Jeune et passionné, Christian Bujiriri a fait de la peinture une activité à temps plein. Il finalise les toiles de la collection Reines guerrières, thème de sa deuxième exposition.
Du 14 au 29 avril, Christian Bujiriri exposera une douzaine de ses tableaux aux volumes impressionnants. Cette collection est tirée des récits et littératures sur les femmes qui ont marqué l’histoire.
Inspiré des héroïnes africaines, Christian Bujiriri veut rappeler le rôle de la femme dans les moments forts de l’histoire de l’Afrique.
Mardi 10h, Christian s’active dans son atelier. Quoiqu’il n’ait pas encore fini les tableaux qui feront objet de sa collection, il s’empresse déjà à faire d’autres commandes. «Une vie d’artiste n’est pas des plus faciles. Aucune commande n’est à négliger», lance-t-il.
Dans son atelier, une dizaine de tableaux trônent sur les murs. Certains feront partie de l’exposition. Dénominateur commun : des femmes aux regards perçants, dans des postures intriguantes suscitent au premier coup d’œil l’intérêt des clients.
D’une simple vidéo visionnée sur youtube, Chris a eu l’idée de célébrer la femme africaine. «La vidéo parlait d’un livre intitulé Reines guerrières et héroïnes de la diaspora africaine. Je me suis dit pourquoi ne pas faire une exposition autour de ce thème.»
Une ascension fulgurante
Au moment où il vient de passer quatre ans dans la peinture, Christian Bujiriri, du haut de ses 25 ans, fait beaucoup parler de lui dans le monde artistique. Membre du collectif d’artiste Maoni, il en est déjà à sa deuxième exposition individuelle. Détenant un baccalauréat en Génie Civile, Christian a exposé à Goma, sa ville natale, et continue à promouvoir ses œuvres à Bujumbura.
Le peintre ne s’est pas limité : de la prophétesse Kimp Avita, fondatrice et dirigeante du mouvement antonianiste, aux amazones du Dahomey en passant par la reine Ririkumutima. «Ce sont des femmes qui se sont illustrées et qui d’une manière ou d’une autre ont influencé plus d’une décision dans l’histoire.»
Une exposition, un projet à gros coûts
« Je m’inspire des ornements, de l’or, de la brillance, de tout trait décrit dans différentes littératures.» Et il fait remarquer que la conception, le temps et la qualité du travail sont des éléments que peu de gens comprennent face à une œuvre artistique. Utilisant toujours une peinture acrylique, il fait savoir que cette matière est chère et importée. « 250ml de peinture acrylique s’achète à 150 euros. Ceci explique le coût de mes œuvres.» Et de souligner que cette peinture permet de maintenir le tableau intact une vingtaine d’années.
«Beaucoup de personnes préfèrent acheter une bouteille de champagne plutôt que d’acheter un objet de décor qui a une histoire », rigole-t-il.
Christian promet que les tableaux de la collection Reines Guerrières seront vendus en francs burundais contrairement à la plupart de ses œuvres.
Ce n’est pas qu’on veut être discriminatoire, mais on aimerait connaître sa ou ses nationalités. Nous savons qu’il est né à Goma, ce qui devrait faire de lui un Congolais.
Mais il a un nom qui ressemble à celui d’un Burundais ou Rwandais. Il y a beaucoup de Burundais et de Rwandais qui sont nés au Congo. Précisions s’il vous plaît?
Remarquez que ee n’ai aucun problème qu’il soit de l’une et/ou de l’autre des 3 nationalités, mais je serais un peu plus fier si un si jeune talent est aussi Burundais.
Il est congolais!