Après la ratification de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CNUDPH), le 26 mars, par le chef de l’Etat, le président du réseau des Associations des Personnes Handicapées au Burundi (RAPHB) se dit satisfait. Toutefois, ils attendent une politique nationale pour sa mise en application effective.
Le coordinateur du réseau, Eugène Nsabayezu, fait savoir que les dernières statistiques de l’OMS et de la Banque Mondiale quant à l’effectif des personnes handicapées datent de 2011 : elles sont estimées à 15% de la population burundaise.
« Nous sommes satisfaits que le président de la République ait ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées », se réjouit Cassien Bizabigomba, président et représentant du RAPHB, rencontré après avoir joué un match de basketball. Toutefois, poursuit-il, nous attendons une loi pour l’appliquer puisque l’environnement politique, économique et social n’est pas adapté pour nous autres personnes handicapées.
Il indique que la bonne volonté du gouvernement est déjà manifeste : la mise en place d’un programme d’éducation inclusive par la participation des écoliers aveugles au concours national et leur accès à l’école secondaire, la création de l’institut Saint Kizito. Sans oublier le Centre National d’appareillage et de rééducation pour le suivi de leur santé, l’introduction prochaine du braille dans les programmes d’éducation, etc. Le RAPHB remercie le ministère de la Solidarité pour son aide considérable dans le processus de plaidoyer.
« Nous sommes invités dans toutes les réunions des ministères concernés sur les politiques nationales de l’emploi et de la sécurité sociale », note Cassien Bizabigomba.
Annonciate Sendazirasa, ministre de la Fonction publique, précise que la politique inclusive pour les personnes handicapées est dans la phase de sa mise en œuvre. « Un centre pour son application sera mise en place en 2015 et nous n’avons oublié personne », a-t-elle rassuré.