A l’occasion d’échanges intergénérationnels des femmes et des filles issues des groupes vulnérables, Dr Christine Mbonyingingo trouve que ces dernières ne sont pas représentées dans les organes de prise de décisions.
« Il y a beaucoup de discrimination envers les femmes issues des groupes des vulnérables », a souligné Mme Mbonyingingo, ce mercredi le 26 octobre. Elle indique que les femmes vivant avec handicap, les albinos, les jeunes filles de l’ethnie de Batwa accèdent difficilement aux rôles de représentation. Elle explique qu’au moment où le Burundi considère qu’il faut un minimum d’éducation pour être un leader, les jeunes filles qui ont des difficultés sont moins nombreuses à l’école fondamentale et post fondamental. « L’accès à l’université est beaucoup plus problématique pour des jeunes filles qui ont des difficultés. »
Pour elle, ces femmes n’assument pas pleinement leurs droits de citoyen du fait qu’elles ne sont pas représentées dans les instances de prise de décision. Elle a assuré que quelqu’un qui n’a pas une assise à la table de décision ne peut pas décider pour lui et pour les autres. « La discrimination des personnes est interdite quelles que soient leurs conditions. Les filles albinos, les filles en situation de handicap et les femmes Batwa sont discriminées depuis leur enfance. »
Pour Christine Mbonyingingo, s’il y a des filles qui ne sont pas scolarisées, la commune doit les recenser et amener les effectifs au ministère de l’Education pour trouver des solutions. « Depuis 1990, on parle de l’éducation pour tous, il ne faut pas alors continuer dans la discrimination ».
Elle plaide pour que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) change le code électoral afin que ces groupes accèdent librement aux élections. « Il y a des filles qui sont capables de conduire les affaires au niveau très élevé. Il faut leur donner l’occasion de diriger. »