Des employés de la société de gardiennage « Top-Sécurité » s’indignent contre la violation de la loi régissant l’emploi au Burundi par leur employeur. Ce dernier nie toutes les accusations.
« Je travaille pour Top-Sécurité depuis 2019. Récemment, je me suis rendu à l’INSS pour vérifier si mon employeur m’a déjà payé les cotisations. Malheureusement, mon nom n’est pas enregistré et aucune cotisation n’a été jusqu’ici versée pour moi », se lamente un employé de la société de gardiennage Top-Sécurité.
Il regrette que les employés de ladite société puissent passer un mois et plus sans récupération alors qu’ils devraient en principe récupérer une fois la semaine. Et d’ajouter que l’employeur ne les paie pas pour les jours de récupération prestés.
En ce qui est de la sécurité sanitaire, un autre employé confie que les employés de Top-Sécurité devraient avoir des cartes d’assurance maladie de la part de leur employeur : « Nous nous payons les soins de santé alors que nous percevons des salaires maigres ».
Selon lui, c’est difficile de couvrir tous les besoins avec une salaire de 55.000 BIF : « Ce salaire ne correspond pas à la cherté de la vie ». Il déplore le fait que les nouveaux et les anciens employés reçoivent le même salaire alors qu’ils n’ont pas la même expérience.
Ces employés demandent à la direction de la société Top-Sécurité de leur payer des cotisations à l’Nnstitut national de sécurité sociale (INSS) et assurer leur sécurité sanitaire. En plus, ils exhortent la hausse des salaires et le respect des jours de récupération.
En plus, ils implorent le gouvernement du Burundi à vérifier si les sociétés de gardiennage privées respectent le Code de travail.
La direction de la société nuance
Pour le directeur général de la société de gardiennage Top-Sécurité, Marc Nimburanira, les accusations de ces employés sont non fondées et mensongères.
Il explique que sa société respecte le Code de travail. « Nous payons les cotisations à l’INSS pour nos employés », fait-il savoir, ajoutant que chaque employé a un jour de récupération par semaine.
Sur la question de la sécurité sanitaire, il indique que la société Top-Sécurité a signé des contrats de partenariat avec une structure de santé en mairie de Bujumbura et une autre à Ngozi. « Comme les cartes d’assurance maladie sont chères, nous donnons des bons à nos employés pour se faire soigner dans les structures partenaires », précise-t-il.
Concernant les salaires, Marc Nimburanira ne nie pas qu’ils soient insuffisants. Néanmoins, il indique que la question est en train d’être traitée au niveau du collectif des sociétés de gardiennage.