Dans presque tous les quartiers de la capitale économique Bujumbura qui sont épargnés par la fureur des eaux du lac Tanganyika et de la rivière Rusizi, beaucoup de familles qui cherchent des maisons à louer s’observent.
Ces familles quittent leurs ménages envahis par les eaux. Les commissionnaires qui savent où trouver les maisons à louer sont aux anges.
Dans la zone urbaine de Cibitoke en commune urbaine de Ntahangwa, les familles fuyant les eaux du lac Tanganyika se bousculent au point de rencontre des commissionnaires.
Les commissionnaires ne leur facilitent pas la tâche. Ils leur demandent en effet une avance de 5 000 BIF avant d’entamer toute démarche.
Seuls les commissionnaires savent où se trouvent les maisons de location. Parfois, on a l’impression qu’ils sont les propriétaires de ces maisons : « J’ai plus de trois maisons et je t’assure que tu ne vas pas te plaindre », lance un commissionnaire à une femme venue de Gatumba. La femme dit qu’elle doit trouver une maison pour sa famille dans les brefs délais.
Visiblement fatiguée, la femme confie qu’elle a déjà visité presque toutes les maisons des autres quartiers sans parvenir à trouver celle qui lui convient. « Je suis fatiguée de circuler. J’ai déjà visité les maisons en location dans la zone urbaine de Kamenge, mais elles ne conviennent pas à mes attentes. Je viens ici voir. Cette fois-ci, je crois que je vais prendre celle qui va me tomber dans les mains », témoigne-t-elle.
Un autre homme venu lui aussi de Gatumba implore l’implication de l’administration. Pour lui, les commissionnaires ne donnent pas la valeur réelle des maisons qu’ils proposent. « Ils m’ont montré une maison qui demande 250 000 BIF par mois qui ne vaut pas vraiment cette somme. Je crois que ce sont les commissionnaires qui fixent les loyers pour gagner plus de commissions », se lamente-t-il.
En plus des 5 000 BIF payés avant la visite des maisons, une fois satisfait de la maison, le futur locataire paie au commissionnaire la moitié du loyer mensuel.