La quantité d’engrais chimiques importée cette année a chuté de 10,7 % comparativement à celle de l’année dernière. Pour le ministère de l’Agriculture, la demande des fertilisants au sein de la population a diminué.
«La quantité demandée par les agriculteurs au cours des saisons A et B s’élève à 29.777 tonnes contre 33.365 tonnes de fertilisants en 2016 », fait savoir Emérence Nirera, porte-parole du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. Cet écart s’explique par le rétrécissement de la demande des agriculteurs. Elle fait savoir que le ministère importe des fertilisants en fonction des besoins exprimés par les agriculteurs.
Ce haut cadre du ministère soutient que les engrais sont disponibles en quantité suffisante dans tout le pays : «20.844 tonnes sur 29.777 tonnes, soit 70% d’engrais, ont été déjà distribuées aux agriculteurs.»
Mme Nirera indique, par ailleurs, que l’Etat subventionne les engrais chimiques à hauteur de 40 %. «Les agriculteurs supportent le reste.» Et de souligner que les prix n’ont pas changé comparativement à ceux de l’année dernière.
Les engrais, une denrée rare dans certains endroits du pays
Abel Habonimana, chef de colline Bihororo, commune Giheta de la province de Gitega, assure que la distribution d’engrais a commencé, il y a un mois. Mais, elle a été suspendue par le manque de ces fertilisants.
«Les responsables chargés de distribution privilégient les agricultures des communes Buraza et Nyarusange, là où la pluie est déjà tombée.» Cet administratif précise que seule une partie des agriculteurs de sa colline ont déjà récupéré la totalité de leurs commandes.
Ce chef collinaire reconnaît tout de même que certains agriculteurs n’ont pas encore reçu les fertilisants demandés alors qu’ils ont payés la totalité des frais. Et de conclure que pour avoir un sac de 25 kilos d’engrais, l’agriculteur doit payer au préalable une avance de cinq mille Fbu.
Pour N. G., agriculteur de la commune Mugamba en province de Bururi, la distribution d’engrais chimiques se fait normalement. «Ils sont en quantité suffisante et il n’y a pas une forte demande. La plupart d’agriculteurs utilisent du fumier organique.»
T.N., agriculteur de la colline Nyarukana en commune Rugombo de la province Cibitoke, demande aux autorités de subventionner la totalité des engrais à l’intention de la province Cibitoke «au moins pour cette année».
Normalement, les agriculteurs achètent les engrais à partir de moyens financiers obtenus grâce à leur production. Or, s’indignent la plupart des agriculteurs interrogés, la récolte a été mauvaise dans cette localité. «La sécheresse a frappé de plein fouet la plupart des cultures.»
Signalons que le Burundi importe essentiellement cinq types de fertilisants : DAP, KCL, NPK, Dolomie et l’urée.
« …la demande des fertilisants au sein de la population a diminué » ! Ils n’ont plus d’espaces pour les engrais (surpopulation) ? Plus de moyens ?
Mu Burundi, isi yacu ikeneye ibintu bitatu:
1. Kurwanya inkukura;
2. Gutabirwa dukoresheshe fumier canke compost;
3. Kuvurwa ikirungurira dukoresheshe ishwagara.
Engrais chimiques zikenerwa ivyo bintu bitatu bimaze gukorwa kandi ku bantu bafise inoti.