La police burundaise a présenté à la presse, ce 16 novembre, 19 présumés rebelles remis par le Rwanda au Burundi le 30 juillet 2021. Ils sont, jusqu’ici, gardés par le Service national des renseignements.
D’après le porte-parole du ministère chargé de la Sécurité publique Pierre Nkurikiye, ils sont une équipe de combattants du groupe armé Red-Tabara : « Ils avaient fait une incursion le 20 août 2020 depuis la République Démocratique du Congo et avaient par la suite commis beaucoup de forfaits dans les provinces de Rumonge, Mwaro, Muramvya et Kayanza avant de se replier vers le Rwanda ».
Il indique que le Service national des renseignements a terminé ses investigations et va remettre ces présumés combattants à la justice pour qu’ils soient jugés.
En outre, il précise qu’une partie de ces combattants constituée de quatre personnes est restée au Burundi après les attaques de l’année dernière pour « une mission spéciale de commettre des actes terroristes, tendre des embuscades et perpétrer des assassinats ciblés ».
Selon Pierre Nkurikiye, ce groupe de quatre personnes a conduit huit attaques depuis janvier 2021 dans les provinces de Mwaro, Muramvya et Bururi qui a fait une quarantaine de morts. Une personne accusée d’avoir été leur éclaireur est aussi gardé par le SNR.
Il accuse l’armée rwandaise d’avoir formé à cette époque ces présumés rebelles : « Ces terroristes ont été recrutés dans les camps de réfugiés et ont subi une formation de deux ans dispensée par les instructeurs de l’armée rwandaise dans les forêts de Munyegereze et Nyungwe ».