Une série de mesures vient d’être arrêtée pour mettre fin, une fois pour toute, aux prières de Businde chez Zebiya.
<doc7492|left>Tous les fidèles de Zebiya détenus à la prison centrale de Ngozi seront désormais éparpillés dans différents lieux de détention au travers le pays : "Les préparatifs d’aller troubler l’ordre public à Businde se font par ceux qui sont en détention", a-t-on constaté lors de la réunion de sécurité ce mardi 19 mars au chef lieu de la commune Gahombo. La rencontre rassemblait des autorités administratives, sécuritaires et ecclésiastiques au niveau régional, provincial et local.
Par ailleurs, s’ajoutant aux mesures, drastiques, qui y ont été prises, les gouverneurs des provinces frontalières à celle de Kayanza doivent désormais être beaucoup plus vigilants pour empêcher les adeptes de Zebiya de poser leurs pieds sur Kayanza, car, affirment-ils, "la plupart des véhicules qui les amènent sont désormais connues."
Ce n’est pas tout. Voyant que ceux qui sont derrière Zebiya ne sont pas moindre au jeu de cache-cache, les autorités locales, notamment les chefs de colline, sont priés de surveiller tout mouvement des habitants de leurs circonscriptions.
Et enfin, dans toute rencontre avec eux, la priorité est de se garder de toute agression pour éviter tout affrontement.
<quote>Rappelons que ces mesures viennent de tomber au lendemain de la réunion du Conseil National de Sécurité qui s’est tenue ce 19 mars, abordant notamment l’affaire Zebiya. Déplorant "les pertes en vies humaines enregistrées au cours des démêlées de Businde", le CNS a recommandé "des enquêtes menées dans l’impartialité totale, et non sous la coupe d’une quelconque pression." Il a aussi indiqué "qu’Euzébie n’est plus reconnue par l’Eglise Catholique qui est son église-mère. Si elle veut continuer ses prières, elle est libre de créer une association ou une église conformément à la loi, comme l’ont déjà fait de nombreuses associations dans ce pays." Par ailleurs, le Conseil a recommandé "qu’Euzébie et ses adeptes soient considérés comme des hors-la loi jusqu’à ce qu’ils changent de tir et rentrent dans la légalité car la liberté de culte s’exerce dans le respect des lois nationales."</quote>