Faible activisme politique, sous-estimation, manque de confiance mutuelle, entre autres entraves à la représentation de la femme dans les institutions. «La demande de la parité sans le militantisme dans des partis politiques n’aboutira à rien», a indiqué Alice Nzomukunda, présidente du parti Alliance démocratique pour le renouveau (ADR).
C’était ce jeudi 11 avril à Bujumbura lors d’un atelier de sensibilisation et d’identification des priorités des femmes dans des instances de prise de décisions organisé par l’organisation Réseau des femmes et paix.
Elle rappelle que l’attribution des postes de responsabilité se fait selon les listes électorales. «Pour prétendre aux postes, il faut être actives. Une fois que vous devenez nombreuses, défendez-vous. Malheureusement, quelques-unes deviennent égoïstes au lieu de relever les autres», a-t-elle insisté.
Odette Inakarire, présidente du forum national des femmes en province de Rutana, déplore que les femmes qui se représentent restent les mêmes. «Certaines femmes sont réticentes sous l’influence de la culture et la religion qui ne les incitent pas à se représenter». Elle encourage les femmes à adhérer dans des partis.
Selon le rapport du réseau femmes et paix, il y des secteurs où la représentation des femmes est inférieur à 30%. Il s’agit notamment du gouvernement 28.27%, les gouverneurs des provinces 17% et les chefs de collines 6.4%. « Dans les instances où le quota de 30% des femmes est inscrit dans la loi, il est respecté mais, dans d’autres postes, la situation est déplorable», a constaté Marguerite Bukuru, facilitatrice de l’évènement.