Le comité exécutif du parti UPRONA, antenne universitaire au Burundi se joint aux autres Badasigana pour contester le président de ce parti. Il accuse honorable Bonaventure Niyoyankana de travailler pour ses propres intérêts.
Bonaventure Niyoyankana et son comité sont contestés de presque partout dans les milieux intellectuels du parti UPRONA, surtout dans les universités.
Ces futurs cadres du pays réclament sa suspension, pour faute grave et haute trahison, dans une correspondance adressée au comité central et au ministre de l’Intérieur lui enjoignant de ne pas s’ingérer dans les affaires de l’Uprona.
Mr Felix Niyonkuru, premier secrétaire du parti de l’indépendance, l’UPRONA, dans l’enseignement supérieur va plus loin.
« Le même comité estudiantin demande à messieurs Nditije et Ngayimpenda d’organiser dans les plus brefs délais un congrès pour mettre en place les organes du parti. Et l’uproniste qui entrerait dans les institutions sans y avoir été envoyé par les organes du parti, le ferait de son propre chef», indique-t-il.
« Mr Niyoyankana doit démissionner et adopter, à nouveau, un comportement digne d’un véritable Mudasigana. Il n’a pas su combattre pour le respect des Accords de paix d’Arusha et la constitution qui devraient protéger la minorité Tusti. Et puis, le parti au pouvoir Cndd-Fdd écarte progressivement des Tutsis au pouvoir et dans l’armée, des plaidoyers que Niyoyankana devrait amorcer mais il a préféré garder le silence et militer pour ses propres intérêts», a insisté Felix Niyonkuru.
Après ce coup d’éclat du camp Ngayimpenda et Nditije, les « analyses » sont allées bon train pour imaginer la prochaine offensive de la partie Niyoyankana-Gaston, qui ne s’est pas beaucoup manifestée.
L’honorable Bonaventure Niyoyakana a encore une chance
« Pour les uns, les idéalistes, il aurait changé d’opinion et se serait rallié au courant de réunification. Mais pour les autres, jugés plus réalistes, il serait en train de préparer sa prochaine attaque. Mais, nous on s’en fiche», n’a pas manqué de dire Felix Niyonkuru, ce leader du monde universitaire du parti UPRONA qui a dirigé le pays pendant une quarantaine d’années.
A la défensive…
Dans une correspondance qu’il a adressée à Edouard Nduwimana, ministre de l’Intérieur, le député Niyoyankana se dit prêt à assurer la fonction de représentant légal du parti du Prince Louis Rwagasore.
Bonaventure Niyoyankana accuse le camp de Ngayimpenda-Nditije « d’avoir échoué au processus de la réunification. »
De surcroît, il estime que Mr Ngayimpenda et consort sont « en train d’organiser des Etats généraux en violation des statuts de l’Uprona. » Il promet donc de rencontrer le comité central et toutes les commissions afin de rendre inclusif le processus de réunification.
Bonaventure Niyoyankana ne sait plus sur quel pied danser …
Il conteste le comité central de 2009. « S’il s’agit du comité central de 2009, il était bel et bien sous la présidence de l’honorable Bonaventure Niyoyankana, et non de l’honorable Charles Nditije. » Pour lui, « parler du comité central de 2009, après le retrait de Bonaventure Niyoyankana, c’est faire preuve de mauvaise foi et faire du mensonge son cheval de bataille. »
Il conclut que « toute autre démarche en dehors de ce cadre sera considéré comme une initiative solitaire et exclusive qui risque de ne pas engager les organes. » Bonaventure Niyoyankana a conseillé à Kumugumya de garder les acquis constitutionnels des élections de 2010 en envoyant ses représentants à l’exécutif.
Les Universitaires, avec comme leader le premier secrétaire dans l’enseignement supérieur Mr Felix Niyonkuru ne comptent pas fléchir.
« Nous n’allons pas laisser le parti de l’indépendance pourrir et s’enterrer pour les seules préoccupation de Niyoyankana. Nous demandons qu’il démissionne et qu’il soit par ailleurs jugés pour des actes de trahison posés. Il nous a sali et nous n’allons pas baisser les bras », a martelé Felix Niyonkuru, ingénieur civil en devenir et étudiant à l’Université du Burundi.
Le parti UPRONA traverse une crise politique alors qu’il devrait se positionner pour des échéances électorales décisives de 2010.