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Les discours d’ouverture de la Semaine belge

05/05/2013 Commentaires fermés sur Les discours d’ouverture de la Semaine belge

Deux jours d’exposition des entrepreneurs et ONG belges à l’hôtel Royal Palace, un séminaire sur l’investissement au Burundi, des films liant le pays à son ancienne métropole ou encore la possibilité de redécouvrir la cuisine du royaume sous les Tropiques …

<doc7257|right>Non, s’il vous plaît non ! Il n’y avait pas de lien. Le président du Burundi se félicitait, devant le parterre d’hommes et de femmes d’affaires burundais et étrangers
sur l’adoption d’un nouveau Code des investissements « avec des avantages et des garanties d’admission, d’établissement, de traitement et de transfert de revenus, des dispositions légales pour la protection des intérêts des investisseurs. » Au même
moment, toujours dans cette matinée du 25 février 2013, près de 3 semaines après avoir été suspendu, le Sygeco apprenait qu’il était re-autorisé à travailler en tant
que … Syndicat des commerçants du Burundi !

Non, vraiment : que ceux qui y voient un moyen subtil d’envoyer un signal positif d’ouverture au monde des affaires au Burundi se calment.
Qu’ils continuent à écouter Pierre Nkurunziza, s’adressant notamment à Mme Sabine Laruelle, ministre belge des Classes Moyennes, des Petites et Moyennes
Entreprises, des Indépendants et de l’Agriculture, présente avec la délégation au Royal Palace : « Nous sommes conscients de la fragilité de notre économie. Mais le peuple burundais, laborieux qu’il est, est à l’œuvre pour qu’à l’horizon 2020, leur pays soit rayé de la liste des pays pauvres. Nous devons, pour y arriver, diversifier les produits destinés à l’exportation et produire sur place les articles actuellement importés. »

Et pour cela, grande est l’expertise et l’amitié belges, présents au Burundi dans
l’agriculture, l’élevage, la santé, la justice, les droits de l’homme ou encore la bonne gouvernance …
D’ailleurs, le complétait d’avance l’ambassadeur de Belgique au Burundi, « que le noyau central de cette Semaine belge soit une mission commerciale d’entreprises
belges n’est certainement pas un hasard. C’est aussi une reconnaissance qu’aucun pays du monde ne s’est développé seulement grâce à l’aide extérieure. Le développe-
ment n’est pas possible sans une économie vibrante avec des entre prises privées et avec des entrepreneurs qui détectent des possibilités et veulent prendre des risques.»

Et, soulignant « le chemin de développement » que continue d’arpenter le Burundi notamment avec le succès de la conférence de Genève fin 2012, l’ambassadeur Marc Gedopt s’est aussi penché sur les bons résultats du pays dans le Doing
Business index de la Banque Mondiale : « Les réformes qui ont amené à cette amélioration de la place dans [ce rapport] étaient pour la plupart liées à l’établissement et l’enregistrement des nouvelles entreprises. » Et de conclure : « Je suis convaincu que le Burundi va aussi faire des réformes pour la sécurité judiciaire dans la vie des entreprises, condition indispensable pour l’attraction des investissements internes et externes. »

Le gros point d’interrogation, à vrai dire, de cette quatrième édition de la Semaine belge au Burundi.

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