Les commerçants qui ne vendent pas le sucre de la Sosumo au prix officiel seront sanctionnés, une annonce du ministre du Commerce.
Dans un point de presse ce lundi 9 mars, le ministre Jean-Marie Niyokindi a été sans équivoque. D’après lui, le kilo du sucre qui s’achetait à 2.400 francs burundais se vend actuellement à 2.600 voire 3.000 francs burundais. Pourtant, la quantité du sucre distribuée mensuellement par la Sosumo est satisfaisante. « Elle varie entre 2.500 à 2.700 tonnes ».
Le ministre du Commerce explique cette pénurie et cette flambée du prix est imputable aux distributeurs agréés par la Sosumo et certains commerçants grossistes. Selon lui, ces derniers cachent une quantité importante du sucre, à des fins de spéculation. Et d’ajouter qu’il y a d’autres vendeurs qui ont revu à la hausse le prix du sucre, délibérément.
M. Niyokindi rassure le public que son ministère est conscient de cette situation. Des sanctions ont été déjà prises à l’endroit de tout spéculateur du sucre.
Aux commerçants, qui cachent des quantités importantes de sucre dans leurs stocks, M. Niyokindi annonce qu’en plus d’une forte amende qui leur sera infligée, leurs magasins seront aussi fermés. Et de marteler que les quantités qui seront saisies seront vendues aux enchères.
Quant aux distributeurs agréés par la Sosumo, ils seront rayés de la liste des distributeurs du sucre de la Sosumo et des sanctions leur seront infligées. Même les détaillants ne seront pas épargnés par ces sanctions.
Le ministre du Commerce demande à la population et surtout aux consommateurs du sucre de la Sosumo de dénoncer tout spéculateur. Il a interpellé les autorités provinciales à exercer un contrôle sur les grossistes pour qu’ils respectent les parcours d’approvisionnement et de veiller aussi à ce que le prix de vente du sucre soit conforme au prix officiel.
Il a profité de l’occasion pour mettre en garde encore une fois, les commerçants spéculateurs des produits de grande consommation notamment les produits de la Brarudi et le ciment de la Buceco. « Ni la Brarudi, ni la Buceco n’ont revu à la hausse les prix de ces produits, les prix observés sur le marché ne s’expliquent donc pas ».