Les élus du peuple préconisent la révision de la loi sur les violences basées sur le genre (VBG). C’était ce lundi 11 février lors de la présentation d’une évaluation de la mise en application de la loi sur la prévention et la répression des VBG. Le ministre en charge des Droits de l’Homme et du Genre était sur place pour répondre aux questions des représentants du peuple.
D’après Adolphe Banyikwa, président de la commission permanente à l’Assemblée nationale en charge des affaires sociales et du genre, certaines violences domestiques, psychologiques et économiques ne sont pas stipulées.
Le président de cette commission relève différentes lacunes dans la loi en vigueur : Les sanctions sont identiques pour les adultes et les enfants. En plus, cette loi est contradictoire par rapport au Code des personnes et des familles (CPF).
La loi sur les VBG prévoit des sanctions sur le concubinage alors que le CPF reste muet à ce sujet. Le ministre Nivyabandi a tranquillisé les députés. Il leur a promis de statuer sur cette loi et de la réviser si nécessaire.
M. Banyikwa a voulu savoir si les musulmans ne sont pas concernés par la loi en vigueur qui impose la monogamie. Le ministre Nivyabandi n’y est pas allé par quatre chemins : «Le Burundi est un pays laïc. Etre de telle ou de telle autre religion ne donne pas le droit de contrevenir à la loi».
Le président de la commission permanente à l’Assemblée nationale en charge des affaires sociales et du Genre recommande l’informatisation du service de l’état-civil. Ceci pour éviter la tricherie dans les mariages.
Martin Nivyabandi se veut favorable à cette proposition : «Les documents physiques sont difficiles à vérifier. Celui qui est marié peut aller dans une autre commune et se remarier».