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Les effets du BXW sur les bananes de Ruyigi commencent à se manifester : les prix augmentent

05/05/2013 Commentaires fermés sur Les effets du BXW sur les bananes de Ruyigi commencent à se manifester : les prix augmentent

Depuis 2011, la maladie du flétrissement bactérien du bananier (BXW) fait des ravages dans certaines communes de Ruyigi. Le prix du régime de banane ne cesse d’augmenter.

Le BXW est une maladie bactérienne grave qui attaque et détruit toutes les variétés de bananiers. Aucune variété n’y résiste. Ses effets n’ont pas tardé à se manifester. Au marché de Ruyigi, un régime de banane qui coûtait 2000 Fbu, il y a quelques mois, coûte aujourd’hui entre 4000 et 6000 Fbu. Capitoline Harerimana, vendeuse, explique la hausse de ce produit par la maladie du BXW qui a dévasté les bananiers. D’après elle, ce produit n’est plus abondant comme dans les années antérieures. A.R., soudeur dans le quartier Gasanda, fustige le comportement des propriétaires de petits restaurants. Il souligne qu’une assiette de bananes coûte chère, alors qu’on leur sert une petite quantité. Mais ces restaurateurs arguent des prix exorbitants de cette marchandise.

Cette maladie est concentrée dans les communes Bweru et Gisuru. Là aussi, des conséquences sont multiples. Selon Thérèse Sugumwe, habitante de la colline Gashawe, zone Mubavu, commune Bweru, toute sa plantation a été infectée par le BXW. «Je ne sais plus quoi faire», déclare-t-elle. Vincent Hakizimana, son voisin, affirme qu’ils vont mourir de faim d’autant que l’argent découlant de la vente des régimes de banane aidait dans leurs dépenses quotidiennes. Il souligne aussi que dans différentes fêtes il n’y a plus la sempiternelle bière de banane. «Alors la population se rabat sur les boissons prohibés comme Umuraha », conclut-il.

«Aucun remède pour cette maladie»

Festus Ntihabose, directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage, précise qu’il n’y a aucun remède pour cette maladie. Toutefois, il donne des recommandations : enlever le bourgeon mâle, ce qui permet d’éviter l’infection par les insectes ; stériliser les outils avec le feu avant et après leur utilisation ; détruire les plants malades… Mais il signale que certaines personnes, notamment dans la commune Bweru, sont réticentes à détruire leurs plantations. «Ce qui facilite la propagation de la maladie. » Il sollicite le concours des administratifs dans cette lutte. Notons que les symptômes de cette maladie sont, entre autres, le jaunissement prématuré des feuilles, le suintement jaunâtre au niveau du pseudo tronc coupé, le mûrissement précoce, le régime présente plusieurs couleurs, etc. 

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