Le jeudi 23 mai 2024, le ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique Audace Niyonzima, était invité au Sénat pour expliquer l’utilisation du budget de l’État de 2022-2023. Cette rencontre a été une occasion pour le ministre Niyonzima de présenter un rapport détaillé sur les dividendes versés par les entreprises publiques et mixtes au cours de cette période.
Selon le rapport présenté par Audace Niyonzima, les entreprises publiques ou mixtes ont versé un total de 83 milliards de francs burundais en dividendes. Cette somme dépasse largement les prévisions de l’État qui les avait estimés à hauteur de 44 milliards de francs BU.
Malgré ce succès, le rapport du ministre a mis en lumière un problème majeur, à savoir que plusieurs entreprises publiques ou mixtes n’ont jamais versé leurs dividendes. Parmi ces entreprises figurent des acteurs majeurs tels que l’Onatel (Office national des télécommunications), la Camebu (La Centrale d’achat des médicaments essentiels, des dispositifs médicaux et des produits et matériels de laboratoire du Burundi), la Cogerco (Compagnie de gérance du coton), la Lona (Loterie nationale du Burundi), l’Onatour (Office national de la tourbe), l’Otraco (Office des transports en commun), et l’Hôtel Source du Nil. En tout, ce sont plus de dix-sept entreprises qui sont concernées.
Face aux questions des sénateurs sur les raisons de ces défaillances, le ministre Niyonzima a expliqué que « Certaines entreprises ont enregistré des résultats négatifs, les empêchant de verser des dividendes. » Il a ajouté que pour d’autres entreprises, « les conseils d’administration n’ont pas tenu les réunions nécessaires pour décider des dividendes à verser à l’État ».
Interrogé sur les solutions envisagées pour redresser ces entreprises déficitaires, le ministre a répondu que « L’État a déjà commencé le processus de redressement en nommant de nouveaux dirigeants compétents pour assurer le bon fonctionnement et le développement de ces entreprises.
» Il a également reconnu les défis posés par la modernité et la concurrence. Ainsi, certaines entreprises, en raison de leur ancienneté, peinent à s’adapter avant de annoncer qu’on prévoit de les moderniser pour qu’elles puissent mieux affronter la concurrence.
Concernant les entreprises dont les conseils d’administration ne s’étaient pas encore réunis pour fixer les dividendes à verser, le ministre a informé que les décisions et les dividendes versés par ces entreprises figureront dans le prochain rapport.