Les Etats Unis engagés dans la nouvelle plateforme de lutte contre les Shebab

Le Représentant spécial des Etats-Unis en Somalie, l’Ambassadeur James Swan a tenu ce mardi 21 février une vidéo conférence à l’intention des journalistes africains essentiellement de la région de l’Afrique de l’est et de la Corne de l’Afrique. <doc3077|left>Selon l’Ambassadeur Swan, tous ces aspects sont importants pour une meilleure compréhension des problèmes qui secouent la Somalie, à savoir les actes de détournement des bateaux dans les eaux internationales, l’insécurité, le terrorisme. « Nous continuons à travailler pour renforcer le gouvernement fédéral de transition de Somalie suivant un schéma de relèvement, de reconstruction et plus tard de développement ». Depuis 2007, les USA ont dépensé plus de 500 millions de dollars dans la formation des troupes qui participent dans les opérations de maintien de la paix en Somalie. En 2011 uniquement, les USA ont déboursé plus de 250 millions de dollars dans les opérations humanitaires en Somalie. Le Burundi et l’Ouganda participent aux opérations de maintien de la paix dans le cadre de l’AMISOM (African Mission in Somalia). Le Kenya s’est aussi joint à la mission de même que l’Ethiopie et Djibouti. « Pour venir à bout du mouvement Al-Shabaab, beaucoup d’efforts et de sacrifices seront consentis et il est clair qu’un soutien accru au niveau international est nécessaire », a fait savoir l’Ambassadeur Swan. Répondant a une question posé par un journaliste du Groupe de presse Iwacu sur le rôle que va jouer les Etats Unis dans le renforcement des armées des pays qui envoient les troupes en Somalie, l’Ambassadeur Swan a indiqué que ces pays bénéficient d’un encadrement militaire accru de la part de son pays en spécifiant que pour le Burundi, plus de 70% des effectifs de l’armée ont déjà reçu des formations des instructeurs américains. Selon l’Ambassadeur James Swan, tous les pays de la région doivent impérativement se mettre ensemble pour apporter une réponse définitive visant l’éradication du terrorisme en Somalie, car, dit-il, il est temps que le pays puisse se stabiliser et réaliser son développement grâce à la participation de tous les partenaires.  D’après lui, l’Union Africaine et les Nations Unies doivent unir leurs efforts pour qu’une solution durable et efficace puisse être trouvée. L’Ambassadeur Swan a en outre indiqué que Londres abritera prochainement une rencontre au cours de laquelle il sera question de l’ébauche d’une stratégie régionale en vue de trouver le moyen le plus efficace pour régler la question somalienne. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, il est de notoriété publique que depuis plus d’une année les Shebab travaillaient main dans la main avec Al-Qaïda même si c’est depuis quelques jours que ces insurgés somaliens ont revendiqué leur affiliation à cette nébuleuse. Conférence de Londres sur la Somalie Voici les extraits de la déclaration de la diplomatie américaine sur le rendez-vous de Londres auquel participe, par ailleurs, le Président Nkurunziza ainsi que ses pairs de la sous-région : « … les Etats-Unis saluent la tenue de la prochaine conférence qui se tiendra à Londres ce jeudi 23 février. Ce sera une occasion de portée internationale de débattre sur la situation en Somalie. Londres s’impliquera dans les processus conduits par la sous région et l’Union africaine, la coordination est assurée par les Nations Unies avec le soutien des partenaires internationaux. Nous soutenons l’ordre du jour qui comprendra les questions clés tels que le soutien aux forces de l’’AMISOM et des forces de sécurité du Gouvernement Fédéral de Transition, les réformes politiques pour mettre fin à la transition, les programmes de l’administration locale et de stabilisation, la transparence et la responsabilité améliorées, le perfectionnement des mesures anti-terroristes contre le piratage, un engagement réaffirmé à la réponse humanitaire et enfin l’amélioration de la plateforme internationale pour guider nos futurs efforts collectifs sur la Somalie. Ainsi a l’instar de toutes les réunions internationales, la bonne mise en œuvre des actions définies sera l’indicateur – test du succès de la conférence de Londres – et nous sommes entièrement engagés à soutenir les étapes suivantes ».