Dimanche 22 décembre 2024

Société

Les handicapés à la quête de leur autonomie

04/12/2020 Commentaires fermés sur Les handicapés à la quête de leur autonomie
Les handicapés à la quête de leur autonomie
La ministre Imelde Sabushimike, à la veille de la célébration de la Journée internationale des Personnes vivant avec un handicap

Le 3 décembre de chaque année, le monde célèbre la Journée internationale dédiée aux personnes vivant avec un handicap. Au Burundi, ces dernières se battent au quotidien pour leur survie, malgré le manque d’encadrement.

Au Burundi, le thème retenu pour cette année est révélateur de leur tourment et de leur détermination à ne pas baisser les bras: «Brisons les barrières pour atteindre un développement inclusif, accessible et durable pour les personnes handicapées».

C’est une thématique annoncée par la ministre de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la Personne humaine et du Genre, Imelde Sabushimike.

Révérien Ndayavugwa vit avec un handicap. Il est vendeur de divers produits au centre-ville de Bujumbura, près de l’ancien marché central. Il est optimiste, il fait savoir que les personnes vivant avec handicap peuvent mieux se développer et subvenir à leurs besoins.

« J’ai passé quelques années à mendier après mon départ de la campagne. Par après, je me suis rendu compte que ce n’était pas louable de garder la rancune pour ceux qui n’avaient aucune compassion envers nous. Ils ne nous devaient rien. Raison qui m′a poussé à me battre pour ma survie», lance-t-il, l′air heureux, devant son échoppe.

Interrogé sur son appartenance à une association pour des personnes vivant avec handicap, il se montre catégorique. « Ces associations servent les uns et desservent les autres ». Il se dit fier d’avoir exhorté et motivé quatre de ses anciens amis mendiants et handicapés à ne plus faire la manche en faisant tout pour subvenir à leurs besoins.

Cassien Bizabigomba, président de la Fédération des Associations des personnes handicapées du Burundi, admet que tout n’est pas rose, mais qu’il n’y a pas de raison à s’indigner.

«L’État nous apporte son soutien, surtout en ce qui concerne l’apprentissage des métiers pour les personnes handicapées et le suivi en octroyant des équipements de base pour pratiquer ces métiers enseignés, afin de mieux vaquer à leurs activités quotidiennes ». Et d’ajouter qu’il revient à toute personne vivant avec un handicap de décider d’adhérer ou non dans telle ou telle autre association.

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