Les déclarations du facilitateur Benjamin Mkapa et sa récusation vont-elles arrêter le dialogue interburundais ? C’est la question qu’on peut se poser, à moins que l’ancien président tanzanien n’ait plus d’un tour dans son sac…
Le 12 décembre 2016, le Cnared a accusé le facilitateur dans le conflit burundais, l’ex président tanzanien Benjamin Mkapa, «d’avoir pris parti en faveur de la violation de la Constitution du Burundi et de l’Accord d’Arusha par le président Nkurunziza.»
Après sa dernière visite à Bujumbura, ce dernier a déclaré légal et légitime le mandat du Numéro Un burundais, en traitant de ’’fous’’ ce qui disent le contraire.
Pour le Cnared, M. Mkapa a ainsi nié la nature du conflit qui mine le Burundi depuis avril 2015 : « Avec cette négation, il a implicitement jeté l’éponge». Cette plateforme de l’opposition radicale en exil a donc récusé la facilitation de Benjamin Mkapa. « Mkapa est passé de facilitateur à avocat de M. Pierre Nkurunziza. En outre il a nié l’objet du contentieux qui nous oppose à Pierre Nkurunziza, le troisième mandat illégal, illégitime et criminel », rappelle Pancrace Cimpaye, porte-parole du Cnared.
Une décision ne semble pas inquiéter le pouvoir : « Cette plateforme n’a jamais été une des parties au dialogue car elle n’est pas reconnue par la loi», a réagi Willy Nyamitwe, le conseiller principal en communication à la présidence.
Un processus tel qu’initié et piloté par la sous-région ne peut pas être perturbé par une coalition qui n’a jamais été invitée dans ledit dialogue, ajoute-t-il.
Un silence qui en dit long…
Pourtant, cela n’a pas empêché Benjamin Mkapa d’envoyer ce 12 décembre une délégation rencontrer les ténors du Cnared au lendemain de sa décision. «Il voulait nous convaincre de garder confiance en sa facilitation. Mais le masque est tombé ce 9 décembre. C’est un allié de Bujumbura qui avait jusque-là caché son jeu », martèle Pancrace Cimpaye.
A en croire le porte-parole du Cnared, cette plateforme reste un acteur avec lequel il faut compter dans ce dialogue. Cependant, la Communauté internationale et la sous-région n’ont pas réagi a cette prise de position de Benjamin Mkapa, ce qui laisse supposer un soutien implicite.
« Le silence des partenaires du Burundi est dicté par l’effet de surprise de cette sortie médiatique malheureuse. Cette annonce de Mkapa était une douche froide à tous ceux qui se sont investis corps et âme dans la recherche d’une solution négociée », en déduit M. Cimpaye.
D’après lui, ils essayent aujourd’hui de rectifier le tir, recoller les morceaux en essayant de demander au Cnared d’être indulgent envers Mkapa. « Mais pour le Cnared, Mkapa a échoué. Il doit tirer sa révérence. C’est plus honnête et honorable pour l’ancien président tanzanien », insiste-t-il. Dans tous les cas, lors de sa récente visite au Burundi, le facilitateur Mkapa a reçu, a la veille de sa déclaration, le soutien de l’UE.
Les ’’criminels’’ de Mkapa…
Dans tous les cas, il semble que Benjamin Mkapa, dans ses déclarations, écarte d’office le Cnared du dialogue qu’il pilote. «Les instigateurs du coup d’Etat et ceux qui ont trempé dans la violence n’ont pas de place à la table des négociations. Je demande aux pays qui les hébergent de bien les contrôler pour qu’ils ne viennent pas déstabiliser notre dialogue en cours», a-t-il souligné, en les traitant de criminels.
Ce que condamne, une fois de plus, Pancrace Cimpaye : « Sur cette liste de pseudo-criminels est inscrit un bon nombre de membres du Cnared que le Facilitateur Mkapa a rencontré à plusieurs reprises. Pourtant le monde entier, particulièrement les défenseurs des droits de l’Homme, savent que Bujumbura doit répondre des 2.000 Burundais tués, des 350 mille autres poussés à l’exil plus de Burundais et des 6.000 citoyens innocents emprisonnés», s’insurge-t-il.
Curieusement, les criminels dénoncés par Benjamin Mkapa ressemblent en effet à ceux pointés du doigt par Bujumbura (voir encadré 1).Et le secrétaire général du parti présidentiel, le Cndd-Fdd Evariste Ndayishimiye a encore récemment rappelé que le gouvernement est prêt à négocier avec tout le monde, sauf ceux qui sont poursuivis par la justice.
Des violences partagées…
En déclarant que le dialogue ne peut en aucun cas concerner ceux qui usent de la violence, le facilitateur Benjamin Mkapa fait-il seulement référence à l’opposition en exil ? On peut le supposer, puisqu’il demande aux pays qui hébergent les auteurs des crimes de les contrôler. Selon Willy Nyamitwe, les propos tenus par Mkapa est une position partagée par le Conseil de Sécurité à travers ces résolutions 2248 et 2279. Celles-ci soulignent« l’importance de ne dialoguer qu’avec des acteurs non violents. »
Pourtant, les coupables de cette violence existent aussi au Burundi, selon certains (voir encadré 2). D’après le dernier rapport des experts indépendants des NU sur les violations et les abus des droits de l’homme commis du 15 avril 2015 au 30 juin 2016 indique parle de violations systématiques et constantes des droits de l’homme, essentiellement par les agents de l’Etat burundais, et qui peuvent constituer des crimes contre l’humanité. Les experts demandent des procédures judiciaires internationales indépendantes pour traduire les auteurs présumés en justice. De ce rapport rejeté vigoureusement par le gouvernement, Willy Nyamitwe dénonce des conclusions « politiquement motivées… Basées sur des témoignages anonymes, non vérifiés »
Que veut réellement Mkapa ?
Les dernières déclarations de Benjamin Mkapa démontrent clairement, qu’il veut écarter le Cnared du dialogue. Du moins, une partie de ses membres, indésirables pour Bujumbura. C’est ce qui expliquerait le fait qu’il veuille rester en contact avec cette plateforme.
Mais en tant que facilitateur et malgré ses ’’sympathies’’, il doit avoir demandé une contrepartie au pouvoir de Bujumbura. Sinon, ce serait une manœuvre pour purement casser du Cnared, ce qui serait étonnant de sa part, après un si long silence.
S’il réfléchissait à une stratégie pour relancer le dialogue, ce n’est sûrement pas celle d’écarter une partie pour la changer par une autre. Mais s’il veut réellement écarter les acteurs violents de ce dialogue, il les trouvera des deux côtés de la table. Sauf que certains sont plus difficiles à écarter que d’autres. Ce qui est presque sûr, c’est qu’il continuera à être facilitateur, que le Cnared le veuille ou non. « Dès lors, il a de lui-même démissionné de son rôle de facilitateur. Plus grave, ce malheureux soutien à Pierre Nkurunziza, il l’a pris sans consulter les chefs d’Etat de l’EAC. Par conséquent Mkapa ne peut pas nous être imposé », renchérit Pancrace Cimpaye.
Mais l’EAC du reste n’a rien dit jusqu’ici, et ce silence en dit long. «Pour autant que je sache, le facilitateur poursuivra son travail parce que le Cnared ne l’a pas nommé pour faire ce travail mais le Sommet de l’EAC. Ensuite, le Cnared n’est qu’un acteur de cette crise, il est donc impératif de voir si d’autres parties veulent la même chose avant que le facilitateur puisse demander au sommet de nommer une autre personne », précise Macocha Tembele, assistant personnel de Benjamin Mkapa.
Les « criminels » selon Bujumbura…
Le 2 février 2016, la justice burundaise a rendu publique une liste de 38 personnalités sous mandats d’arrêts internationaux. Y figuraient notamment Léonidas Hatungimana et Onésime Nduwimana, ancien porte-parole du Président Nkurunziza, et l’ancien porte-parole du Cndd-Fdd. Il y a également Moïse Bucumi, un ancien ministre issu du Cndd-Fdd. Dans l’opposition, ces mandats concernaient l’ancien 1er vice-président de la République, Bernard Busokoza, le leader du MSD, Alexis Sinduhije, le porte-parole du Cnared, et le président de cette plateforme, le Dr Jean Minani.
Du côté des putschistes les généraux Godefroid Niyombare et Pontien Gaciyubwenge, ainsi que 12 autres hauts gradés de l’armée et de la police nationale étaient concernés.
Ces mandats d’arrêts internationaux concernent également des activistes de la société civile et des journalistes considérés, certains, comme putschistes, d’autres comme terroristes, pour avoir organisé les manifestations contre le 3e mandat de Pierre Nkurunziza.
Le 18 février, le procureur général de la République a levé les mandats d’arrêt internationaux lancés contre 15 personnalités qui figuraient sur cette liste. Parmi elles, Léonard Nyangoma, ancien président du Cnared, Pancrace Cimpaye, ainsi que deux grands frondeurs, l’ancien président de l’Assemblée nationale Pie Ntavyohanyuma et l’ancien 2ème vice-président, Gervais Rufyikiri.
Des « violents » selon l’UE et les Etats-Unis…
Le 1er octobre, l’UE prend des sanctions contre quatre Burundais impliqués dans la répression contre les manifestants qui s’opposaient à un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Il s’agit « des restrictions en matière de déplacements et un gel des avoirs » à l’égard de Godefroid Bizimana, directeur général adjoint de la police nationale, Gervais Ndirakobuca, alias Ndakugarika, chef de cabinet de l’administration présidentielle chargé de la police nationale, Mathias-Joseph Niyonzima alias Kazungu, agent des services de renseignements (SNR), l’ex-général Léonard Ngendakumana. L’UE les accuse d’être impliqués dans « des actes de violence, de répression, ou d’incitation à la violence, y compris par des actes constituant des atteintes graves aux droits de l’Homme ».
Le 23 novembre 2015, Washington a pris des sanctions contre 4 personnalités burundaises. D’un côté, il y a le général Alain Guillaume Bunyoni, le ministre de la Sécurité publique et le directeur-général adjoint de la police Godefroid Bizimana. Et de l’autre, deux généraux, Cyrille Ndayirukiye et Godefroid Niyombare, cerveaux du putsch manqué du 13 mai.
En décembre 2015, c’était au tour du général de brigade Gervais Ndirakobuca, chef de cabinet du ministre de la Sécurité publique et l’officier Mathias Joseph Niyonzima du SNR.
Le jeudi 2 juin 2016, la Maison blanche prenait les mêmes sanctions contre le général de brigade Marius Ngendabanka, actuellement chef d’Etat-major adjoint inter-arme et le colonel Ignace Sibomana, chargé des renseignements au sein de l’armée burundaise. Bujumbura s’est toujours offusqué de ces sanctions contre des personnalités ne souffrant d’aucune condamnation judiciaire.
J’aimerais dire mes meilleurs souhaits de BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2017
A Tous les JOURNALISTES de http://www.iwacu-burundi.org
A tous ses lecteurs
EXCEPTIONS EXCLUES !
BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2017
Voilà enfin un article équilbré de Mr Madirisha tout à fait différent du précédent article sur le même sujet. Seulement Mr Madirisha se trompe en affirmant que l’ UE n’a pas réagi aux déclarations incendiaires de Mr Mkapa à Bujumbura. L’UE a bel et bien réagi en » réaffirmant son soutien à la facilitation par le biais des négociations réunissant tous les acteurs politiques burundais » . Si par là certains peuvent comprendre que certains acteurs en sont exclus , notamment ceux qui sont « poursuivis » par une justice burundaise inique , celle du régime en place , il y a un pas que beaucoup ne peuvent pas franchir. Ensuite Mr Mkapa ne peut prendre de décision , il soumettra ses conclusions aux chefs d’Etat de l’UA , ou un groupe parm eux dont ceux du Kenya, Rwanda, Ouganda , Tanzanie , Angola , Gabon , Congo et probablement la RDC , on ne connait pas encore leurs décisions. Enfin une dernière chose qui peut faire pencher la balance d’un coté , savez vous le poids financier et économique que subissent les pays qui acceuillent les réfugiés burundais ? Et qui sont les pays qui acceuillent le plus de réfugiés ? Le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda, la RDC et le Kenya. Il existe énormément de paramètres qui ne permettent pas de dire que le régime au pouvoir en sorte vainqueur. On ne tue pas son peuple impunément . Ca se fait par le passé mais aujourd’hui ca ne peut plus se faire , le monde a changé .
« …l’ UE n’a pas réagi aux déclarations incendiaires de Mr Mkapa à Bujumbura »
Chère Madame,
Juste solliciter un petit effort pour utiliser des propos plus ou moins corrects que vous faites vos commentaires. Par propos incendiaires, vous voulez dire qoui? Mkapa est un homme politique avec une très longue expérience et il y tenu les propos qu’il a tenu, ne pensez pas qu’il ne savait pas où il voulait en venir…
Face à des situations de crise, il faut parfois « casser la baraque » pour mieux la reconstruire. Et si Mkapa était de cette logique!
Portez-vous bien chère Madame et mes meilleurs voeux
@ayuhu ,vous dites : Mkapa est un politicien avec une grande expérience et il savait où il voulait en venir. L expérience n est jamais sûre . Trump sans expérience politique a gagné contre tous les républicains et même la démocrate Hillary. MKAPA savait où il voulait en venir : je pense que oui . MKAPA s allie avec le plus fort du moment et dit à l opposition : et alors qcq vous pouvez faire ? Cette façon de faire est irresponsable. Ou alors du haut de son âge avancé 78ans il bafouille carrément : ce n’est pas exclu.
…. »On ne tue pas son peuple impunément . Ca se fait par le passé mais aujourd’hui ca ne peut plus se faire , le monde a changé » ET POURQUOI NE PAS JUGER AUSSI LES DU PASSE. TOUT TUEUR RESSEMBLE A L’AUTRE.
Cher Monsieur Cimpaye,
Je crois qu’à un moment donné, il faut savoir tirer les conclusions. Essayez, cher Monsieur, de faire un petit exercice d’autocritique et je vais vous aider.
1. Que vaut le CNARED pour vous permettre de telles prises de position avec une telle arrogance à zéro franc?
2. Si négociation, négocier quoi?
3. Nkurunziza, est-il illégal? Si oui, la communauté que vous ne cessez d’interpeller fonctionneraient également dans l’illégalité. Depuis 2015 et si ma mémoire est bonne, les USA, la France, la Belgique, et beaucoup d’autres pays ont procédé à la rotation de leurs diplomates et c’est bien à Nkurunziza qu’ils ont remis leurs lettres d’accréditation…..en tant que président du Burundi
4. Etes vous fous quand vous remettez en doute la légitimité de Nkurunziza?
5. Finalement, c’est quoi le CNARED par rapport à l’ADC-Ikibiri ?
Bons séjour dans le Royaume des Belges et à mon avis, laissez les acteurs politiques, les vrais, agir dignement dans l’intérêt de la Nation et du peuple burundais. Par « dignement », vous voyez ce que je veux dire!
« 3. Nkurunziza, est-il illégal? »
On passe sur le raccourci, qui est plutôt cocasse.
Il est indéniable que Monsieur P. Nkurunziza exerce le pouvoir au terme d’un processus électoral qui, superficiellement, a respecté les règles démocratiques. Dans un climat de grandes tensions et d’intimidations manifestes.
Il est indéniable, aussi, que tant les accords d’Arusha que la constitution du Burundi prévoyaient qu’un président ne puisse exercer plus de deux mandats. Indéniable de même que le fameux arrêt 303 de la cour constitutionnelle a été obtenu sous des menaces. Personne n’a jamais traité le vice-président de cette cour de menteur quand il a révélé les circonstances de son exil, et je ne crois pas qu’il se soit jamais rétracté.
Quant aux juristes de l’East African Community, pour ce que j’en sais, il se sont simplement déclarés incompétents pour juger de la question de la légitimité du troisième mandat. Comme caution, c’est peu.
Pour moi, Monsieur P. Nkurunziza détient simplement le pouvoir, comme on peut tenir le couteau par le manche. C’est là toute l’étendue de sa légitimité.
Mr. Roger Crettol,
Mr. Nkurunziza n’est pas illegal comme vouz supposez le faire croire aux lecteurs d’ Iwacu.
Il a bel et bien etait elu President de la Republique du Burundi par le people Burundais; n’en deplaise aux perdants parceque n’ayant pas eu le courage de participer aux elections.
On ne peut pas participer aux éléctions le canon du fusil fixé sur les trempes. Ce que tu appeles les éléctions n’étaient qu’ une mascarade sans nom. C’est comme jouer au match de foot après avoir chassé non seulement l’équipe adverse mais aussi acheté la conscience de l’arbitre. Je te laisse le temps de lire le rapport des observateurs de l’ONU, UA et UE sur votre fameuse éléction.
@ Tigos
Qui a chassé qui? L’opposition Amizero y’Abarundi n’ont-ils pas participait aux elections? Comme d’autre partis politiques d’ailleur….
Quant a l’arbitre, c’etait la CNI bel et bien reconue par la loi burundaise. Par ailleur, les observateurs dont vous parlez ne sont là-bas que pour observer et donner leur point de vue. Laissez-moi me permettre de vous posez une petite question: Pourquoi on n’envoi pas des observateurs dans les pays dit « developper? » Tu croi que chez-eux, il n’y a pas d’entorse dans leur election? Soit…
@ Tigos
Who drove out who? Did the opposition Amizero y’Abarundi not participate in the elections? Like other political parties elsewhere ….
As for the arbitrator, it was the CNI well recognized by the Burundian law. In addition, the observers you are talking about are only there to observe and give their point of view. Let me ask you a little question: Why do we not send observers to the so-called « develop » countries? Do you think that there is no sprain in their election? Eitherway…
@ Raymond-Lambert
J’affirme que le président en place s’est bricolé une légalité et qu’il a par ce fait renoncé à toute prétention à la légitimité.
Tout iDDolâtre se révolte quand je résume : « le président a été élu pour un mandat auquel il n’avait pas droit ». Pas de surprise.
Sans rancune, hein ?
@ Roger Crettol
Tous iDolâtre se révolte quand je résume : »Le President a ete elu pour un mandat auque il n’avait pasdroit. » Est-ce que la court constitutionelle n’a pas trancher en ce sujet…?
On ne se bricol pas une legalite pour devenir president de la republique sans l’aval de la majorites des electeurs et de la cour constiutionelle.
La seul chose que l’occident a de plus que le Burundi et que les perdants reconaissent qu’il ont perdu quelque soit les circonstaces et se prepare en concequence pour les elections suivante sans rechigner. Un exemple parlant est celui d’ Etats Unis d’Amerique, le Senegal et j’en passe
@ Roger Crettol
Everyone is revolted when I summarize: « The President was elected for a mandate which he had no right. » Does the constitutional court do not rule on this …?
One does not tinker with a lawfulness to become president of the republic without the consent of the majority of the electors and the constiutional court.
The only thing that the West has more than Burundi is that the losers recognize that they have lost whatever the circumstaces and prepares themselves in consequence for the following elections without reluctance. One example is the United States of America, Senegal and so on.
Plus avocat que Iwacu on en meurt. Ou est Kaburahe pour y ajouter ses remarques?
Si vous me censurez implicitement vous vous condamnez.