Vendredi 22 novembre 2024

Politique

« Les difficultés du CNL ne concernent pas le CNDD-FDD »

03/01/2024 9
« Les difficultés du CNL ne concernent pas le CNDD-FDD »
Le secrétaire général du CNDD-FDD a promis de multiplier ses conférences de presse

Dans une des rares conférences de presse organisées par le Cndd-Fdd, son secrétaire général a tenu à préciser dans l’après-midi de ce mardi 2 janvier que les problèmes que traverse le CNL n’incombent pas à son parti.

Pour le secrétaire général du parti au pouvoir, Révérien Ndikuriyo, le CNL n’a qu’à s’en prendre au ministère de l’Intérieur. Selon lui, le CNDD-FDD n’est pas une entrave au bon fonctionnement du CNL.

« J’entends dire que le CNL clame haut et fort que la source de ses difficultés, c’est le CNDD-FDD et le ministère de l’Intérieur, si ce sont les propos du président du CNL, j’aimerais le tranquilliser et lui dire que c’est faux », a-t-il tenu à préciser.

De notre côté, explique-t-il, nous sommes en train de nous organiser, s’ils ont des difficultés à organiser leur parti, il ne faut pas qu’ils nous jettent du tort. « Que chacun s’organise. Mais que les déconvenues du CNL ne soient pas amenées au CNDD-FDD ».

S’il y a mésententes au CNL, fait-il remarquer, il s’agit des questions juridiques à régler avec le ministère de l’Intérieur mais que ce parti ne vient pas se défausser sur le Cndd-Fdd.

« J’ai entendu ses plaintes, que je parle un peu trop de lui, mais ce n’est pas en tant que secrétaire général du parti mais comme un ancien du maquis ».
Quand nous avons quitté l’Université fuyant les tueries de 1995, raconte Révérien Ndikuriyo, les uns ont rejoint les rangs du CNDD-FDD et les autres le FNL, aujourd’hui CNL.

« Mais la plupart de ceux qui ont combattu dans ce mouvement ne sont pas rentrés. Mis à part le fait que je sois secrétaire général, cela nous fait mal de voir comment les gens ont été rassemblés et passés par les armes, par leurs frères d’armes », a-t-il regretté.

Selon un analyste contacté, ce reproche peut également être adressé à son parti, en témoigne les combattants exécutés le 16 novembre 2005 et enterrés à Mpanda dans la province de Bubanza.

Lors d’une célébration de la Journée dédiée au Combattant, rappelle-t-il, l’ancien leader du CNDD-FDD, feu président Pierre Nkurunziza a révélé que le nombre de combattants qui sont tombés sous les balles de l’armée régulière est de loin inférieur à ceux qui sont morts suite aux luttes intestines.

Au cours de cette conférence de presse, avec une présence remarquée de cadres du parti au pouvoir, le secrétaire général du CNDD-FDD a affirmé qu’il a donné depuis quelques mois des instructions claires à ses militants à ne plus scander des slogans hostiles aux autres partis. Selon lui, il les encourage plutôt à se mettre ensemble avec les militants des autres partis, à fonder des coopératives.

Quand les embrouilles entre Kigali et Gitega s’invitent

Au moment où dans son discours à la Nation, le président Evariste Ndayishimiye a réitéré ses accusations que le Red-Tabara est soutenu par Kigali et qu’il est temps de remettre au gouvernement burundais les chefs de ce mouvement afin qu’ils soient traduits devant la justice, le secrétaire général du CNDD-FDD est revenu sur ce discours avec une touche personnelle.

Quand la crise de 2015 a éclaté avec le coup d’Etat manqué du 13 mai, a-t-il rappelé, tous les putschistes sont partis au Rwanda et ont été accueillis par ce pays. « C’est une petite liste de gens avec à la tête Godefroid Niyombare qu’il faut nous remettre pour qu’ils soient jugés et emprisonnés ».

Par le passé, relate-t-il, il y a toujours eu des escarmouches entre le Rwanda et le Burundi mais aujourd’hui il faut que ce pays comprenne que ses protégés sont en train de prendre de l’âge, d’ici 30 ans, ils vont tomber dans les oubliettes. « C’est contre productif de cacher les gens pendant cette petite période pour hypothéquer tout un siècle de bon voisinage », a soutenu Révérien Ndikuriyo.

Il affirme qu’il a rencontré à maintes reprises certains officiels rwandais et qu’il leur a fait savoir qu’il faut des pourparlers afin qu’ils acceptent de remettre ces gens au gouvernement burundais.

« Vous avez chassé l’armée du président Habyarimana et ils sont partis avec tout l’argent et des armes dont des blindés qui ont par après servi à fabriquer des braseros suite à l’usure et jusqu’aujourd’hui, ils n’ont pas réussi à revenir, il faut vous mettre à l’évidence que ces putschistes burundais ne reviendront pas », a-t-il conclu. Le secrétaire général du CNDD-FDD demande que ces responsables du mouvement insurrectionnel de 2015 soient remis au Burundi.

Avec différentes entrevues avec des officiels rwandais à Dodoma ou en Afrique du Sud récemment, confie-t-il, nous croyions qu’ils allaient être envoyés mais ils ont changé.

Et de faire un petit rappel : « Nous avons passé plus de 10 ans au maquis et nous n’avons pas réussi à prendre ne fût-ce qu’une province, ce sera pareil. Mais de grâce que ces rebelles cessent de s’en prendre aux civils ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. Mafero

    « Nous sommes en train de nous organiser, s’ils ont des difficultés à organiser leur parti, il ne faut pas qu’ils nous jettent du tort. »
    Je pose la question suivante: S’organiser pour arriver ou? Pour faire sombrer le Burundi de plus bel?
    On n’espere pas de miracles de la part de votre parti.

  2. Mutimutunganye

    Abo bagabo batwara nibaza nabone ko hagera bakitwenga bonyene ata wubatwenze! Quel bilen 19ans après. Pays le plus corrompu! Pays le plus pauvre! Igitangaje bama bafise ivyo vavuga!

  3. Sebarazingiza

    Je mpejeje kumw’umviriza kuri « youtube ». En tout cas arantangaje positivement; en fait nasanze azi ikirundi, na canecane kuvyerekeye imigenderanire yomukarere hagati yuRwanda n’uBurundi.
    Ese n’abandi bokwiga kuvuga iKirundi tukareka kuvushwa n’amashavu ataho afatiye; maîtrise de sois. Ikirundi n’ururimi rwiza urukoresheje neza!
    Ibindi navyo tukaja muri logique ya wawundi yavuga ati; « vous me jugerez sur les faits et votre satisfaction sera ma fièrté ».
    Tugabanye amajambo, twisuzume imbere yogutunga intoke abandi, hanyuma dutange akarorero. Aba « LEADERS » bijunja, barazi igihe bavuga, igihe banuma n’igihe berekana uburorero/ibikorwa.
    Bati; « IJAMBO RIGUKUNZE RIKUGUMA MUNDA ».
    Salut!

  4. Kibinakanwa

    Cher Reverien
    Ce Niyombare était contre un 3ème mandat illégal.
    Dixit la cour de Justice de L EAC.
    Les gens s’étaient soulevés contre un gouvernement qui a fait du Burundi …… le pays le plus ..corrompu ……
    .et le plus pauvre du Monde.
    Juste un clin d’oeil.
    Red Tabara ou n’importe quel autre groupe rebelle a attaqué le Burundi à partir de la Rusizi et non de l Akanyaru.
    Why aren’t you asking the simplest question to Kinshasa?
    A toutes fins utiles, le fuel coule à flots à Kigali.
    Niyombare et quelque vieux à Kigali ne sont qu’une propagande que les autorités agitent pour masquer l’incurie à Bujumbura

    • Uwakera

      Sauf que cette fameuse cour de l’EAC n’a aucune compétence (absolument aucune) pour interpréter la Constitution du Burundi. Leur opinion, comme celle de tout citoyen lambda, n’engage qu’eux-mêmes. SEULE la Cour Constitutionnelle du Burundi est compétente pour trancher sur les questions de la Constitution du Burundi. Le reste n’est que distraction.

      • pce

        @Uwakera
        Relisez les textes portant sur les compétences de la cour de l’ EAC en rapport avec le principe de la supranationalité des lois . Comme pour la cour de l’UE , les directives ( ou lois ) de la Cour de l’EAC ont primauté sur les lois nationales .

        • Uwakera

          Relisez plutôt la constitution et revenez discuter. Sinon on perd notre temps. La Cour de l’EAC n’a absolument aucune compétence pour interprêter les constitutions des pays membre.

          • Pce

            J’ai dit les lois . Visiblement nous ne parlons pas le même langage.

      • Wavuga

        Wari umubwiye nkeka ubu hoho yumvise. Igisigaye kuri iyo cour n’uko yigenga, ntibe igitamikwa ijambo. Kandi akari mu mpene niko kari mu ntama. Numvise aho hakurya kwa Félix mu matora bahejeje hari ibidogera cour nk’iyi yacu.

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