«Plus de 99% de femmes ont suivi des formations en matière de méthodes contraceptives. Seules 29% y ont adhéré», a déclaré Juma Ndereye, directeur du Programme national de la Santé et de la Reproduction (PNSR), à l’occasion de la Journée mondiale de la contraception ce 26 septembre.
Selon les données sorties de l’enquête démographique de santé faite en de 2016, 23% sur les 29% utilisent les nouvelles technologies contraceptives et les 6% pratiquent la méthode naturelle. Pour le directeur du PNSR, ce nombre n’est pas satisfaisant.
Audrine Kaneza, coordinatrice des programmes de l’Association burundaise pour le bien-être familial (ABUBEF), explique que ce faible taux d’adhésion est dû aux barrières socio-culturelles que les femmes rencontrent. «Il y a certaines Eglises qui interdisent les femmes à utiliser ces méthodes », souligne-t-elle.
En plus de ces barrières, les rumeurs et les préjugés que les femmes ont sur ces méthodes les découragent à les utiliser. De plus, elle fait remarquer qu’il y a encore des femmes qui ignorent toujours l’existence de ces méthodes.
Selon la Coordinatrice des programmes, les nouvelles technologies contraceptives et les méthodes naturelles sont disponibles au Burundi. Les injections et les pilules sont les plus utilisées parmi les nouvelles technologies contraceptives. Quant aux méthodes naturelles, ce sont les colliers et le calendrier menstruel.
La coordinatrice fait savoir que l’ABUBEF (l’Association burundaise Pour le Bien Etre Familial) fait maintenant une promotion de la Sayana press. (Une injection sous-cutanée qui empêche l’ovulation et offre une contraception pendant une période donnée) qui a déjà atteint 3 provinces (Kirundo, Bujumbura-mairie et Rumonge).
Pour faire face à la démographie galopante, Audrine Kaneza recommande une forte sensibilisation afin d’aider les femmes à mieux comprendre et utiliser ces méthodes contraceptives. Elle a rappelé qu’à côté de ces méthodes contraceptives destinées aux femmes, il y a la vasectomie pour les hommes.