Embarqués pour Cankuzo à l’est du Burundi, dans le cadre d’un programme de réinsertion du ministère de la Solidarité, des Affaires sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, les enfants en situation de rue rassemblés à Bujumbura n’ont rien perdu de leurs habitudes fâcheuses.
Ces enfants qui ne veulent plus se faire appeler « enfants de la rue », « abana bo mw’ibarabara » mais « imvukira », les « natifs » de Bujumbura, amenés loin de cette capitale économique, n’ont pas oublié leurs réflexes préjudiciables.
Des préoccupations soulevées par la Sénatrice Spéciose Niteretse, élue dans la province Cankuzo, au cours de la séance de questions orales au Sénat tenue ce mardi 9 janvier à Gitega. Deux ministres dont Imelde Sabushimike chargée de la Solidarité étaient invités devant cette chambre haute du Parlement.
Selon cette sénatrice, ces enfants en situation de rue, hébergés dans un centre à Cankuzo, sèment le désordre et s’adonnent aux larcins. Et ce n’est pas tout.
Cette élue du peuple dénonce les conditions déplorables de ce centre aménagé pour héberger ces enfants, garçons et filles : « Je n’appellerais pas cela un centre parce qu’il n’y a même pas de clôture, et cela permet à ces enfants de sortir, de vadrouiller et de commettre des forfaits dans les ménages avoisinant ce centre ».
Ce n’est pas tout comme dénonciations, selon cette sénatrice, ces vols commis par ces enfants sont signalés un peu partout. Elle fait savoir que ces enfants vont même jusqu’en Tanzanie et commettent les mêmes forfaits pour rentrer par après au bercail.
Elle déplore aussi la manière dont ces enfants sont logés. Elle a fait quelques confidences : « Ces enfants, filles et garçons, partagent le même dortoir ce qui n’est pas recommandable ».
Elle assure que parmi ces jeunes, il y a des petits comme il y a aussi de jeunes adultes. Ces derniers, fait savoir cette sénatrice, savent se débrouiller et peuvent aller exercer un métier tandis que les petits passent leur temps au marché à mendier, à somnoler et à dormir à même le sol.
Pour la ministre de la Solidarité, tout est en train d’être fait pour améliorer ce centre d’hébergement et d’encadrement de ces enfants en situation de rue.
Mme Imelde Sabushimike assure que son ministère travaille en étroite collaboration avec le ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité publique.
Bienvenu en Republique tres tres democratique du Gondwana. Un gouvernement qui organise des croisades religieuses a coup de milliards est incapable de donner un hebergement decent et un encadrement digne a 400 enfants en situation de rue…Only in Burundi.