L’explication est simple : le substitut du procureur en mairie de Bujumbura n’a pas voulu donner les raisons du dépôt des statuts, du règlement d’ordre intérieur et des preuves de financement des organes des trois directeurs. <doc1943|left>Selon Me Onésime Kabayabaya, avocat de la radio Bonesha FM, ces médias étant des associations et par voie de conséquence ayant déposés leurs statuts et le règlement d’ordre intérieur au ministère de l’Intérieur, une simple correspondance aurait suffit pour avoir les documents demandés: « Nous ne sommes pas plus informés à la sortie qu’à l’entrée sur les vraies raisons de l’exigence du dépôt de ces pièces », a-t-il fait savoir ce jeudi 10 novembre 2011 devant le parquet de la République en mairie de Bujumbura. Selon cet avocat, une autre demande non moins troublante, est le dépôt de ces preuves de financement: « On ne sait pas si on voulait savoir l’état des cotisations des membres, l’état financier sur un mois ou deux mois. Nous sommes entrés étant dans la confusion sur la nature des faits reprochés au client et nous en sortons plus confus. On ne sait pas ce qu’il faut donner ni pourquoi. » Selon Me Onésime Kabayabaya, le parquet ne peut pas demander de déposer des pièces sans signifier la nature de la poursuite. Pour Eric Manirakiza, directeur de la RPA,, il est difficile de fournir les pièces demandées sans signifier l’infraction: « Les preuves de financement ne concernent que la radio et les bailleurs ». Selon lui, sa convocation aurait un lien avec les interviews d’Innocent Ngendakuriyo, alias Nzarabu, le prévenu principal dans l’affaire en rapport avec les massacres de Gatumba, incarcéré à la prison de Bubanza. Signalons que la convocation de Patrick Nduwimana directeur a. i de la radio Bonesha FM, d’Eric Manirakiza, directeur de la RPA et du directeur a. i de la radio Isanganiro surviennent au lendemain de celles des rédacteurs en chefs de ces 3 radios privées sur le dossier en rapport avec les massacres de Gatumba. Le lien entre toutes ces convocations est difficile à établir. Et ce n’est pas tout, des journalistes de la RPA sont convoqués au même Parquet de la République en mairie de Bujumbura mais cette fois-ci, c’est pour autre chose; il s’agit du dossier en rapport avec l’affaire Giswaswa (Evrard Giswaswa, maire de la ville de Bujumbura).