Des leaders politiques et religieux ainsi que des acteurs de la société civile réunis en atelier d’échange sur les stratégies de prévention des conflits en période électorale, ce mercredi 30 octobre, ont dit déplorer la persistance de l’intolérance politique. Ils prônent la cohabitation pacifique.
Les différents intervenants lors de cette rencontre organisé par le Centre d’Alerte et de Prévention des Conflits, (CENAP) en partenariat avec le Forum Permanent des partis politiques, sont revenus notamment sur les défis encore persistants en matière d’assainissement du climat politico-sécuritaire à la veille du rendez-vous de 2020. .
Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Sahwanya Frodebu, s’interroge sur les résultats des réunions de sensibilisation qui s’organisent. « Le parti au pouvoir organise des réunions de sensibilisation et prononce des bons discours pour assainir le climat politique, mais ils n’ont pas toujours les effets escomptés».
De son côté, Arcade Habiyambere, secrétaire général de FPN Imboneza regrette que les conséquences de l’intolérance politique se répercutent sur la jeunesse. « Sur le front, les jeunes prennent les devants. Néanmoins, ils restent derrière dans les organes de prise de décision »
Pour sa part, Joseph Ndayisenga, en charge des relations avec d’autres partis au sein du CDD-FDD, appelle à éviter de sombrer dans la globalisation. « Il faut faire la part des choses. Après des rencontres initiées par le ministère de l’Intérieur, la situation s’est nettement améliorée moyennant quelques cas isolés »
«Le temps est venu où la classe politique burundaise doit s’engager résolument dans la recherche des solutions durables aux problèmes de sociétés auxquels le Burundi, autant que les nations du monde, reste confronté. Personne n’a le droit de s’y soustraire», a précisé Félicien Nduwuburundi, président du FDP, invitant les leaders des partis politiques à s’inscrire dans cette droite ligne.
Prenant la parole, Libérate Nakimana, directrice adjointe du CENAP a rappelé que la clé de la réussite du processus électoral se trouve dans leurs mains. Les participants convergent sur la nécessité de promouvoir les valeurs de dignité, de tolérance, de respect mutuel, de vérité et de cohabitation pacifique. Ils demandent à la Commission nationale électorale indépendante (CENI) d’être un arbitre impartial pour une réussite des échéances de 2020.