3 mois après des communiqués du BBN, le Bureau burundais de normalisation et contrôle de la qualité interdisant la commercialisation de certaines boissons de qualité douteuse par conséquent nocives à la santé, le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a sorti ce 29 octobre une note de suspension des certificats de certains produits alcoolisés. Les listes diffèrent.
Suite aux écarts dans les résultats d’analyse trouvés lors de la certification, de l’inspection et de la surveillance du marché des produits alcoolisés appelés vins, le BBN a annoncé le 30 juillet et le 12 août une suspension de la certification des boissons Rafiki Wine, Ambiance Wine, Castor Wine, Navus Wine, Hana Wine, Susuruka Wine, Capitaine Wine, Sorora Wine, Tagata Wine et Anavino Wine.
Selon le Bureau burundais de normalisation et contrôle de la qualité (BBN), ces produits qui sont devenus populaires dans les quartiers, n’étaient pas conformes à la norme applicable.
Par après, le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a sorti une note de recommandation interdisant 5 produits seulement à savoir Rafiki Wine, Ambiance Wine, Tagata Wine, Anavino Wine et Hana Wine.
La raison avancée par ce ministère est la préservation de la santé de la population comme le recommande le communiqué. Mais sur cette liste dressée par le ministère de l’intérieur de 5 produits interdits, il manque Castor Wine, Navus Wine, Hana Wine, Susuruka Wine, Capitaine Wine, Sorora Wine, ainsi que la boisson Saporo Wine pourtant interdits par le BBN.
Dans les quartiers Bwiza et Nyakabiga, dans plusieurs boutiques visitées aucun de ces boissons n’y est, du moins officiellement, exposée dans les étagères pour la vente. Les boutiquiers interrogés ont répondu que ces boissons ne sont plus sur marché, il y a des mois.
A Kamenge, un boutiquier approché se dit inquiet pour les petits vendeurs : « Je crois que les directeurs des usines fabricants ces boissons s’arrangent avec certaines autorités pour pouvoir autoriser la production. Les grossistes et les petits vendeurs s’approvisionnent et commencent la vente de ces produits. Après avoir constaté que ces boissons font des ravages, les mesures tombent mais elles viennent trop tard, et les petits vendeurs, comme moi, subissent des pertes ».
Au moment où le BBN, une institution technique de contrôle de qualité, a suspendu les vins locaux Rafiki Wine, Ambiance Wine, Castor Wine, Navus Wine, Ana Wine, Susuruka Wine, Capitaine Wine, Sorora Wine, Tagata Wine et Anavino Wine, le ministère de l’intérieur quant à lui n’a pas prohibé les boissons tels que le Castor Wine, Navus Wine, Susuruka Wine, Capitaine Wine et Sorora Wine.
Interrogés sur ces listes différentes de produits prohibés et interdits dont la commercialisation a été suspendue, les responsables du BBN et du ministère de l’intérieur contactés n’ont pas encore voulu réagir sur ces différences.