1.317 élèves et écoliers du site Sobel de Maramvya vont rejoindre l’école ce dimanche 12 septembre. Mais il leur manque le matériel scolaire et les uniformes. Les parents de ces enfants se disent pauvres et appellent les bienfaiteurs au secours.
A l’entrée du site Sobel de Maramvya en commune Mutimbuzi, des enfants sont en train de jouer. Dans ce site, Issa, le responsable adjoint de ce site échange avec ses collègues.
Interrogé, il témoigne : « Nous avons 1317 élèves et écoliers qui vont rejoindre l’école ce lundi 13 septembre. 636 sont des garçons tandis que 381 sont des filles. Malheureusement, aucun de leurs parents n’a pas les moyens pour les envoyer à l’école », révèle-t-il.
Des hommes et des femmes sont assis devant leurs tentes. Ils forment des groupuscules où ils parlent de tout et de rien. Interrogés, ces derniers affirment ne pas être en mesure d’acheter les cahiers, stylos, lattes et crayons pour leurs enfants. « Nous n’avons pas l’argent pour acheter le matériel scolaire et les habits à nos enfants », indiquent-ils.
F.N., mère de six enfants, ne mâche pas les mots. « Nous n’exerçons aucun métier ici. Dans ce cas, cela devient difficile de payer le minerval pour nos enfants », confie-t-elle.
Mélanie, une autre maman, se dit inquiète de voir ses enfants adopter de mauvais comportements. « Lorsque l’enfant n’est pas à l’école, il peut se livrer soit au tabagisme, au banditisme, etc. »
Ces parents appellent le gouvernement ou tout autre bienfaiteur à leur venir en aide. « Qu’ils nous donnent des cahiers, des stylos, des lattes, des crayons pour nos enfants. Qu’ils nous donnent des uniformes et des sacs à dos car nos enfants n’en ont plus. Que toute âme charitable ait pitié de nous », concluent-ils.
C’est le même son de cloche chez Issa Minani, responsable adjoint de ce site. Il affirme que la plupart des enfants de ce site n’ont pas d’uniformes.
Rappelons que ces déplacés sont arrivés à ce site suite à la montée des eaux du lac Tanganyika et aux crues de la rivière Rusizi qui ont endommagé leurs maisons et leurs champs depuis mai 2020.