Cassien Bizabigomba, président de la Fédération des associations de personnes vivant avec un handicap, dénonce une discrimination à leur endroit. Il l’a déclaré ce dimanche 3 décembre, Journée internationale des personnes handicapées.
Il déplore qu’elles ne soient représentées dans les institutions : «Il n’y a personne pour défendre nos droits.» Il évoque notamment des immeubles dont la construction ne présente pas de facilites pour leur déplacement.
Il fait en outre remarquer qu’elles sont marginalisées sur le marché de l’emploi: «Entre deux demandeurs d’emploi, l’un valide et l’autre vivant avec un handicap, bien qu’ayant les mêmes compétences, c’est le premier qui a plus de chance d’être retenu».
Et d’indiquer l’absence de loi les régissant. Il affirme qu’un projet de loi est en attente d’adoption au parlement. «Il a été adopté le 9 août dernier par le conseil des ministres.» Il n’a même pas encore été programmé pour étude à l’hémicycle de Kigobe.
M. Bizabigomba insiste sur leur implication dans son analyse pour la prise en considération de leurs besoins. Il met l’accent sur les facilités notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé. «Il faut des sièges adéquats avec notre situation et un aménagement raisonnable sur tous les immeubles en vue de faciliter le déplacement».
Il exhorte les employeurs à supprimer les attestations d’aptitude physique pour «certains » appels d’offre.