C’est la Résolution 1325, adoptée en 2000 par le Conseil de Sécurité des Nations-unis, qui leur donne des ailes. Ce texte exige une pleine participation et représentation des femmes notamment au processus de paix, y compris la prévention, la gestion et le règlement des conflits et la reconstruction post-conflit.
Regroupées dans différentes associations et ONG, elles le demandent après une évaluation de la mise en application de la Résolution 1325 des Nations Unies, ce 6 octobre, à Bujumbura.
Ces femmes leaders saluent le pas déjà franchi au Burundi en matière d’exécution de cette résolution dans certains secteurs comme à l’Assemblée Nationale, mais plaident encore pour leur intégration effective dans d’autres, à l’instar de l’armée: « Même si les chiffres sont très parlants dans les instances de prise de décisions, le taux de participation des femmes aux postes techniques reste très faible », constate Sauline Rubuka, secrétaire générale du CAFOB (Collectif des Associations Féminines et ONG du Burundi).
Elle ajoute aussi que même si la révision du code pénal a amélioré certaines réalités en matière de prévention, une loi spécifique sur les violences basées sur le genre est encore nécessaire.
En outre, Mme Rubuka demande au gouvernement d’instituer des activités qui donnent du travail aux femmes pour qu’elles participent aussi au développement économique : « Dans des situations de conflits, les femmes sont beaucoup touchées par la pauvreté », constate-t-elle amèrement.