Je ne m’étendrai pas sur la mort de Nzarabu. Ce témoin clé dans le massacre de Gatumba a été tué. Certains disent « éliminé ». Déjà, les conditions de son « évasion » avaient paru très suspectes. Normalement, un détenu impliqué dans un dossier aussi grave est très surveillé.
Désormais, les hommes puissants que l’ancien rebelle chargeait, peuvent dormir tranquille. Le dossier Gatumba ira rejoindre des milliers d’autres, classés, faute de témoin. La « messe est dite ».
Notre justice peut s’enorgueillir de rajouter un point sur son palmarès impressionnant d’affaires non-élucidées. Bien entendu, c’est très frustrant.
Je voudrais, malgré tout, terminer sur une note un peu plus réjouissante. Cette mini fronde à laquelle j’ai assistée dans la rédaction d’Iwacu, lorsque nos consoeurs ont exigé quatre pages pleines à l’occasion de la journée internationale de la femme. « Quatre pages, c’est beaucoup », maugréons-nous. Mais devant leur détermination, nous avons piteusement battu en retraite.
Elles ont eu leurs pages. Et c’est sublime. Nous découvrons des portraits de burundaise maçonne, policière, pompiste, camionneuse, etc. Des mères courageuses, engagées, indépendantes. Elles investissent ces métiers naguère réservés aux hommes.
Souhaitons à nos sœurs une belle fête et encore plus de courage dans leur combat. Et, qui sait, un jour une femme présidente du Burundi… Pourquoi pas ? Après tout, les hommes ont-ils toujours brillé ? Les femmes pourraient bien, une fois encore, nous surprendre.
C’est après la mort de Nzarabu que j’ ai définitivement conclu que les attaques rebelles dont on nous parle depuis un certain temps sont de grossiers montages. Shame on you spécialistes des montages honteux.
L’armée burundaise avait jusqu’ a présent fait son mieux pour ne pas cautionner les stratagèmes grossiers des policiers, mais cette fois-ci elle a mordu le hameçon. A quel prix l’ armée a t elle accepté de jouer le sale jeu du SNR? Bon courage cher journal Iwacu, car vous ne vous laissez pas intimider.
Nzarabu est assassiné après son enlèvement par les mêmes services qui l’avaient utilisé dans le carnage de Gatumba. Mais son témoignage déjà livré reste vivant. Une justice équitable et indépendante pourra exploiter son témoignage pour déterrer les dossiers. Ceux qui croient se mettre à l’abris par ce coup se trompent beaucoup.
C’est plutot le contraire qui nous surprendrait.
Les femmes n’ont rien de plus a prouver. Elles qui nous portent dans leurs ventres pendant 9 mois, nous allaitent et nous nourrissent jusqu’a ce que « mort s’en suive »!!! Sans elles on est pas grand chose. Elles sont tout pour nous et il faut qu’elles osent franchir cette etape « ultime » de nous diriger comme des meres. Sans doute qu’on serait dans de bonnes mains, et donc mieux.
« Jusqu’à ce que mort s’en suive »?! C’est le pire que l’on puisse dire. Attention, ururimi ni umwana w’uwundi. Au fait, ce que vous écrivez signifie que la mort est la conséquence du fait d’avoir été bien entretenus par nos mères! Paradoxe! Je comprends que vous ayez mis des guillemets, mais cela n’efface pas le fait que cette expression est utilisée mal à propos. Je suis désolé!
Probablement que vous n’avez pas compris que Vuvuzela parle de ces femmes qui décèdent sur les tables d’acouchement du moins celles qui y parviennent,celles qui meurent suite à des avortements mal faits,celles qui meurent de malnutrition car ayant à partager une alimentation miserable avec leur nombreuse progénitures,celles qui sont chatiées pour ne pas avoir enfanté des garçons tant désirés par leurs ignares de maris,celles qui meurent sur les routes à la recherche d’une hypothétique justice pour l’héritage d’un lopin de terre de leurs ancêtres, etc.
La liste et longue Monsieur Senyange,rendons seulement homage à ces braves et taisons-nous si nous sommes incapables d’accomplir un jeste de reconnaissance une petite journée sur 365 que compte l’année.
@Vuvuzela
« …nous allaitent et nous nourrissent jusqu’a ce que « mort s’en suive »!!!… »
Et tu vis encore? Cela veut dire que tu n’as pas allaité suffisamment pour que mort s’en-suive? Marrant Sieur Vuvuzela!