Saisie des marchandises et tracasseries et violences, tels sont les défis majeurs auxquels font face les femmes exerçant le commerce transfrontalier entre le Burundi et la RDC. Ces commerçantes transfrontalières demandent à l’Office burundaise des recettes de leur faciliter la tâche pour l’entrée de leurs marchandises.
« Comme grand problème rencontré, c’est quand on arrive à la frontière et que nos marchandises sont saisies ou quand l’autorisation de les faire entrer dans le pays nous est refusée », témoigne, une des commerçantes transfrontalières, lors d’un atelier organisé ce mercredi 7 avril par le collectif des commerçants dénommé Cobac.
Elle ira même loin en affirmant que les commerçants transfrontaliers sont souvent obligés de payer plus de taxes que celles qui sont officiellement connues.
En plus des marchandises saisies, J.N, une autre femme exerçant du commerce transfrontalier déplore les violences auxquelles ces commerçantes sont souvent victimes. « Plusieurs de mes collègues ont été frappées ou blessées par des policiers en essayant de récupérer leurs marchandises ».
Ces commerçantes demandent à l’Obr(Office burundaise des recettes) de leur faciliter la tâche pour l’entrée de leurs marchandises achetés dans les pays limitrophes.
L’OBR reconnaît les défis soulevés par ces femmes exerçant le commerce transfrontalier. Mais, selon cet organe, ces saisies ne sont pas faites sur les frontières officielles.
«Nous ne connaissons pas les frontières dont parlent ces femmes. Les seuls postes de douane officiels qui sont à l’Ouest du pays sont le poste de douane de Gatumba et celui de Vugizo dans la commune Mutimbuzi», fait savoir Stany Ngendakumana, directeur de la communication au sein de l’OBR.
Il indique par la suite que la sensibilisation sur le respect des postes de douanes officiels, est l’un des objectifs principaux de cet atelier. Et de marteler qu’il est difficile aux agents de l’OBR de voler au secours des commerçantes dont les marchandises ont été saisies ou victimes des violences lorsqu’elles passent par d’autres frontières outre que les frontières officielles.
Signalons que cet atelier de sensibilisation organisé conjointement par le Cobac et l’OBR a vu la présence de 50 femmes exerçant dans le commerce transfrontalier.