Le 14 juillet 1789 marque le début de la révolution française qui a mis fin à la royauté. La journée a été célébrée à la résidence de l’ambassadeur de France au Burundi, à Kiriri, le soir de ce samedi 14 juillet.
<doc4662|right>L’ambassadeur de France et ses invités ont célébré cette journée historique pour toute la planète. Elle marque la fin de l’époque des « Temps Modernes » et le début de l’ « Epoque Contemporaine ». Elle est une révolution française en premier lieu mais aussi une révolution pour toute l’humanité.
A l’entrée de la résidence de l’ambassadeur de France au Burundi, la police et des agents de sécurité français fouillent tout le monde. A plus ou moins 10 m, l’ambassadeur de France au Burundi, avec d’autres cadres de l’ambassade, accueillent les invités.
Dans le jardin de la résidence, des drapeaux tricolores flottent. De là, on a une vue impeccable du lac Tanganyika. Sur une scène érigée à cette occasion, de jeunes chanteurs burundais agrémentent la soirée avec des chansons douces.
Vers 19 h 15, on entonne « La Marseillaise » et le « Burundi Bwacu », respectivement les hymnes nationaux de la France et du Burundi, exécutés par les mêmes chanteurs. Tout de suite après, les discours sont prononcés.
En premier, celui de l’ambassadeur de France au Burundi. « La célébration de cette journée vient après quelques jours de celle du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi. Une occasion pour les Burundais de regarder en arrière », indique-t-il. Selon lui, le parcourt est encore long pour la conquête de la liberté et du développement pour tous.
Il souligne que la stabilisation du continent africain compte beaucoup pour la France.
Il reprend les propos du président François Hollande dans son message de félicitation, adressé au président Pierre Nkurunziza à l’occasion du cinquantenaire : «50 ans après l’indépendance, le Burundi est à la croisée des chemins. Après une période de transition complexe et difficile, il est sur la voie de la réconciliation. Confronté aux défis du développement économique et de la démocratisation, votre pays dispose de tous les atouts nécessaires pour sa réussite. »
« La France sera toujours au côté du Burundi, mais… »
L’ambassadeur de France au Burundi réaffirme l’engagement de la France à soutenir le Burundi et de l’accompagner vers la démocratie et le développement. « Le maintien de la paix, de la réconciliation, le développement, le respect de la dignité de l’homme et de ses aspirations légitimes au développement et au bien-être », tels sont les principaux points saillants de la coopération franco-burundaise, précise l’ambassadeur Lamy.
Il ajoute que cela passe par le dialogue, la justice et le respect d’autrui et des droits. Une vision commune de l’avenir entre le Burundi et la France, dit-il, s’avère nécessaire pour construire une démocratie efficace.
Il promet aussi un appui de la France à l’armée du Burundi, y compris les forces burundaises envoyées en Somalie dans le cadre de l’AMISOM. Un soutien est aussi envisagé pour toutes les personnes ou organismes œuvrant dans le sens de l’amélioration de la bonne gouvernance, des actions de l’intérêt général et de la population. Le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté, 2ème génération (CSLPII) et l’environnement attireront aussi l’attention de la France.
Au nom du gouvernement burundais, Tabu Abdallah, ministre des Finances, indique que le pays a mis en place des stratégies pour créer un environnement favorable à la réconciliation, à un Etat de droit, à la paix et au développement.
Selon lui, l’histoire du Burundi est caractérisée par plusieurs zones d’ombre. C’est pourquoi, dit-il, la mise en place de la Commission Vérité Réconciliation (CVR) est engagée depuis un certain temps. Il affirme que les démarches sont à une étape avancée.
Pour consolider la paix, il indique que le gouvernement burundais va poursuivre un dialogue franc et constructif avec tous les acteurs politiques, y compris la société civile. Il mentionne qu’un forum adéquat existe déjà à cet effet. « Le gouvernement burundais est conscient que le respect des droits de l’Homme est le socle de toute démocratie », indique-t-il.
Toutefois, il mentionne que quelques cas de violations de droits de l’homme restent une réalité dans le pays. « Les ressources nécessaires du Burundi pour financer le développement durable font défaut », déclare-t-il. Pour ce, il demande à tous les partenaires de continuer à soutenir le Burundi dans ses projets.
Les cérémonies ont connu la participation de plusieurs personnalités dont les membres du gouvernement burundais, les parlementaires, les sénateurs, l’ombudsman burundais, les ambassadeurs accrédités au Burundi, les membres de la société civile, les présidents des partis politiques, les cadres de l’armée et de la police, etc. Les ressortissants français étaient aussi de la fête.