Il est difficile d’établir des statistiques fiables des disparus, a déclaré Martin Nivyabandi, ministre en chargé des droits de l’homme, ce jeudi 30 août, à l’occasion de la Journée internationale des personnes disparues.
Selon lui, c’est la Justice qui doit confirmer la disparition d’une personne. Elle doit se baser sur des normes internationales. Il déplore que des Burundais privilégient des alertes sur les réseaux sociaux, notamment ‘‘whatsApp’’.
La prudence s’impose avant la confirmation de la disparition d’une personne. Parfois, des gens annoncés disparus réapparaissent après une semaine.
Cependant, affirme-t-il, il y a des personnes disparues dont les leurs n’ont pas retrouvé les traces. «Les enquêtes continuent, que ceux qui ont des informations les fournissent pour leur aboutissement». Avant d’appeler la population confrontée à des situations de disparition à se confier aux instances habilitées. Il assure tout de même que les enquêtes sur les disparitions sont compliquées.
Mathieu Sake, président de l’Association communautaire pour la protection des droits de l’Homme dans la zone de Gatumba (Acpdh), rapporte 16 cas de «disparition» l’année dernière. Il reconnaît que le nombre de disparus a diminué en 2017. Il ne nie pas tout de même la possibilité d’autres cas au cours de cette année.
M. Sake appelle le gouvernement à améliorer le niveau de protection des droits de l’homme. «Même si une personne était accusée d’une infraction, le mieux serait qu’elle soit traduite devant la justice. Personne n’a le droit de faire disparaitre un être humun». Et d’insister sur les sanctions envers les auteurs de ces crimes.