Dans son assemblée ordinaire de mars, la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi (CECAB) s’est interrogée sur l’avenir sombre du Burundi et propose le dialogue comme solution pour en sortir.
« D’où venons-nous et où allons-nous ? » Telle est la question que se sont posés les évêques de l’Eglise catholique du Burundi, réunis à Gitega, du 2 au 4 mars, dans leur assemblée plénière ordinaire de mars. « Au niveau politique, les évêques trouvent que la chose la plus importante que les politiciens, surtout chrétiens, doivent continuer à méditer, c’est de se demander où ils sont en train de conduire la nation, car le pays semble se trouver à la croisée des chemins », indique un communiqué du 4 mars, lu par Mgr Gervais Banshimiyubusa, évêque du diocèse de Ngozi, et président de la CECAB).
Il souligne que le Burundi venait de passer de passer dix ans sous un régime démocratique, dont le socle était l’Accord d’Arusha. Et la CECAB de s’interroger : « Maintenant que certains partis ont été détruits et sont en déconfiture, que d’autres sont sous le coup d’interdiction de fonctionnement, que l’organisation des élections est devenue problématique, quel est le régime politique que nous voulons mettre sur pied ? » Les évêques catholiques s’interrogent également sur le nouveau mode d’accès et de succession au pouvoir : « Souhaitons-nous le mode où les populations vont aller voter dans la contestation ou sous l’intimidation d’un parti unique qui se choisira ses satellites pour l’accompagner ? Serait-il avéré que les Burundais et les Burundaises ont fait l’option de revenir au système d’un parti unique qui a sur eux le droit de vie et de mort ? » Pour la CECAB, telles sont les interrogations qu’un chrétien devraient garder à cœur en cette période.
Des politiciens catholiques responsables et le dialogue
« La bonne et efficace réponse à ces interrogations ne pourra se trouver qu’à travers le dialogue des politiciens qui ont une vision pour ce pays et qui aiment cette nation et ses citoyens plus qu’ils n’aiment leurs propres intérêts. » Selon ce communiqué, les choses ne peuvent pas rester comme elles se présentent actuellement. Car, souligne-t-il, même si les tenants du pouvoir s’évertuent à convaincre la communauté nationale et internationale que tout va à bien, il est difficile de ne pas constater une séparation conflictuelle entre les politiciens. Des politiciens de la mouvance présidentielle, qui ont les moyens d’exprimer leurs opinions à l’intérieur du pays, et des politiciens de l’opposition – la plupart se trouvent actuellement en exil -, qui ne peuvent s’exprimer que par des médias étrangers. Selon ces prélats, un manque de dialogue est en train de couvrir des tueries qui continuent, des disparitions de gens dont les cadavres sont découverts dans des fosses communes. « Cette situation est aussi en train de nous causer des difficultés avec certains de nos voisins et de la communauté internationale, ce qui aggrave notre situation de pauvreté en privant ainsi notre pays de certaines de ses aides financières. Tout cela crée un désespoir chez les jeunes, ce qui peut les livrer à s’engager dans des chemins sans issue. »
Passer de la parole aux actes…
« Un politicien croyant, aimant Dieu, sa patrie et ses concitoyens, peut-il accepter de poursuivre ce chemin de refus de rencontre ? », continuent-ils à s’interroger. Pour les évêques catholiques du Burundi, un chrétien conscient de sa vocation ne peut pas continuer à suivre ces voies.
La CECAB affirme qu’aujourd’hui une partie de la population est en dispersion en exil. Et parmi les populations restées à l’intérieur, certaines se sentent sécurisées, tandis que d’autres vivent continuellement dans la peur. « Nos citoyens ont besoin d’être tous rassurés de telle manière qu’ils sentent qu’ils partagent le même destin. » Elle se réjouit d’entendre des dirigeants se déclarant favorables à un dialogue ouvert à tout le monde : « Plaise au ciel qu’ils passent, dans les meilleurs délais, du dire au faire. Il n’en serait pas autrement quand on sait que celui qui refuse la voie du dialogue permet à ceux qui veulent détruire notre pays de réaliser leur sale besogne, en passant même par les violences. »
Ce qui se passe dans l’Eglise catholique:
http://www.voaafrique.com/content/vatican-pape-religion-pedophilie-pretres-justice/3232036.html
Ces dernières semaines, l’audition par une commission australienne du cardinal George Pell, N.3 du Vatican, et la plainte pour non-dénonciation d’un prêtre pédophile contre le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, ont relancé le débat sur les décennies d’indifférence de la hiérarchie et ses efforts pour étouffer les scandales.
Des victimes ont longtemps été ignorées, des évêques se sont souvent contentés de muter les prêtres criminels, le Vatican n’a pas révoqué ces évêques ou l’a fait tardivement… Des blessures ravivées par le choix du pape de maintenir Mgr Pell à son poste et l’appui du Saint-Siège à Mgr Barbarin. ….
En lisant tout ces commentaires je me rend compte que ce qui manque au burundi c’est de débattre, parler, discuter comme font tous ces internautes. Par contre on peut penser différemment sans être ennemi. Dieu est pour rien dans l’histoire sinon il n’est pas dans son bureau pour écouter et exaucer les vœux de tous ces burundais qui demandent son aide. Pourquoi va t-il nous juger puisque tout ce qui vient de lui est bon, on aurait été tous bon!!!!
Ce ne sont que des simples politiciens masques dans le soutanes.
Tous ceux qui ne soutiennent pas que NKURUNZIZA reste au pouvoir doivent se taire..! Pourtant, ce Monsieur a fait du Burundi le pays le plus pauvre du monde avec un PIB à 345 $ en 2015! Un responsable politique est là pour résoudre les problèmes de son pays pas pour les causer. Ceci n’est pas le cas pour l’Homme du 3e mandat sanglant et source de tant de malheurs pour notre Burundi. La conference des Eveques du Burundi n’est pas la premiere, et elle ne sera pas la derniere non plus a conseiller a Mr NKURUNZIZA de dialoguer avec toute son opposition, sans conditions et sans exception aucune, le plus tot etant le mieux..! En ce qui me concerne, je suis convaincu que la force et la violence ne vaincront pas au Burundi et ailleurs..! Ceux qui resistent inutilement ne font que prolonger les souffances d’une partie de la population burundaise pour rien mais la fin des fins ils plieront bagage et degageront sous les pressions de toutes parts.Vous verrez ..!
@ Rugamba,
On empeche pas les gens de rever, c’est ton droit. Mais une chose est sure, les personnes qui avaient planifié le plan de renverser les instutitions comme ils l’ont fait 1993 sont les memes. De plus, elles continuent a rever de remaner les anciens regimes qui pratiquaient l’exclusion. De plus, maintenant tu parles de la performance economique mais hier tu parlais du troisieme mandat. Finalement tu ne sais pas ce que tu cherches, du pire mensonge. Niko mwamye.
Les évêques ont une bible dans la main, et ils s’adressent à un homme qui a une bible dans une main et une kalachnikov dans l’autre main. Très peu de chance que ce dernier écoute, car il a beaucoup plus confiance dans son arme que dans la bible. Jamais la bible n’autorise qui que ce soit de faire souffrir son semblable.
Ces Évêques n’ont aucune leçon à donner car ils ne sont pas neutres dans cette situation. Nous les avons suffisamment entendus tout au long de l’année 2015. Nous les avons vu retirer les membres de leur congrégation des CEPI et CECI pour que les élections n’aient pas eu lieu. On a entendu Ntamwana créer le mot « Sindumuja », nous sommes leurs chrétiens et nous les avons entendus dans nos Eglises et dans nos villages nous demandant de ne pas répondre aux élections. Donc je me demande si c’est la démocratie qu’ils étaient entrain de nous apprendre. Ils ne sont pas tombés du ciel, ce sont les membres de nos familles, nos voisins, nous nous connaissons. Le Burundi est petit et tout le monde connaît tout le monde.
@raba
« Le Burundi est petit et tout le monde connaît tout le monde. »
Ce slogan semble creux! Le Burundi est habité par un peu plus de 10 millions de personnes. Est-ce possible de connaître tout ce monde? Non
La preuve: quelques cadavres humains jetés dans les rues de Bujumbura n’ont pas été identifiés!
Raba, tu n’as toujours pas compris 2 choses: Ce que les évêques vous ont dit et ce que c’est que la démocratie. Si la démocratie est bonne pour un pays et qu’elle veut qu’une majorité du peuple élise le chef, avant toute élection, l’éligibilité doit être conforme à la constitution de manière claire et ne pas susciter des troubles . Les évêques ont voulu éviter au pays ce qu’il lui arrive aujourd’hui. Si tu n’as toujours pas compris, c’est que tu n’as pas encore été directement touché par les conséquences de LA HAUTE TRAHISON qui a été perpétrée. Ne te réjouis pas trop vite, car c’est un acte qui fini par toucher plus durement ceux qui l’ont soutenu.
Raba,
Je suis sur que vous êtes payé pour écrire des chose auxquelles vous même vous ne croyez pas.
Chacun a son degré de moralité compatible avec sa conscience.Dans une démocratie, il y a les élections et les lois qui gouvernent une société.
Tout est il permis a un président élu!
Allez sur Google, et vérifier la raison pour laquelle Nixon a été déchu
Mon constat: Au burundi, aussi bien que la plupart d’autres institutions, l’Eglise Catholique, mon Eglise, commence à s’écarter de ses responsabilités. Elle quite le domaine des âmes pour s’ingérer pleinement dans le domaine politico-sécuritaire alors qu’il y a qui sont chargé de ça. Une institution longtemps caractérisée par une sagesse mais qui commence à dancer dans la cacophonie qui s’entend au Burundi. Elle (l’Eglise Catholique du Burundi) devrait voir comment revenir sur les railles avant qu’elle ne soit incrédible devant le peuple burundais. Elle devrait doubler d’effort pour recoudre les âmes déchirés plutôt que de se mixer dans la politique insurectionnelle de l’opposant burundais. Ce style du burundi où tout le monde veut jouer la politique, c’est ça le plus grand danger plutôt. Le grand dirigeant burundais de qui nous attendons le salut de notre pays et notre communauté sera celui qui parviendra à disouader le peuple burundais de se croire politicien. Celui qui parviendra à convaincre les burundais de travailler effectivement pour être meilleurs et rechercher un revenu plutôt que de courir les rues se croyant politicien. Celui qui parviendra à conduire les burundais dans une compétition économique et financière. Mes chers compatriote, le travail d’abord! Chercher à vous autosuffir d’abord!
Comment peut-on travailler et se développer alors qu’on n’est pas sûr de survivre cette nuit? Pas possible. Tout comme c’est ridicule d’assumer que les prêtres et évêques n’ont rien à dire à propos de la santé de LEURS pays ni de la santé physique de leurs ouailles.
Merci de votre message de construction
Ces fameux….. ont pris le premier car pour entrainer le Burundi dans la guerre »erega ba Kristu dusubiye gutwarwa na ….twoba tubaye abaja » disait l’un d’entre eux dans son homélie d’une voie lancinante pour galvaniser l’insurrection.Il ont voulu enfoncer le clou dans les pieds de leurs chrétiens en retirant les prêtres sous leur joug des différentes commission électorales pour perturber les élections. Leurs chrétiens ne l’ont entendu de cette oreille. Ils sont partis voter en masse pour les défier. Et maintenant comme la cendre qu,on jette et qui reviens aussitôt. Comme les voix sataniques des armes et des putschs ont échoué, ils reviennent pour encore une fois se poser des questions sur des évidences au nom de leur philos logos. Chers Prélats prêchez seulement la parole de Dieu. Si voulez qu’un de vous soit Président de la République, vous savez la voix.
Aboba Eveques Uwobamba Ngo Ndabamese, None Aho Bavuze Iki? Izonjavyi.
Amen
Voila les vrais hommes de Dieu qui disent tous dans un message poli des vrais bashingantahe. Notre Pays ne tombera jamais dans un gouffre tant que ces hommes continuent a parler et a prier pour la paix. Vous etes deja benis, que Dieu vous soutienne dans votre mission et vous donne la force et le courage de continuer a parler en son nom pour la paix des burundais en detresse a cause d’un mandat de trop.
Bravo Messeigneurs. Vous n’êtes pas des xyloglottes!
Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu (Romains 13: 1), et non par l’Eglise Catholique. Dieu seul a l’avenir du Burunddi en ses mains. Silence devant l’Eternel des armées, il peut désarmer toutes les armées! « L’Eternel est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui! » (Habakuk 2: 20)
Trouvez l’erreur ! Je ne pense pas que l’autorité de Hitler, ou celle de Pol Pot venaient de Dieu …
Pourquoi pas? Dieu seul a établi » un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir;
un temps pour pleurer, et un temps pour rire (Ecclesiaste 3: 3, 4). Vous ne pouvez pas me convaincre que Dieu n’était pas là lorsque Pilate condamna son fils pour la Crucifixion. Mais oui, Dieu seul sait pourquoi Micombero, Bagaza et Buyoya ont fait partie de l’histoire du Burundi. Dieu sait aussi pourquoi Pharaon, Nebucadnetsar, Hithler, Pol Pot, Noriega, etc sont entés dans l’histoire de ce monde. Nous pouvons agir ou réagir comme bon nous semble, mais tant que le temps de Dieu n’est pas encore arrivé, rien ne pourra bouger. Que voulez-vous que je vous dise? Les evêques parlent, mais, seul le Dieu d’Israel a le dernier mot sur le Burundi et sur Pierre Nkurunziza.
Attribuons a satan ce qui vient de satan et de Dieu ce qui vient de Dieu. Dieu donne la vie il ne tue pas. Il est Amour qui donne la vie. Il ne peut pas faire une chose et son opposée…
Lis d’abord la référence que Maria t’a donné (Ecclésiaste)
Ce discours, Madame, dégage les citoyen(ne)s de la responsabilité de s’engager pour oeuvrer à une solution de la crise et aux modalités d’un vivre-ensemble respectueux et constructif.
Si Dieu doit agir, que ce soit dans le coeur de chacune et chacun.
Yohani, dans son commentaire, pose très justement la question de la « légimité de droit divin » conférée à un gouvernant par le simple fait qu’il se trouve au pouvoir. Comment y est-il arrivé, et pour réaliser quel programme ?
Au Burundi, Dieu aurait ainsi béni et cautionné indistinctement Micombero, Bagaza, Buyoya et Nkurunziza ? On préfèrerait croire que Dieu n’a pas mis les mains dans le cambouis, cela vaudrait mieux pour sa réputation.
@roger crettol
» On préfèrerait croire que Dieu n’a pas mis les mains dans le cambouis,… »
En d’autres mots le Burundi se trouve dans le cambouis depuis le règne de Micombero! Moi j’y souscris!
De se cambouis, Buyoya a eu le mérite de rendre par 2 fois le bâton de commandement afin de nous en sortir. Il faut le reconnaître et le souligner. Ndayizeye n’avait pas targiversé non plus quand il l’a fallu. Pour leur pays, ces 2 hommes devraient avoir un huis-clos avec celui qui après eux a tenu ce même bâton dans la main et souffre de graves difficultés pour le relâcher.
@Kal
« Buyoya a eu le mérite de rendre par 2 fois le bâton de commandement afin de nous en sortir. »
C’est vrai! Mais avec un bilan de 300 mille morts derrière lui! On a tendance à l’oublier! Oh amnésie quand tu nous tiens! A ce rythme la régulation des naissances ne serait plus indispensable! Je suis sadique!
Bakari, vous parlez de votre propre amnésie? vous mettez 300 mille morts sur le compte de Buyoya? Sauf mauvaise foi, tous ceux qui ont été témoins de ces événements savent que le gros des massacres a eu lieu entre 93 et 96 avant Buyoya2 et que l’arrivée de Buyoya a plutôt permis l’arrêt des massacres puis a conduit aux négociations de paix.
Remarquable ! Les burundais peuvent être fiers de ces évêques. Puisse leur parole ouvrir les yeux de tous ceux, qui, dans leur aveuglement, mènent le pays … en enfer !
Aho aba DD baca bavuga ngo Musenyeri Gervais Banshimiyubusa ni umwansi ngo bazomumesa! Nibumve nyabuna impanuro ibintu bitarayangara! !
erega si Musenyeri Gervais Banshimiyubusa gusa c’est toute l’Eglise Catholique qui le confirme.
Ikibwirwa n’icumva, icerekwa n’ikibona
Jewe ivy’abo basenyeri sindavyemera. Burya Banshimiyubusa uwomugira umukuru w’igihugu vyose vyoca bigenda neza? N’atwereka imirimo yakoze ngaho I Ngozi yerekana ko yoshobora gutwara igihugu. Akarimi kavuga nagore ngo karagoroka! Niba ibintu bidashobora guhora gurtyo, none ikintu gishasha atweretse abandi bataravuga n’igiki? Niba ar’ugushaka kutwereka gusa ko Ekleziya yiwe nayo izi kuvuga. Ariko ico tubona, iyo uravye ibaruwa abo basenyeri banditse mu gihe c’ikarema mu mwaka uheze, ukaraba n’ivyo Simoni Ntamwana yavuze, ukaraba n’ivyo bagiye bavuga vyose gushik’ubu, umenga bipfuza ko Uburundi bwotegekwa n’Ekleziya nk’i Vaticano. Ntivyokunda, kuko ivyo vyokwisuka mu ntwaro kandi bitwa « abihebey’Imana », n’amakosa. Barabaza Padiri Jean Bertrand Aristide ayo vyamukoreye muri Haiti.
A Banderembako et Régine:dire ou dénoncer ce qui ne marche pas d’un gouvernement qui détruit le pays et son peuple,ce n’est pas faire de la politique.C’est plutôt le devoir de tout vrai prophète de Dieu.On ne sert pas Dieu dans l’air ou seulement dans la sacristie mais au milieu de son peuple.Les évêques ont raison de dénoncer les dérives totalitaires et mafieuses du pouvoir DD.