La somme serait destinée à la construction des salles pour l’école fondamentale du secteur Rusiga, alors que des doutes subsistent sur la gestion et l’utilisation réelle de cet argent.

A travers tous les points de vente de coton situés en grande partie dans la commune de Rugombo de la province de Cibitoke, un agent de l’administration locale exige à tout contoculteur de verser une somme de 2.000 Fbu après la vente de sa récolte.
Sur place dans le secteur de Rusiga, commune Rugombo à 5 km du chef-lieu de la province de Cibitoke comme on a pu le constaté, les cultivateurs de coton manifestent une certaine réticence, allant même jusqu’au refus total.
Tel est le cas de Célestin Simbare rencontré ce lundi 12 août dans la localité ci-haut mentionnée : « Je ne vais donner aucun sou. On veut nous soutirer de l’argent dont nous ne savons même pas la destination », se révolte-t-il.
Et les rumeurs vont bon train : « Quelques membres du parti au pouvoir et certains administratifs à la base sont à l’origine de ce prélèvement, un paiement qu’on s’acquitte sans quittance ! », s’insurge-t-on.
Contribution destinée à la construction de l’école fondamentale
Les administratifs interrogés ne nient pas que de telles contributions sont en train d’être prélevées. Ils expliquent que cet argent va servir à la construction de l’école fondamentale du secteur Rusiga. « Chaque colline doit s’organiser pour avoir sa propre école. C’est de cette façon qu’un tel travail est effectué », indique sans précision le chef de zone Cibitoke.
Frédiane Uwimana fait savoir que la population doit s’organiser compte tenu de ses moyens. « On doit chercher d’autres sources qui peuvent générer de l’argent pour remplir les obligations de chaque entité administrative », insiste-t-elle.
Toutefois, les propos de cet administratif sont balayés d’un revers de la main par un responsable de l’éducation à Cibitoke. D’après lui, le chef de zone n’a pas des compétences requises d’exiger à la population de verser de l’argent pour la construction des infrastructures scolaires. « On doit privilégier le dialogue et le consentement des parents qui ont des enfants fréquentant l’école implantée au niveau de chaque colline » précise -t-il sous un soleil de plomb.
Comme l’indique cet éducateur, il n’est pas étonnant que la population se révolte lorsqu’on l’exige de contribuer de l’argent par force, d’autant plus que « chaque école à son propre comité composé par les parents et les éducateurs qui a comme tâche de veiller quotidiennement à la bonne marche de l’établissement. »
Ayo atozwa nay-ishule canke nayo amatora yo muri 2015 ?
Ni batange nyabuna ayo mahera yo guterera mu mugambwe aho kwibaza ngo ni aya école fondamentale. Bategerezwa kwinyegeza muri twose kugira baronke ay’amatora ya 2015.