72 employés de l’AUTOP réclament sept mois d’arriérés de salaire. Leur employeur évoque un malentendu entre les actionnaires. Toutefois, il les rasure que leurs salaires seront versés d’ici fin mars.
« Nous ignorons le problème qu’a connu l’entreprise », s’indigne un des employés de l’AUTOP, une agence de voyage qui vend des billets d’avion et qui collabore avec l’OBR dans le dédouanement. Ces employés accusent la direction de cette agence de faire la sourde oreille à leurs revendications. « Quatre correspondances ont été adressées à la direction. Mais aucune suite n’y a été réservée », regrettent-ils. Ils indiquent qu’ils ont déjà saisi l’inspection du travail. Mais, ils se lamentent que leurs revendications tardent à trouver une solution. Ces employés vivent dans une extrême pauvreté. Ils ne savent pas à quel saint se vouer. « Il nous est difficile de nouer les deux bouts du mois ».
Malgré cette situation douloureuse, ces employés continuent de prester. Selon ces employés, ces arriérés sont estimés entre 180 et 200 millions BIF.
La direction tranquillise
Jean-Marie Niyongabo, un des membres fondateurs et actionnaire de l’agence, se dit être préoccupé par la situation de ces employés : « Nous reconnaissons ces arriérés ». Interrogé sur le silence envers leurs revendications, M. Niyongabo indique que les actionnaires boudent les réunions. «Chaque fois qu’une réunion est convoquée pour se pencher sur ce contentieux, je me présente seul. Je ne peux pas seul résoudre le problème ».
Il fait savoir que le problème prend origine dans une mésentente qui existe entre la nouvelle actionnaire, Consolate Hatungimana, et les anciens actionnaires. La nouvelle actionnaire a voulu changer le fonctionnement de l’entreprise, explique-t-il, ce que les autres n’ont pas accepté. « Nous ne pouvions pas tolérer qu’une entreprise, qui a déjà une renommée internationale, puisse fermer ses portes ». Ainsi, il y a eu un blocage. Et de demander à cette nouvelle actionnaire de retirer ses actions. 42% de ses actions ont été retirés, ce qui est à l’origine de ces arriérés de salaire. Interrogée sur ces allégations, Mme Hatungimana s’est gardée de tout commentaire.
Interrogé quand et comment ces employés seront établis dans leurs droits. M. Niyongabo se veut rassurant : « D’ici fin mars, ils seront régularisés.»
Signalons que cette agence a débuté ses activités en 2013.