d’autres guets-apens le guettent. Au départ, il était question de rapatrier notre armée parce qu’il fallait venir protéger le peuple! Très rigolo. Comme si le peuple était en danger..Cela n’a pas tenu car qui connait le Burundi sait très bien que ce pays n’est pas celui que chantent le CNARED, l’UE et les médias…Et puis, il faut rapatrier notre armée parce qu’elle est une source de financement du pays..Et alors, dirais-je!
    Il faudra innover dans autres chose car ce fameux génocide tant chanté, tant espéré, n’a pas eu lieu, n’a pas lieu et n’aura pas lieu.

  7. Mavumvu

    Le ministre de la defense le plus patriotique?? Emmanuel Ntahomvukiye!!!

  8. Kimaranyi

    Le gouvernement du Burundi confond frais de missions et salaires!!! Je pense qu’il va continuer à donner les salaires à nos militaires comme il le fait d’ailleurs et l’UE-UA va donner les frais de mission car ce sont eux qui ont donné mission de maintien de la paix à ces militaires . Si le gouvernement ne prend pas cet argent comme une mane pourquoi refuse-t-il qu’il soit directement versé à ces militaires car pour finir l’argent leur revient?

  9. Inyankamugayo

    Jewe nibaza ko Reta y’Uburundi ikwiye kwizigira Imana, naho ivyo bikanganyoni ngo n’amahera ava mu bazungu, bamenye ko ubutunzi bwose ari ubw’Imana. Ubu biraboneka ko ingabo zahora zironkera ako umwana ararira kubera ubutwari bwazo CNARED ivuga iti hagarika imishahara ku ngabo ziri mu mahanga kugarura umutekano. Jewe kuvyo mbona mu Burundi ingabo n’abapolisi Imana yarabafashije umutekano uragaruka. Kandi ndavye uko igipolisi cifashe nagikuriye inkofero uravye agasomborotso n’agasuzuguro bagiriwe. Jewe n’izo Mbonerakure bavuga ntazo nabonye mugihe c’imigumuko, ahubwo zishwe nk’inkoko! Ariko nazo zomenya ko zikwiye kwitwara neza kuko hamwe hamwe biraboneka ko zarezwe nabi cane. Reta itegerezwa gufata ikibazo c’umutekano mu ntoke hanyuma umwe wese akamenya aho ageza.

    Imana I Burundi, tuzotsinda.

  10. Ces blancs esperent qu’ils peuvent diviser l’armee Burundaises dans le cadre de la spoliation des richesses Burundaises par ces colonisateurs. En tout cas ils n’ont rien compris. Les Burundais sont vraiment fermes. Je vous dirais que ces blancs sont entres d’aider le CNDD FDD a preparer les elections de 2020. Qui va elire quelqu’un qui travaille avec les colonisateur pour ruiner le pays. Wait and see

    • Jereve

      Les richesses du Burundi sont en train d’être spoliées par un petit groupe de ses propres fils et filles. Nul besoin de blancs pour cela. Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser.

    • l'histoire est en marche

      De quelles richesses spoliées parlez-vous? Pas des fonds que l’UE prévoit pour le paiement des militaires de l’amisom j’espère.

    • Bakari

      @HIMA Jeremy
      Vos propos sont haineux! Pourquoi avez-vous besoin de vous faire piquer la langue au lieux des pieds (guhandwa ku rurimi ibirenge biriho)?

      • Bukuru

        Ivyo uvuze hewe aba psychologues bavyita projection. Kuvuga ikintu ku wundi ari wewe kiriko. Iyumvire.

    • RUGAMBA RUTAGANZWA

      @HIMA Jeremy,

      Un commentaire sans aucune substance dedans. En somme une coquille vide..! De quelles richesses parlez-vous ? Je vous rappelle que le Burundi est le pays le plus pauvre du monde. Merci CNDD-FDD

      • Orignal

        Je suis du même avis que vous notre pays est le plus pauvre . Cependant , il m’est pratiquement difficile à comprendre comment un pays dirigé pendant toute une génération par de bons gestionnaires est devenu en dix ans le plus pauvre . Par ceci on reconnait les agendas cachés dont vous êtes au courant vous mêmes . Si nous comparons le Burundi du temps de Buyoya, au Burundi d’aujourd’hui, dans tous les domaines , est-ce que vous me direz que ça allait bien du temps Buyoya qu’aujourd’hui ?Oui dans certains mais dans d’autres non. Savez vous Mr. que ce sont les gens comme vous qui font reculer notre pays ? Après les élections de 93 , au lieu de commencer à travailler, vous avez choisi la guerre en commençant par décapiter le héros de la démocratie.Regardez ce que vous êtes en train de faire parce que le président de la république est autre que vous. Iyo arimwe mutwara naho abarundi borya ayo hanzira ,amahoro ni yose . Twarabahinyuye !!!! Personnellement ndabashimira kuko mwakanuje amaso abarundi benshi bari bahenzwe n’agahengwe twari tumazemwo iminsi. Uwutabona aka kajagari ico kagamijeko ni IMPUMYI.

  11. MIZA

    Vous rappelez-vous de l’embargo après le putsch militaire de Buyoya ? Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui s’activaient pour son maintien à l’époque ! Aujourd’hui il y a eu coup d’état constitutionnel que se passe-t-il ? La même arme utilisée revient. Qu’est ce qu’on a la mémoire courte ?

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