Entre autres raisons, ceux qui financent l’Œuvre humanitaire pour la Protection et le Développement de l’Enfant en difficulté (OPDE) ont fermé le robinet.
<doc3662|right>Sur 10 foyers, sept ont mis les clés sous le paillasson pour deux raisons, selon l’OPDE : l’organisation n’est plus en mesure de les prendre en charge et un bon nombre de ces enfants étaient assez préparés pour rejoindre leurs familles.
Pourtant, certains d’entre eux affirment avoir vécu un véritable calvaire avant de trouver une famille d’accueil : « J’ai passé des jours à chercher une famille d’accueil sans succès. Grâce à Dieu, une a accepté de m’héberger, le temps que je me trouve un emploi rémunéré », raconte A.E un ancien pensionnaire de l’OPDE.
Le cas de N.D est toujours désespérant : « Je n’ai pas de familles. J’ai toujours vécu dans la rue avant d’être recueilli par l’OPDE. Maintenant je suis condamné à retourner involontairement dans cette vie misérable», s’indigne-t-il.
Même ceux qui sont resté dans les trois foyers encore opérationnels, ne sont pas tranquilles craignant la fermeture prochaine de leur milieu de vie.
Fatale situation
Inquiétude fondée car Athanase Rwamo, coordinateur régional de l’OPDE projette la fin totale du projet pour 2013. Il le regrette et ne peut faire autrement : « Le plus grand problème est de ne pas disposer de fonds propres. Nous comptons toujours sur des donateurs qui ont décidé d’encourager une prise en charge communautaire où les enfants doivent rejoindre à tout prix leur famille», s’indigne-t-il.
Il trouve désolant que des enfants soient retournés dans la rue : « De telles situations (de réinsertion familiale, Ndlr) comportent toujours des échecs. Seul les enfants vivant avec le VIH/SIDA pourront être gardés », précise -t-il.
Toute fois, M. Rwamo se réjouit que beaucoup d’enfants aient déjà retrouvés leurs familles : « L’OPDE les soutiendra toujours », promet-il.