Les habitants des localités de Mparambo II et Munyika I sont en colère contre la société Sogea Satom. Cette dernière effectue des travaux de la route Bujumbura-Rugombo et se retrouve accusée d’avoir ignoré les caniveaux, causant des dégâts. <doc2648|left>«La Sogea Satom n’a pas prévu de caniveaux d’évacuation des eaux de pluie. Nos maisons sont alors inondées quand il pleut », témoigne Alexis Nimubona, alias Mwami. Selon cet habitant du secteur Munyika I de la commune Rugombo, depuis novembre, la population proche de la route construite par la Sogea Satom éprouve des difficultés : « Les eaux de pluie se déversent dans nos maisons parce qu’il n’y a pas de système de canalisation. » Alexis Nimubona parle de trois maisons déjà détruites : « Quatre enfants ont été blessés et Jocelyne Nahimana, une sexagénaire de Munyika I, n’habite plus sa maison parce que les murs se fissurent déjà. » Ce père de six enfants affirme que plus de soixante maisons risquent de s’effondrer d’un moment à l’autre. Patrick Mpawenimana de Mparambo II ajoute que des cultures sont également emportées par les eaux. Furieuse, la population a barricadé la route Bujumbura-Rugombo le 2 décembre dernier pendant plus de 4 heures pour montrer le mécontentement. « C’est grâce à ce geste que nous avons vu la présence du commissaire provincial de police et de l’administrateur de Rugombo ici », témoigne Jacqueline Kwizera, une sexagénaire. Elle déplore, néanmoins, que la promesse faite par les deux autorités de débloquer la situation dans les meilleurs délais n’ait pas été concrétisée. « La Sogea Satom doit nous indemniser » Ces habitants demandent à la Sogea Satom d’entamer rapidement les travaux d’aménagement d’un long trottoir pour l’écoulement des eaux. Ils exigent des indemnités pour réparer les dommages. Et d’inviter l’administration communale à suivre de près cette situation. Béatrice Kadeli, administrateur de la commune Rugombo indique que la grande tâche revient plutôt à cette population : « Elle doit creuser de petits caniveaux pour limiter les dégâts en attendant le retour du personnel de la Sogea qui est pour le moment en congé ». Alain Ndabaneze, chef sécurité à la Sogea Satom, explique que cette société doit d’abord avoir la permission de la mission de contrôle : « Si nous recevons cette autorisation, nous donnons alors l’accord à la société GETRA d’effectuer les travaux de canalisation suivant les normes exigées.»