Vendredi 22 novembre 2024

Culture

Les chanteuses burundaises, un modèle d’autonomie?

08/03/2017 1

Le 11 mars se tiendra la 4ème édition du festival de la chanson féminine. Zoom sur cet événement.

Ce festival est l’initiative de sept femmes.
Ce festival est l’initiative de sept femmes.

Malgré que nombre de chanteuses burundaises les plus habituées au podium ne sont pas au pays, la quatrième édition du festival de la chanson féminine aura bel et bien lieu. Célébré depuis 2013, au lendemain du 8 mars la journée internationale de la femme, ce festival vise la promotion de la chanteuse burundaise.

Cinq artistes féminins prendront part à cette manifestation culturelle, dont Natacha Ngendabanka, Channy Queen, Titi Love, Lina Blanche et Elodie. Elles répètent d’arrache-pied pour rendre la journée du 11 mars des plus agréables. Outre ces cinq artistes qui officieront, Dj Alida Umuhoza peaufine déjà son mix pour faire vibrer l’après-festival.

«Cette festivité s’inscrit dans le prolongement de la célébration de la journée internationale de la femme et ambitionne aussi de faire connaître les œuvres des artistes féminins », confie Natacha Ngendabanka, organisatrice de ce festival. Cette dernière affirme qu’au-delà des chansons qui seront jouées, un message clé sera adressé aux femmes : les inviter à viser l’autonomie artistique.

Toutefois, elle déplore que les chanteuses aient été moins nombreuses à manifester un intérêt au festival : «Nous avons fait passer le message à travers les réseaux sociaux, mais nous n’avons pas eu de feedback. Mais aussi je crains qu’il y ait eu des réticences parce que le festival sera en live music. »

Absence des ténors de la musique féminine burundaise

Cette année, le festival sera parrainé par Ange Bernice Ingabire, miss Burundi 2016-2017. « Etre miss, c’est aussi être le porte-voix des femmes», estime l’interprète de Shikilia.

Miss 2016-2017 se dit reconnaissante : « C’est un honneur que de pouvoir unir mes forces à celles des chanteuses burundaises afin de promouvoir les initiatives féminines.»

Pour elle, les autres filles doivent prendre exemple sur les artistes féminins qui prendront part à ce festival.

«Elles doivent oser s’investir dans des initiatives et autres actions qui leur assurent l’autonomie.

Les chanteuses qui agrémenteront cette soirée se veulent porteuses de ce message. « Notre démonstration montrera réellement que la femme burundaise peut prendre des initiatives et les réaliser », assure Channelle qui en est à sa troisième participation. Toutefois, elle ne manque pas de souligner que ce message aurait eu un plus grand impact s’il avait atteint le plus grand nombre. «Le mieux aurait été que ce festival se fasse en deux temps : dans un cadre luxueux, comme le club du lac Tanganyika, mais aussi dans un lieu plus public.»

Cynthia Niyonsaba, membre de Holy Voices et ancienne participante, salue une initiative innovante : «Elle donne une opportunité exclusive à la chanteuse burundaise de présenter son œuvre au public. »

Même si elle avait été au pays, Cynthia Niyonsaba fait savoir que sa place aurait été cette fois-ci du côté du public. «L’idée même de ce festival est de donner la chance aux autres chanteuses pour pouvoir s’exprimer.»

Signalons que les grandes voix de la musique burundaise, telles Emelance Emy Niwizere, Cynthia Niyonsaba et Olga, ne sont plus au pays. Ce festival aura lieu au Club du Lac Tanganyika à partir de 16h et l’entrée est fixée à 10 mille Fbu.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. AGRICOM

    Au moins toi, miss Burundi. Courage

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 415 users online